Gazette de Cologne (1786)

76 canons, le Schulenbonrg de 66, la Sophie
de 40, la Russ'aroi de 30, VAtlantique de 26
& le Groenlandt de 20. L’Amiral Pruendi-
kocht en aura le cornm^ndement , & selon
toutes les probabilite's, la conduira direkte«
ment dans la Mediterranee.
De Stockholm , le Marti
Le nornme' Arsuidsorf, riche marchand
k de Goth'embourg, en' se chargeant de toute
la masse des Mrs Sehalgrun & Aljlrömer,
dont la saillite a fait tant de bruit, ossre
"<o aux ere'diteurs, 75 pour cent, sür leurs
cre'ances v mais il n’est päs eneore certain,’
que cette offre sera generalement accepte'e.
De Lisbön’ne, le 23 Fevrier.
Pendant qne l’on e'toit occupe' le rnois
dernier ä dresser la- balance du Tre'sor Roial
pour le tableau des recettes & de'penfes, le
premier Tre'soriej Mr Javo Henriquez de
Souza s’aper^ut qu’ii y avoit an vuide d’u-
fee som-me conside'rable ,■ que l’on dit etre
de eoo.niille crusades. -Apres bien des re-
cherches on a decouvert que c’e'toient les
Fielt eux-memes, oh Commis, ä qui sont
eonsiees les cl-efs des cossres, qui avoient
de'tourne' ces deniers , pour les emplbier
ä leurs usages ou commerce partieulier.
Cinq o-nt e'te' arrete's & notamment un ne-
V.eu du Graii-d-Tre'so-rrer lui-mesae, Ce des-
ilier en a e'te' ii asssige qu'il en est tomb-e’
dangereusemestt malade: mais Sa- Majeste
aiant daigne' .lui saire' favoir de ne poins
prendre l-’affaire ss a coeur, ■& qu’ii ponvöif
compter sür sa faveur roiale, Mr de Soüza
s’est trouve un' peu mieux. On a arr&te
an sss u-n marcha'nd Anglois & son teneur de
livresy On assure qu’en recevant des sorm
jnes capitales des mains des Commis du Tre-
sor Roial, il n'ignorpit paS qu’elles venbi-
ent de cette fource. Le Miriiltrd de la Cour
de Londret'a presente ünmemoire pour re-
clafner ce marchand', mais cette demarche
jfi’a eu äucun su.cces ;■ il eit meme vraisem-
blable que" cette affaire prendra une tournu-
re «Hfavorable pour luid’autant plus qu’-
on a decoilvert qtr’il faisoit commerce en
diamans bruts, ce qui est ici de sorte cori-
t,reban'de ? affeste's meme de banniffement
perpe'tuei pour le delinquant.
Le 14 du pre'senf est arrive'e ici de Gibral-
tar la fre'gate de guerre la Thetis, Capital-
ne ßlancket. Ce Capitaine a fait un pas qui
poura avöir des suites; le Ministre de la
maiiine a agi aVbs bewowp de d(?ud€tir5

Ce bätiment suivant l’ordinaire * du faire
une quäräntaine. Lorfqü’elle est acheve'e,
il est d’ufage q®e l’Intendant de' sante se
sendeabord du bätirtiöiit pour' remettre au
Capitaine un billet ou certisicat, que le Pa-
tron est oblige' de montrer au Commandant
du chäteau de Belem pour preuve qu’ii peut
monter la riviere. Le Capitaine Anglois s’est
avile' ä cette occaffon de snontrer de l’hu-
meur & de refuser'le-biüet en question3
parce que primo l’Intendant de sante' avoit
e'te' ä bord d’uti navire Espagnol avant de
venir ausien,- seco^idc par ce qu’lLavoit exi-
ge' que tont l’e'quipage vint sür le pont
pour £sre examisie , tatidis qu’ii h’avoit pas
exige' iä meine choie de l'EjpagnoL Londe
für ces smgtiliers moiens, le Capitaine a or-
donne' ä ses gens de remofiter lariviere sans
s’arreter au chäteau de Belem; mais furleur
refus reitere s on leür a lache' une borde'e
2 balle qui leur a fait prendre le parti de
renoneer a leur projet. L’Intendant de san-
te' aiant e'te porter ses plaintes ä la Cour,
le Ministre de la marine parut tres fensible
ä ce pro'.ce'de' du Capitaine Anglais. Cepen-
dant on fe contenta d’envoier sür le ch'arnp
ä bord du Capitainepour lui repre'senter les
suites de son inconse'qaencey &: le faire resou-
dre a accepter le certificat d’ufage: ce qu’ii
sit apres quelques reslexions. On ignores’il
sera porte' plainte ä la Cour Angleterre„
De LiSbönne, le 28 Flvrier.
Mr le Tresories-Ge'ne'ral Henriquez
de Söuza a e'te' suspendq par Leurs Majestes
pour quelqüe tems de son emploi; fes fonc-
tions ont e'te confie'es ä'Mr Manuel Perei-
ra de Foria , Premier Emploie' sous lui,
Quelques personnes attribuent cette fuspen«
sion momentänee ä sa maladie: d’autresdi-
sent que Mr deSonzä l’a demande'e pour ne
point ötre pre'sent & mele' dans les recher-
ehes qui auront vraisembläbleriient lieu con-
tre quelques personnes de fa samille, entr’-
au.tres ä l’e'gard de son fils qui a aussi e'te
de'miä de l’emploi qu’ii .ge'rois, pour n’a«
voir pas de'clare' la cohnöissance qu’ii avoit
du commerce illicite de diastians bruts, que
faisöient les Commis arrete's.. Le Tre'ibr-
Roial ne pesdra pas beäucoup ä ce völ, d’au-
tant que l’on a de'ja sai-li deux navires, char-
ges de boD de cönstruftion, venant du
Nordj apartenant aux caupables.
De Madrid , le 14 Mars.
übus avons re?u dßlger Favis cet-