Gazette de Cologne (1786)

tain, que la paix avec cette Re’gerice Barta-
refque a e'te' cönclue & signe'e. Les articles
du Tratte' , tels quils out ete' couches, sont
honorables pour l’EJpagne ; mais il a fallt!
les payet d’üfi prix alles haut. II a ete' em-
barque 2 millioßs de piastres Portes, pour
les transporter a Alger. Lä plus grande par-
tie de cette somme eitle ptix de lapaik;le
reste est La’gent ConvehU pour le rächst des
esclaves Espagnols. Mr de Laitdreset, qui est:
Charge' d’une comrriission päreille, de la part
de S.M. Tr?r Eidele preis du Dey , setrou-
ve ä&uellemcntici, aftu draller s’erhbarquer
ä Cartilgene pour Alger.
in'i De Näples, le 14 Marr.
Le Prince de Caramanicd , ci-devant no-
tre Ambassadeus ä Paris > a ete nomme Vi-
ce-Röi deSicile- le ChevalierTh. deScmmA
le retnplacera dans cette ambassade; ce dernier
sera remplace ä Vienne pär le Marquis ds
Gallo, qui eft aftuellemeiit a Turin, oü se
tendrä le Duc de Gefflh
De Paris , le sg Mars.
Les lettres de Strasbourg sont tres late»
sesiantes. En voici lasubstänce :
Elles portenr, que le grand Chapitre de
cette ville, cornpose du Prince de Lorrai-
ne , du Prince Joseph de Hohenlohe & du
Coirite de Trucbfeß, s’ess assemble extraor-
dinairement, le 3 de ce rnois, poür ouvrir
trois paquets , dont l’un cöntenoit un bref
du Pape, le second une lettre de l’Empe-
reür, & le troiliesne tine lettre' de la Dietö
de l’Empire.
Le bref ahnon§ort la süSpesisioh du Car-
dinal de Rohem, de ses sondtions e'pifcopalesj
en fa qualite' d’Eveque de l’Eglise Germtni-
que, & de lä voix aftive & pasftve dans le
Sache College des CardinauX en cette der-
niere qualite.
Sa Saintete' exhorte fes chers fils les Döien
& Chanoines de l’EgliseCathedrale de Stras-
bourg , & leur ordonne eh inerrie tems de
veiller sür le fpirituel & le tempörel de l’E-
veche' , & de ne point perrnettre que rieh
arrivepds pre'jüdiciabls aüx droits & pr.e'fo-
gätifes de cette illustre Eglise, enajoutant
que Sa Saintete' e'crivoit dans les m&mes
termes ä fon elfer Fils le Roi de Franse ,
äiriß qü’ä fon ve'ne'rable Frere le Cardinal
de Rohan.
Ld lettre de l’Empereur portoit des plain-
tgs de ce qüe le grand Chapitre, dans les
circcmstances prefeutes ? ae montroit pas

Paftivite' qu’il devdit relatlvemeht änx ter-
ses de l’Eveche' de Strasbourg en Empire. Eu
consequence S. M. lui demande le plutöt
postlble uh de'tail de l’e'tat des choses pour
que les droits de la Principaute' de Stvas*
bourg & de son Chapitre restent faufs &
entiers.
La Diete tnande au grand Chapitre de
nommer un autre Agent ou Envoie', atten-
du qu’elle ne reconnoisibit plus celui du
Cardinal de Rohan.
Ainii il semble que de tous eötes on prem
ne ätachede mortifier l’infortüne' Pre'lat.
Uh particulier vient dede'couvrir dans la
pomme de terse une qualite' qu’on ne lui
connoissoit pas encore. li l’a employe'e
avec fucces pour guerir les brülures. Une
personne avoit requ de l’eau bouillante sür
la jambe. La bleffure e'toit li considerable,
que la peau avoit ete' enleve'e avec le bas,
On a mis deffus, d’heure en heute, de la
pomme de terre rape'e, &, au böiit de deux
jours, eile a e'te' parfaitement gue'rie. La
pomme de terre, ainli qu’on le voit, unit,
coinme remede, des avantages a ceux qu’-
eile offre'comme nourriture. Ceux qui opt
eü le bonheur d’eh plantet cette anne'e,
senterit peu, ou meine point du tout, la
disette des fottrrages. Les vaches s’en nour-
iiffent avec avidite'j & donnent alors le
double de lait.
li y adans les prisons de Dunkerque dou-
ze perlonnes, arrete'es & de'tenues pour un
proces criminel d’une nature a inte'resser les
peupleS voisins, havigateurs & commerqans.
Ces malheureux sont aceuse's d’avoir donne
de fauß’es de'clarations, en faisant assuref
des tonneaüx & des ballots templis d’eau
seule ou de bois, pour des sommes confi-
de'rables , Commc s’ils contenoient des mar»
chändises pre'cieuses^ qu’ils saisoient enfui-
te pe'rir en men Ce crime, apelle' Barra*
terie, eft puni de mort. Leur derniere naa-
noeuvre a e'te' de'couverte par un Cayitaina
Anglöis, qui s’apes^ut, par leur mamere de
haviguer,' que leur but e'toit de se faire
echouer. Les bätimens, qu’ils ont fait pe-
rir dfe cette maniere, sont la Dame Cbarlot*
te, les Bons - Amis, le Prince-Louis, la Char*
maute - Marie , l'Afrieaifi & le Balom
De la Haye , le 29 Mars.
Le Corps Orange qui se ssattoit encore de
n’etre pas aboli, vient enfin d’en recevois
une ©ettitude complette i il a paru ce