AV EC P RIVILEQ E
© E SA MAJESTE IMPERIALE
,D u tL U ;N D I , .24 J A N V 1 E R i 7 8 5-
De Lisbonne,
le jr Decembre.
n prdtend qu’il est
arriv6 des nouvelles
des bords de la ri-
viere des Amazones^
ännor^ant qu’il y a
eu sür la sromiere
de ia Guianne , un
combar des plus
vifs entre des con-
treb.andiers Franpois
&. Portugals-, qu’il y a eu un gr.and tnom-
bre de tues de part & d’autre, mais sur-
tout du.cbte des .'Francois, Sc que le reite
de ces derniers s’est retir^ ä Cayenne, dans
le dessein de revenir dabord avec des for-
,$es plus nombreuses.
De Paris , :le is Janmer.
, On sait.ici que i’hmpereur vient d’or-
donner une Augmentation dans ses trou-
pes, enscrte que se Monarque Tera ä la
t£te d’une armee de 406 mille hommes.
Les lettres de Namur & de Luxembourg
annoncent la presence de .15 mille.guer-
riers Autricbiens, arriv^s du tond de l’Ar-
chiducW dans le plus bei dtat du monde,
nialgre les neiges, les glacons , les boues,
les sondrieres dc I'humidite des brouil-
lards.
Le Docteur Gess'eries & le Sr Blanchard
avoient empörte dans la gondole de leur
aäpostat §00 livres de lest, comme je l’ai
dsijä dit; ,ie Dofteur Anglo-Americßin avoit
promis de se precipiter dans le detroic,
si toutefois sa pisanteur ein empedß l'ae
rollat de r^ussir dans sa traverssie. On as-
sure qu’il est Komme ä temr parole; il eß
tres vrai que les deux aßronautes sonc ar-
rives enchemife ; le Sieur Blanehard ayanc
seulement cqnserv4 six rasoirs destines i
.un nögociant de Diepfe^ qui b.;i avoit ren-
,du serviee ä Rouen. Les Calaißens se sonc
empresses de kur sournir des habits. Les
Anglois ont sait piusieurs paris qu’on die
monter ä plus de 100 mille livres flerling;
;ils. y ont Blancbard^ pour une por-
tion considerable, ensorte que notre .heu-
reux .Icare pourra eoucher 6000 guindes
environ. Les deux voyageurs aeriens sont
a!16s hier ä ßerfailles, par ordre de Mr le
Baron de Breteuil, qui a sait esp^rer au
Sieur Blapicbard des graces de Leurs Ma-
Le Do.&eur Geff'eries, qui a mon-
Er6 un courage plus qa’humain ne d^ses-
pere pas de repasser irDouvre;y par la vose
a^rienne. .11 eit le compagnon du Sr Pi~
lasire^ si celui-ci veut l’accepter.
Mr PiFistre de Rofier qui a sair-äußrer
dans la Gazkte du 14, qu’il t^roit venu ä
Paris prendre Jes ordres utßrieurs du
.Gouvernement,‘eß alß le .ja rendre .son
Hommage ä Mr de■ Cö/ozrae, quiluiädit,
que ven£s vousdaire id, Monsieur ’ vous
„ £tes allö a Douzires, A eLondres, vous fites
,, aujouro Hui a Paris <5c vous devritz
,,etre ä Boulogne. — Mais Msgr les vents
„ n’ont pas ptrmis mon dsipart.— C’tst
„ une sacalitsi, qui ne doit pas vous em-
© E SA MAJESTE IMPERIALE
,D u tL U ;N D I , .24 J A N V 1 E R i 7 8 5-
De Lisbonne,
le jr Decembre.
n prdtend qu’il est
arriv6 des nouvelles
des bords de la ri-
viere des Amazones^
ännor^ant qu’il y a
eu sür la sromiere
de ia Guianne , un
combar des plus
vifs entre des con-
treb.andiers Franpois
&. Portugals-, qu’il y a eu un gr.and tnom-
bre de tues de part & d’autre, mais sur-
tout du.cbte des .'Francois, Sc que le reite
de ces derniers s’est retir^ ä Cayenne, dans
le dessein de revenir dabord avec des for-
,$es plus nombreuses.
De Paris , :le is Janmer.
, On sait.ici que i’hmpereur vient d’or-
donner une Augmentation dans ses trou-
pes, enscrte que se Monarque Tera ä la
t£te d’une armee de 406 mille hommes.
Les lettres de Namur & de Luxembourg
annoncent la presence de .15 mille.guer-
riers Autricbiens, arriv^s du tond de l’Ar-
chiducW dans le plus bei dtat du monde,
nialgre les neiges, les glacons , les boues,
les sondrieres dc I'humidite des brouil-
lards.
Le Docteur Gess'eries & le Sr Blanchard
avoient empörte dans la gondole de leur
aäpostat §00 livres de lest, comme je l’ai
dsijä dit; ,ie Dofteur Anglo-Americßin avoit
promis de se precipiter dans le detroic,
si toutefois sa pisanteur ein empedß l'ae
rollat de r^ussir dans sa traverssie. On as-
sure qu’il est Komme ä temr parole; il eß
tres vrai que les deux aßronautes sonc ar-
rives enchemife ; le Sieur Blanehard ayanc
seulement cqnserv4 six rasoirs destines i
.un nögociant de Diepfe^ qui b.;i avoit ren-
,du serviee ä Rouen. Les Calaißens se sonc
empresses de kur sournir des habits. Les
Anglois ont sait piusieurs paris qu’on die
monter ä plus de 100 mille livres flerling;
;ils. y ont Blancbard^ pour une por-
tion considerable, ensorte que notre .heu-
reux .Icare pourra eoucher 6000 guindes
environ. Les deux voyageurs aeriens sont
a!16s hier ä ßerfailles, par ordre de Mr le
Baron de Breteuil, qui a sait esp^rer au
Sieur Blapicbard des graces de Leurs Ma-
Le Do.&eur Geff'eries, qui a mon-
Er6 un courage plus qa’humain ne d^ses-
pere pas de repasser irDouvre;y par la vose
a^rienne. .11 eit le compagnon du Sr Pi~
lasire^ si celui-ci veut l’accepter.
Mr PiFistre de Rofier qui a sair-äußrer
dans la Gazkte du 14, qu’il t^roit venu ä
Paris prendre Jes ordres utßrieurs du
.Gouvernement,‘eß alß le .ja rendre .son
Hommage ä Mr de■ Cö/ozrae, quiluiädit,
que ven£s vousdaire id, Monsieur ’ vous
„ £tes allö a Douzires, A eLondres, vous fites
,, aujouro Hui a Paris <5c vous devritz
,,etre ä Boulogne. — Mais Msgr les vents
„ n’ont pas ptrmis mon dsipart.— C’tst
„ une sacalitsi, qui ne doit pas vous em-