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Gazette de Cologne — 1787

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Fevrier (X - XVII)
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https://doi.org/10.11588/diglit.47671#0077
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De New-York, le 14. Octobre.


e Colonel Parfont ,
de retour de l’expé-
dition qu’il a faite
sur les derrières du
Connecticut,poüv exa-
miner la position des
j Sauvages, vient de
j confirmer, par son
j'raport, les récits de
plusieurs voiageurs
qu’on a taxes d’erreur ou d’exagération,
lorsqu’ils ont parle' de ruines, d’édisices qui
suposent dans ceux qui les ont construits,
des progrès raprochés des nôtres dans la
ciyilisation & dans les arts»

“ En saisant creuser les fosi.es d’un nou-
veau fort sur l'Ohio, à 6co miles à ï'Oueft
du fort Pitt, le Général a de'couvert un ou-
vrage régulier de maçonnerie en briques,
dont une partie étoit bien conservée. 11 a
trouvé aussi des ruines d’un sort dont il a

reconnu les folies & les portes, avec un
aqueduc. Plus loin Ce voient encore les
ruines d’une ville, & celles d’une iraœense
pyramide, destinée vraise.mblablement à ser-
ait de temple ou de Catacombes ; trois crûes
d’arbres qu’il a observées sur cette derniere,
peuvent faire juger de son antiquité', & on
a lieu de présumer que les ouvrages les
plus récens que pré Tentent ces ruines, doi-
vent dater au moins de 600 anne'es. Le
Général a trouvé en terre un fragment de
mâchoire, portant trois dents, qui ont

deux pieds de long , il les a aportées totl»
tes trois avec lui, ?’une d’elle pese cinq
onces. Il a mefuré un fémur, qui avoit
quatre pieds cinq pouces de long. Les Sau-
vages les plus âgés ne connoisiènt point d’a-
nimal qui soit dans cette proportion , mais
iis ont une tradition , sélon laquelle il y
avoit autrefois, dans leur pais, une gran-
de bête qui dévoroit les cerfs & les ours 5
comme aucune Pulsiance humaine ne pou-
voir lui ôter la vie, le Grand-Etre, touché
de compalsion , la tua d’un coup de foudre
Une lettre de Ci^arlet-town , dans l’Etat
de Majfkcbufet, offre ies détails su.ivans,
qu’on peut joindre au raport du Général
Parsont.
“ La quantité d’anciens forts trouvés dans
le pais de Kentucky , fait l’admiration de.s
curieux, .& donne lieu à une infinité de
conjeftures. Ils sont pour la plupart de
forme circulaire, & iitucs dans des lieux
forts par leur position, & près de l’eau;
onjgnore quand, par qui, & pour quel
objet ils ont été bâtis. 11 est certain qu’ils
sont très-anciens, puisqu’on n’aperçoit au-
cune différence, pour l’âge & la grossèur, en-
tre les arbres que renferment ces forts, &
ceux qui sont aux environs. Les plus âgés
des Naturels n’ont conservé aucune tradi-
tion à cet égard. Ces édisices doivent être
l’ouvrage d’un peuple beaucoup plus aétif
& plus éclairé que ne le sont les Sauvages
aétuels; & il est difficile de concevoir com-
ment on a pu les construire sans le secours
des instrumeas de fer. A une dîstance rai-
 
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