Ce dernier danger nous parut alles grand & alles presiant, pour qu’il nous engageat
non-seulement ä le’repr^senter auxConfederes dans toute son Atetldue,maisaußi Aens-
ploier tous les moiens en notre pouvoir pour essectuer, qu'on difhrar de condescendre i
ces dimarches & A ces mssures, jusqu'a ce que la Republique sefut mise en ecat sinori
d’eviter ce danger, du moins d’en diminuer l’dtendue. Notre predi&ion , nos avis
que ces demarches & ces mesures entraineroient in^vitablemen/une guerre , A laquel-
le la Republique n’ikoit preparee en aucune sa?on , ne crouverent point de croiance ;
& cependant ils onc de nouveau r^alißs par l’evenement.
11 en fut de mgme de l’accesiion de cet Etat A h Neutraliti armee y que,nous conli-
d&rämes, dans l’impuisiance oü il se trouvoic de se diftndre, comme desirable, il est
vrai, mais que nous jugeames devoir deplaire A la Puisiance, contre laquelle eile ^toit
dirigee, prdcipiter la rupture,■& raporterä ia Repubiique no.i-seulementaucune utiliti
queiconque, mais augmemer bien plutot le danger, si l’on .ie potivoitsiipuler en sa fa-
veur quelques conditions , qtsi devoient servir A sa plus grande surete. A ceUgard
encore l^venement a justisie notre sollkitude & nos predistions, En läissantla R^publi-
quesans d^fense , en accordan’t des convois illimites avant qu’elle fut en.core en ecat
de les proteger complettement, en acc^dant ä lä Neutraliti artnee fans surete süssisante ,
que laRäpubiique en recireröit les fruits desires ; p«r toutes ces circonsiances r^unies
( pour ne point en alleguer d’autres aujourd’hui,) l’on a plongd la Rdpublique dans la
guerre ä une epoque, pour laquelle ( ainsi que tous les Conftd6res l’avoient alles ex»
presifömeut reconnu encore tres peu de tems auparavant) eile etoit , pour ainfi dire s
sotalement depourvue de tout ce qui dtoit näcessaire, sans diftinftion , A l’esfet de sou-
tenir cette guerre avec quelque espoir de succ^s, ou plutot Gang craindre une ruine totale.
V. H. P. voudront bi«n agreer, que nous ne parlions pas en ce moment de ce qüi
®st arrive apres que cette guerre eut Velare & pendant sa duree, (guerre, dont les, sui-
les ®nt Ate si prdjudiciables & si ruineuses pour tous lesintMts delikat,) mais qu’A
cet <£gard nous nous r^serions A l’exposä dkaille , quenous en avons remis, il ya cUja
du tems, A V. H, P., dans la confiance cercaine , que cet exposd aura prouvA ä tout
Lefteur impartial ami de la värit4 , que quoiqu’il puisse y avoir eu des meprises &
des däfams dans l’une ou I’autre partie de quelcun des d6partemens, qui apartierinenc
I l’administration de la marine, ces meprises & ces defauts n’ont ^tö düs qu’au manque
d’exp^rience, au peu d’nsage de ce travail, au d6faut de moiens suffisans , au decou«
ragement caufö tant par les obstacles insiirmontables, avec lesquels nous avionsälut«
ter, que par les preuves qui se multiplioient tous les jeurs, du mecontentement ä de
lam^fiance, aussi impitoiablement qu’injustemenc inspiris i la Nation ; mais qu’il n’a
M pourcanc näglige par nous rien de r^el de ce qui pouvoit servir ä augmenter la«
moiens de dasense, ainsi qu’Ä en saire le meilleur usage possible ; que par consequent
toutes ces plaintes d’ina&ivit^ & d’indolence , au moien desquelles l’on a täch£ de nous
rendre odieux, doivent £tre attribu^es ä un manque d’affcäion envers nous, äun de-
sir d’alterer la forme du Gouvernement du pays, ou A l’imperitie & l’inexperience de
se qui efi relatif ä une guerre maritime«
Nous n’aurions fair aucunement rnention de cette Epoque, si nous ne I’avions pas
$ru n^cesiaire, tant pour rendre plus complet ce court expoföde nos sentimens & de
inos vues, que pour prendre dela ©ccasion de mettre sous les yeux de V, H.P. le dan»
ger dans iequei nous nous trouvons encore aftuellement, que, de meine que l’isiue
malheureuse de la deraiere guerre maritime , & l’humiliantc paix qui i’a suivie ,
ont ^t$ attribuöes , non pas au mauvais ^tat de nos forces de mer & au d^siaut de
secours suffisans ( ainsi qu’on auroit du le faire ; en suivant les regles de la raison
& de l’equic^) mais ä notre nsgbgence & meme A des causes enccre plus coupables,
©n ne mette encore A notre Charge l’isiiie de la guerre dont la Rföpublique est mena-
cee, si eile eil d^savantageuse, ou les pr^judices de la paix, a laquelle l’Etat, vsi sa
foiblesse, & son manque de moyens int^rieurs &. de secours du dehors, se trouvera
peut-gtre sors£ d’ae^der» ^Tous les effons que nous voyons journellement employer
non-seulement ä le’repr^senter auxConfederes dans toute son Atetldue,maisaußi Aens-
ploier tous les moiens en notre pouvoir pour essectuer, qu'on difhrar de condescendre i
ces dimarches & A ces mssures, jusqu'a ce que la Republique sefut mise en ecat sinori
d’eviter ce danger, du moins d’en diminuer l’dtendue. Notre predi&ion , nos avis
que ces demarches & ces mesures entraineroient in^vitablemen/une guerre , A laquel-
le la Republique n’ikoit preparee en aucune sa?on , ne crouverent point de croiance ;
& cependant ils onc de nouveau r^alißs par l’evenement.
11 en fut de mgme de l’accesiion de cet Etat A h Neutraliti armee y que,nous conli-
d&rämes, dans l’impuisiance oü il se trouvoic de se diftndre, comme desirable, il est
vrai, mais que nous jugeames devoir deplaire A la Puisiance, contre laquelle eile ^toit
dirigee, prdcipiter la rupture,■& raporterä ia Repubiique no.i-seulementaucune utiliti
queiconque, mais augmemer bien plutot le danger, si l’on .ie potivoitsiipuler en sa fa-
veur quelques conditions , qtsi devoient servir A sa plus grande surete. A ceUgard
encore l^venement a justisie notre sollkitude & nos predistions, En läissantla R^publi-
quesans d^fense , en accordan’t des convois illimites avant qu’elle fut en.core en ecat
de les proteger complettement, en acc^dant ä lä Neutraliti artnee fans surete süssisante ,
que laRäpubiique en recireröit les fruits desires ; p«r toutes ces circonsiances r^unies
( pour ne point en alleguer d’autres aujourd’hui,) l’on a plongd la Rdpublique dans la
guerre ä une epoque, pour laquelle ( ainsi que tous les Conftd6res l’avoient alles ex»
presifömeut reconnu encore tres peu de tems auparavant) eile etoit , pour ainfi dire s
sotalement depourvue de tout ce qui dtoit näcessaire, sans diftinftion , A l’esfet de sou-
tenir cette guerre avec quelque espoir de succ^s, ou plutot Gang craindre une ruine totale.
V. H. P. voudront bi«n agreer, que nous ne parlions pas en ce moment de ce qüi
®st arrive apres que cette guerre eut Velare & pendant sa duree, (guerre, dont les, sui-
les ®nt Ate si prdjudiciables & si ruineuses pour tous lesintMts delikat,) mais qu’A
cet <£gard nous nous r^serions A l’exposä dkaille , quenous en avons remis, il ya cUja
du tems, A V. H, P., dans la confiance cercaine , que cet exposd aura prouvA ä tout
Lefteur impartial ami de la värit4 , que quoiqu’il puisse y avoir eu des meprises &
des däfams dans l’une ou I’autre partie de quelcun des d6partemens, qui apartierinenc
I l’administration de la marine, ces meprises & ces defauts n’ont ^tö düs qu’au manque
d’exp^rience, au peu d’nsage de ce travail, au d6faut de moiens suffisans , au decou«
ragement caufö tant par les obstacles insiirmontables, avec lesquels nous avionsälut«
ter, que par les preuves qui se multiplioient tous les jeurs, du mecontentement ä de
lam^fiance, aussi impitoiablement qu’injustemenc inspiris i la Nation ; mais qu’il n’a
M pourcanc näglige par nous rien de r^el de ce qui pouvoit servir ä augmenter la«
moiens de dasense, ainsi qu’Ä en saire le meilleur usage possible ; que par consequent
toutes ces plaintes d’ina&ivit^ & d’indolence , au moien desquelles l’on a täch£ de nous
rendre odieux, doivent £tre attribu^es ä un manque d’affcäion envers nous, äun de-
sir d’alterer la forme du Gouvernement du pays, ou A l’imperitie & l’inexperience de
se qui efi relatif ä une guerre maritime«
Nous n’aurions fair aucunement rnention de cette Epoque, si nous ne I’avions pas
$ru n^cesiaire, tant pour rendre plus complet ce court expoföde nos sentimens & de
inos vues, que pour prendre dela ©ccasion de mettre sous les yeux de V, H.P. le dan»
ger dans iequei nous nous trouvons encore aftuellement, que, de meine que l’isiue
malheureuse de la deraiere guerre maritime , & l’humiliantc paix qui i’a suivie ,
ont ^t$ attribuöes , non pas au mauvais ^tat de nos forces de mer & au d^siaut de
secours suffisans ( ainsi qu’on auroit du le faire ; en suivant les regles de la raison
& de l’equic^) mais ä notre nsgbgence & meme A des causes enccre plus coupables,
©n ne mette encore A notre Charge l’isiiie de la guerre dont la Rföpublique est mena-
cee, si eile eil d^savantageuse, ou les pr^judices de la paix, a laquelle l’Etat, vsi sa
foiblesse, & son manque de moyens int^rieurs &. de secours du dehors, se trouvera
peut-gtre sors£ d’ae^der» ^Tous les effons que nous voyons journellement employer