Gazette de Cologne (1785)

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XXIX. ...
SUPPLEMENT A LA GAZETTE DE COLOGNE
.D u -M A R D I., 30 A 0 U T 1785.
.Extrait d'uiie letrre de Philadelphie., du 22 Juin.
ous pouvons lassurer, maigre les ficitons publi&s dans les -papiers
Britanniques,. qu’au.cun navire Amer.icain. ri’a eneore ete pris nar
les Algeriens, .ni par les autres Etats Burbarefques. Ceux de Ma-
roc ont sait, il est vrai, une prise, celle du briq le Betfey, Ca-
pitaine James Irwin, de Philaddphie; & nos'Comtriissäires en Eu-
rope ont requ des lettres du Ministre de l’Empereur de Maroc &
de Ion Interprete Anglojs, pour .annoncer: “ qu’auisitöt qu’il
aprit, que l'Amerique s'etoit de'claree Etat inde'pendant, il avoit
. notifie auxdiverses Puislänces de l'Eurape, qu’il etoit preta cn-
tfrer en liailons d amttie avec nous; qu’il avoit dejä egalement
aiotilie ses dispositions amicales, il y a-quelque tems, ä pluüeurs de nos"' Comissaires;
;mais que, n’aya.nt re?u aucune reponse, il avoit fait une seule prise; que ccpendant il
»li’avoit pas permis, que l’equipage fut reduit ä l’esclavage, .ni qu’on consisquät le bati-
unent & la cargaisou; qu’il avoit meine ordonne, qu’on ne rnoleltat aucnn de nos vais-
dcaux, jusqu’a l’expiration du tems qu’il auroit des nouvelles ou du Congres ou de ses
.Ministres en Europe-, .& qu’immediatement ,ä ia.concluüoa d’un iraite il rendroit l’equi-
.page., le navire & Ta cargaison. “ n
De Rome, le 13 Aoiit. 11 paroit que la cherte des vivres nst cs.use, .en partie, des
-’vols ’& des ass’assinats frequeips , qui fe commettent dans cette capitale. La semaitw der-
■niere, lix pertonncs.surent cruellement assassine'es ; nous pleurons .entr’autres le sort mal-
■.Jieureux de D. Antoine Ribadineira., Ex-Jefuite , natif de Lima , .capitale du 'Peron: mar-
di dernier, ce pieux Ecclesiastique voulant sortir de dies lui.s pour aller dire la Melle, a
son ordinaire, .sut attaque par deux scelerats , qui s etoient Caches sür Pefcalier-qiFii d'eL
. cendoit, 1 aiant "tiaine dans une chamoie voiime, aparemment pour tut en^ever fes cles ,
ils l’egorgerent. Ces barbares n’eureat pas le tems d'emporter les effets de leur vidti’me;
, une vieille femme, qui avoit entendu du bruit , -aiant crie au secours , les assalTins se
sauverent. Depuis le 10 de ce niois, les patrouilles marchent jour muit Dar la ville
pour veiller ä ,1a lürete publique. ' r ’
Les dernieres lettres portent que , sous la mediation de la .Fränte on «
.reprisj.es negociations , pour conclur.e une treveavec les Algeriens
De Li vourne , le 17 Le clrebec l'e,Men le , de 30 canOTs & deaoo
hommes d.equipage, eit arnve hier ,au ioir dans notre Port ; comme il sait partie de
l’escadre du Chevalier Emo, on s’epuise en conjeätm-es sür la raison qui peut l’avoir a-
mene. Il en .est qui pensent qu’il n’est gueres queilion de Tunis; .& que le chebec sus-
dit n'est ici que pour avoir l’oeij sür l’escadre Hellandoife qui mouille d ms notre -ade
Des lettres de Corjou parlent d'une nouvelle linguliere, a hquehe on ne s’attendort su-
r.ement pas. La voici teile qu’on nous la-communiqne : “ Le il eit a^d^e dans cet
,te ville ( ä Corsßu ) une lettre que le Consul Vemtien , relidant dans la Mareei envoin mar
unexpres, .au Chevalier Enzo , .General de l’arme'e navale , pour lui aprendre anei la
Porte a.faitmettre xm.-embarge sür tous les batimens Rufles , qai se trouhent' dan-s le
Port ^e.Lonftantr^le-; qu’en mem.e tems, eile a envoie un Ambassadeur a la ‘Souverä-
ne de Lomes les Bußtes pour lui demander la restitutiou de la Erimee & hd deekrer
la guerre, -en cas de. refus. “ ^ecidier
■ . Les dernieres’lettres de Ma»;pOr.tent, qu’on -venoit d’aprendr-e, par hn bafhnent
arrive A'Amenque ,a Eadix, ^ue les .Doubles ;.ente Xeslndiens&les ColonslEfa nols^um
mentoient de joiar «en jour. ö ■&’
De Lonores , le 23 Aoüt. Nous aprenpns LIrlande que le 15, ■apr.es une vive dis-