d’être nôie'e dans six heures de tems, s’il n’y avoit pas d'autre moien de la sepousier.
, Le Conseil de guerre, de notre brave bourgeoisie, a pris des arrangemens de soH
eôtéj qui vont rendre nos cinq réginaens bourgeois, formant six mille hommes, d’une
Utilité réelle & :qûi sont déjà eh état de ,se mesurer, pour l'ordre, la discipline & l’a-
dresse dans le maniment des armes , avec les meilleurs régimens de nos troupes nationales»
Il est parti, Vendredi dernier, un détachement de cent hommes de la garnison de
cette ville, pour se rendre à un petit pofte d’importance, à trois lieues de cette villep
asin d’y renforcer la garnison, à laquelle la garde en est confiée.
îyÜTRcciïT, le 18 Juin- Les Etats légitimes de cette Province ont été ass’emble'i
extraordiaalrement Dimanche dernier, dans la matinée. Leur autorité se consolide de
plus en plus; les mesures les plus sages sont prises par eux , pour obvier aux tracasié-
ries nue l’on doit naturellement attendre du Conciliabule à'Àtnersfoort : tracasserîes qui
seront d’antatît plus tenaces, que fiers d’avoir à leur tête le Prince d'Orange , cesbrouiL
Ions ne céderont pas aisément.
Avant «hier, le sécond bataillon du régiment de Palltirdi est arrivé de Woerden à U-
ti-êcbt. La garnison de cette derniere ville se rensorce de jour en jour, par l’arrivée de
plusieUsS Corps auxiliaires de Bourgeoisie, qui mettent insensiblement la Place hors de tou-
te crainte dsinsulte de la part des troupes Stadboudf viennes.
Il régné ici -une espece de fermentation parmi le petit nombre de gens attachés au
parti Orange f laquelle exige que l’on prenne de séveres précautions. Ces précautions
deviennent de moment en rnomentt plus nécesiàires. L’espionage, la sédustion sont mis
en usag.e presque ouvertement.
Par une fuite des mêmes précautions , indîspensables en de pareils terns, on & arrê-
té, dans les journées d’hier & d’avant-hier, quelques Bourgeois, violemment suspe&s
d’intelligences avec nos ennemis d’Awersfoorr s ainii que plulieurs espions, envoies du
même lieu. ,
De la Haÿé, se 18 Juin, Vendredi, îg, les Etats-Généraux, par l’admisiion des
Députés des Etats d’Utrecbt^ se trouvant en état de prendre des résolutions vraiment
triotiques Eç dignes des représerrtans de la Souveraineté collective des Consédérés, rélb-
lurent sur la proposition des Députés de Hollande, d’arinuller & abroger toutes les ré-
solutions prises pendant trois seîrlaines, lorsque l’anarchie la plus complétée regnoit dans
Piilustre assétnblée, & qüe trois Provinces & demie, votèrent contre trois Provinces &
demie: cette résolution sut prise à la majorité de quatre Provinces, savoir la Hollande,
la Frife, QvsrjJfel & Utrecbt , légitimement représentée, contre deux Provinces Proses»
jantes, savoir Gueldre & Zélande, & une qui ne voulut ni donner sa voix, ni protester,
savoir Grenlngîte. Cette résolution porte, qu'il sera écrit au Capitaine-Général delà Con-
sédération, de ne plus faire venir des troupes de la Généralité, en Gueldre, de ne plus faire
prendre dans les arsenavx & dans les magafius de la Généralité, des canons à* antres muni»
lions de guerre.
La snspensiori du Général van Rtyjsel & sa càfîation prononcée par les Etats - Géné-
raux, depuis six jours, a été annullée; on doit écrire aux troupes à la solde de la Hol-
lande, de rie plus obéir à d’autres ordres quelconques qu’à ceüx des Etats de Hollande;
ensin les Etats-Généraux «prouvent hautement la conduite de la Province de Hollande,
pour ce qui concerne tout ce qu’elle à fait, afin de préserver sa Province d’une invasion,
& de sauver sa Souveraineté iritaftes
Dès qü’ori eut apris, que les Etats-GénéranX avoient enfin pris des moîens si pro-
pres à sauver là Patrie du danger imminent, la joie sut générale & on se félicita, avec
le même emiprelïemeht, que si l’on eût apris là nouvelle d’une viftoire complette rem-
portée sur uh ennemi dangereux & puissàht; Geh étoit une esseftivement. Samedi, 16,
la scene, a fubitement changé ; le Coriseil d’Etat, qui avoit reçu ordre d’expédier les cou-
tiers nécesiaires avec les copies des diverses résolutions prises la veille, a osé se permet-
tre dette' pas obéir, & le College subordonné aux Etats-Généraux & voué eh grands
partie au Stadhonder, a sait haitre des difficultés, qui ont été suivies des plus malheu-
reux essets, On a apris aujourd’hui, que la garnison de Gorcum, ville de la
, Le Conseil de guerre, de notre brave bourgeoisie, a pris des arrangemens de soH
eôtéj qui vont rendre nos cinq réginaens bourgeois, formant six mille hommes, d’une
Utilité réelle & :qûi sont déjà eh état de ,se mesurer, pour l'ordre, la discipline & l’a-
dresse dans le maniment des armes , avec les meilleurs régimens de nos troupes nationales»
Il est parti, Vendredi dernier, un détachement de cent hommes de la garnison de
cette ville, pour se rendre à un petit pofte d’importance, à trois lieues de cette villep
asin d’y renforcer la garnison, à laquelle la garde en est confiée.
îyÜTRcciïT, le 18 Juin- Les Etats légitimes de cette Province ont été ass’emble'i
extraordiaalrement Dimanche dernier, dans la matinée. Leur autorité se consolide de
plus en plus; les mesures les plus sages sont prises par eux , pour obvier aux tracasié-
ries nue l’on doit naturellement attendre du Conciliabule à'Àtnersfoort : tracasserîes qui
seront d’antatît plus tenaces, que fiers d’avoir à leur tête le Prince d'Orange , cesbrouiL
Ions ne céderont pas aisément.
Avant «hier, le sécond bataillon du régiment de Palltirdi est arrivé de Woerden à U-
ti-êcbt. La garnison de cette derniere ville se rensorce de jour en jour, par l’arrivée de
plusieUsS Corps auxiliaires de Bourgeoisie, qui mettent insensiblement la Place hors de tou-
te crainte dsinsulte de la part des troupes Stadboudf viennes.
Il régné ici -une espece de fermentation parmi le petit nombre de gens attachés au
parti Orange f laquelle exige que l’on prenne de séveres précautions. Ces précautions
deviennent de moment en rnomentt plus nécesiàires. L’espionage, la sédustion sont mis
en usag.e presque ouvertement.
Par une fuite des mêmes précautions , indîspensables en de pareils terns, on & arrê-
té, dans les journées d’hier & d’avant-hier, quelques Bourgeois, violemment suspe&s
d’intelligences avec nos ennemis d’Awersfoorr s ainii que plulieurs espions, envoies du
même lieu. ,
De la Haÿé, se 18 Juin, Vendredi, îg, les Etats-Généraux, par l’admisiion des
Députés des Etats d’Utrecbt^ se trouvant en état de prendre des résolutions vraiment
triotiques Eç dignes des représerrtans de la Souveraineté collective des Consédérés, rélb-
lurent sur la proposition des Députés de Hollande, d’arinuller & abroger toutes les ré-
solutions prises pendant trois seîrlaines, lorsque l’anarchie la plus complétée regnoit dans
Piilustre assétnblée, & qüe trois Provinces & demie, votèrent contre trois Provinces &
demie: cette résolution sut prise à la majorité de quatre Provinces, savoir la Hollande,
la Frife, QvsrjJfel & Utrecbt , légitimement représentée, contre deux Provinces Proses»
jantes, savoir Gueldre & Zélande, & une qui ne voulut ni donner sa voix, ni protester,
savoir Grenlngîte. Cette résolution porte, qu'il sera écrit au Capitaine-Général delà Con-
sédération, de ne plus faire venir des troupes de la Généralité, en Gueldre, de ne plus faire
prendre dans les arsenavx & dans les magafius de la Généralité, des canons à* antres muni»
lions de guerre.
La snspensiori du Général van Rtyjsel & sa càfîation prononcée par les Etats - Géné-
raux, depuis six jours, a été annullée; on doit écrire aux troupes à la solde de la Hol-
lande, de rie plus obéir à d’autres ordres quelconques qu’à ceüx des Etats de Hollande;
ensin les Etats-Généraux «prouvent hautement la conduite de la Province de Hollande,
pour ce qui concerne tout ce qu’elle à fait, afin de préserver sa Province d’une invasion,
& de sauver sa Souveraineté iritaftes
Dès qü’ori eut apris, que les Etats-GénéranX avoient enfin pris des moîens si pro-
pres à sauver là Patrie du danger imminent, la joie sut générale & on se félicita, avec
le même emiprelïemeht, que si l’on eût apris là nouvelle d’une viftoire complette rem-
portée sur uh ennemi dangereux & puissàht; Geh étoit une esseftivement. Samedi, 16,
la scene, a fubitement changé ; le Coriseil d’Etat, qui avoit reçu ordre d’expédier les cou-
tiers nécesiaires avec les copies des diverses résolutions prises la veille, a osé se permet-
tre dette' pas obéir, & le College subordonné aux Etats-Généraux & voué eh grands
partie au Stadhonder, a sait haitre des difficultés, qui ont été suivies des plus malheu-
reux essets, On a apris aujourd’hui, que la garnison de Gorcum, ville de la