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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 13.1888

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Chronique - Nouvelles diverses - Bibliographie - Périodiques
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https://doi.org/10.11588/diglit.25603#0397
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CHRONIQUE. 31

Vierge placées actuellement au Musée de Lyon
et provenant de l’église de Sainte-Catherine, à
Pise.

Les figures du Louvre, comme celles du Musée
de Lyon que nous avons publiées récemment
dans la Gazette des Beaux-Arts (janvier 1888),
viennent de Pise, datent incontestablement du
xive siècle et témoignent par leur style idéal de
l’influence de l’école alanguie, raffinée et tradi-
tionaliste de Giotto. On pourrait nommer les
artistes dont elles rappellent la manière et aux-
quels on en doit l’inspiration. C’est, d’une part,

qui s’exerça pendant la seconde moitié du
xive siècle, elle est bien évidente dans les statues
que nous avons énumérées ; elle pourrait en
outre être démontrée à l’aide de textes histo-
riques. Nous savons, en effet, par plusieurs
documents, et, notamment, par ceux qu’on lit
dans les Précurseurs de Donatello, de M. Hans
Semper (Die Vorlaeufer Donatellos, Leipzig,
1870), que des dessins de statues étaient
demandés fréquemment aux peintres en renom
de l’école de Giotto pour être donnés en modèles

L’ANGE GABRIEL.

Sculpture en bois ( xiv° siècle. )

les continuateurs de Simone Martini et de
Lippo Memmi, et, d’autre part, Taddeo etAgnolo
Gaddi, Agnolo, surtout, à qui est attribué ce
tableau n° 14 du Corridor des Offices, à Flo-
rence, où se voit une Vierge A'Annonciation en
tout semblable d’expression et de costume à la
Vierge du Musée de Lyon.

Cette influence passagère de l’école de pein-
ture de Sienne et de l’école de Florence sur la
sculpture toscane et même sur l'atelier de Pise,

LA VIERGE MARIE.

Sculpture en bois ( xiv" siècle. )

aux sculpteurs, leurs contemporains ; ceux-ci,
paraît-il, manquaient souvent d’imagination.
On ne sera pas étonné de ce fait si, suivant les
vraisemblances, on les suppose tous ou presque
tous de l’école pisane, alors en complète déca-
dence. Cet emprunt de modèles fournis par
les peintres aux sculpteurs se produisit, notam-
ment, au moment où l’on se livrait avec plus
d’ardeur à la décoration de la façade de Sainte-
Marie-des-Fleurs, c’est-à-dire après 1357 et
 
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