COLOGNE
AVEC PRIVILEG E
0 E SAMAJESTE IMPERIALE
Du LUNDI s 6 JUIN 17 8 5«
De Tanger s° Avril.
e brigantin Atiglois ,
la Sally , arriva ici
il y a ane quinzat-
ne de jours , ayant
ä bord Mr Payne ,
nouveau Pl^nipo-
tentiaire & Consul
G^n^ral dc la Grsu-
de- Bretagne dans Jes
Etats de Mar ec. Ce
Ministre va se rendre ä Mogadtr. ou i’Em-
pereur se trouye aÄuellement. llavoititä
prdc£d6 quelque teras auparavanr par Mr
Adam Duff', Consul de la Nation Britan-
tiigue. Leur venue pourra contribuer ä le-
yer un grand sujet de mdcontentemen?
pour S. M. Marocaine & pour tou£ ses six-
iere ; c’est la clöture du port de Gibraltar,
qui reste sermd pour tous les bäumens de
rette tote. Les Etats de Marcc en souf-
srent d’autant plus , que la disette y reg-
te, surtout en provisions fraiches: leprix
en est mond si consid^rablement , qu’on
paye 18 sous pour une livre de viandejdc
50 sous pour un poulsiL
Suivant des avis authentiques , lapeste
.S’est diclar^e dans la vill-e & le pays d'Alger,
De CoysTANTiNOPLS, le 2/ Avril.
Depuis que le Capitan Pacha setrouve,
eomme Cär/ziac/w , ä la täte de l'ädminis-
tration, touces les affaires d’une m^diocre
importance 5 ou qui sont consid^r^es com-
me hors du sours jotirnalier, sont suspen»
dues, & m^rsre les n^gociationsavesl'ln-
ternonce de Ja Cour de Vienne , relative-
meut aux frontieres , reföent interrom-
pucs jusqu’ä l’arrivöe du nouveau Grand
Visir. C’eft du moins taute la r^ponse
que i’on donne aux Ministres de pleanedc
de Russie , lorsqu'ils renouyellont les in-
stanses pour la confestion de cette asfaire.
En attendant on contjnue i raßembier leg
troupes, (Sc des pr6paratiss pour une Cam-
pagne se sont en toute diligence.
11 est arrivd depuis queLque tems en cet-
te capitale un Dipu-tC« de la Provinse de D.i -
geftan, pour sollicicer un secours de la Por-
te contre les Georgse«; , qui condu.MS par
le Prince Heraclius, dc soutenusdes Ruffei,
troublent conüiwellement cetce Provincea
De Bilbao , le 30 Avril.
Le 17 du raois dernier, il mourut en
cette ville un homme donr la mdmoire
sera longcems chere ä tous les habiran*
pour ses grandes vertus & surtout pour
sä bienfaisance &. sa charite’ envers les paü-
yres. Il se nommoit Don Pedro de Errc-
carte. Il ^toit extrßmement riche & etoie
encore gar.gon : on a compt^ qn’il posie-
doit deux miliions d'^cus dont il dislri-
buoit annuell.ement aux pauvres environ
dix miile ducats. Par sern rtsUment qu'il
a fair le 6 Mai i"8o, ii dispose de ses
biens entre tous ses parens connus sbivanr
la proximitd du sang & d’autres raisonr,
mais sans äucune partialit6. Outre sc
partage il a fait diyerses fondations; en-