Gazette de Cologne (1787)

SUPPLEMENT A LA GAZETTE DE COLOGNE
Bu .MA 'R D I , 15 M A Z 178 7.



-—— e Llore^ce, le 4 Mai. 11 vient de paroitre une Lettre - Circu-
laire, envolée, le 14 du moiz dernier, par le Secrétaire des
droits roiaux, à tous les Archevêques & Evêques de la Tafcane ;
en voici la teneur:
LHuJiriJJims & Rét'éi'ejiAijJlme Seigneur f
“ Son Alteïlê Roiale a sixe pour maxime générale & cou*
liante, que dans toutes les Collégiales du Grand-Duché, excep»
; té cependant celles des villes, les Chanoines doivent être supo-
sés dépendre immédiatement de la-dignité premiers & .que c’est
à celle-ci que doit être annexe la charge du soin des âmes
« Qu’en conséqueï»ce tous les Chanoines doivent être regardés comme coopérateurs
des Cures, dépenduns du siipérieur siisdit, & être obligés de saire le service fpirkuel
nécesiaire, d’entendre les Consérions, d'assilier les moribonds & de célébrer h Mésié
aux heures qui seront les plus commodes au peuple”.
■“ Qu’il faut imposer à deux. Chanoines -l’obligation d’exercer le Ministere-.de Cha-
pelains du Curé; à deux autres celle d’être Pénitenciers .& d’assister le Consesiêur.; qu’un
autre Chanoine doit donner des leçons de morale, -& un autre ensin enfeigner la langue
Latine à ceux qui se destinent à l’Ætat-Ecclésiastique
<s 8. A. R. veut que tout ceci s’exécute pcinêbuellement relativement aux Collégia-
les dont Ics-Chanoines sont bien pourvus; quant à celles qui n’ont pas de revenus suf-
fi'sans,-on attendra qusii vienne à vaquer -quelque.-polie pour diminuer le nombre de
Jeurs-Chanoines ; & dès que ceux-ci seront mieux pourvus , ils seront également obligés
de rendre tes Services susdits en vaquant.aux fonctions pastorales S: in-h uilant les jeunes
’iEccteTiastiques. ”
u Asin que l’intention souveraffle puisiè être remplie sur ce point, il sera nécefîai-
re que Votre Seigneurie daigne m’e-nvoier l’état aisiuel des Collégiales ainsi que des re-
venus des Chanoines qui fe trouvent dans votre diocefe ; à l’exception , comme il a été
•dit ci-.dessuc, de celles des villes. En attendant j’ai l’honneur d’être &c.
VIN CEN T M A RTT N -I.
De Paris, le 10 Mai. Mr de Calcwie éprouve dans la tête une sermentation, si
vive êk si tumultueuse., qu’il ne-cesse pas de s’affliger. On craint beaucoup, sinon pour
sa vie, au moins pour sa raison.
On sixe au 22 un lit de Justice., qui doit fe tenir à Lerfailles , en présence des No-
tables,.des Pairs & du Parlement. Cette cérémonie aura pour objet la promulgation
& l’enrégistrement de la Loi., qui établira Les asiemblées provinciales.
Mr de Brienne a donné., te 6, sa sécondé audience à l’hôtel du Contrôle a Me-rl'aile
les. Ce .Prélat paroit avoir des ennemis; mais il a déclaré que J’Administrateur géné-
ral-des sinances ne fe -vengeroit p©int des injures, faites à l’Archevêaue de Taulouse^
C’est 1e mot de Louis XII parodié.
D’Ath, Le 2. Mai. Hier s’est faite en cette ville, l'inûallation du -nouveau tribunal
de Justice. Dès quatre heures du-matin , l’artillerie bourgeoise se sit entendre., & tous
nos habitans ont montré la plus vive allégressè de cet heureux -événement. Le JVÎagi-
si-rat s’est diftingué par un brillant so-uper qu’il a .donné aux Président, ( ci-devant sou
Chef) aux asièfî’eurs & ossiciers de la nouvelle Cour de Justice. La fente de l’Empereur
a été portée parle Ma-yeur au bruit redoublé de l’artillerie ,& de la mousqueterie. Les
maisons des Notables ont été illuminées., & le .peuple ;s’est plaint-de ce qu’on -n’avoit
pas ordonné des illuminations -gé-nérales.
Suite de Bruxelles , du ïo Mai.
VIL Que les Justices seigneu riales ne feront fuprimées absolumeat que pour la Ju»