tent entre la France & VAngleterre , & mettre obstacle aux avantages que le Traite de
commerce procuroit aux deux Nations.
Des dépêchés importantes , reçues. aujourd'hui du Duc teDorfet à Paris, font l'ob-
jet d’une consérence des Minières. L’indécision*du.Cabinet sur les assaires de Hollande
ne pourra gueres plus longtems exister ; mais si. à cet égard la Cour renonçoit au listême pa-
cifique dont elle saitprofestion ,. il y aurait certainement du changement au Ministere , donÊ
les Membres sont toujours divisés sur la conduite que PAngleterre devroit tenir à ce sujet,
P. S. Le Comte Lw/s, Envoie du Roi de Prujfe , continue d’avoir de fréquens entre-
tiens avec les Miniftres de cetbe Cour ; & cet Ambassadeur reçoit & envoie très sbuvent
des depeches a Betltn. Le Duc d. Pot h , dont le retour e toit, attendu cette année en
Angleterre, s’arrêtera maintenant à Hanovre, où il eft à la tête delà Régence. A juger
des arrangemens qui se concertent, il semble que l’on,cramt la guerre inévitable, Le
parti de Mr Fox recommence à,paroitre rempli d’espe'rance qu'un changement arrivera
au Ministere en sa faveur; persuade que la.plupart des Ministres actuels s’oposent vivement
à tout ce qui tendroit à replonger la Nation dans les horreurs de la guerre.
Banque 14.5; Indes 162 1/4; Sud , , . ; Annuités 71 1/4.
De Paris , le 15 Juillet. Mr de St. Remi, Capitaine d’artillerie & Chevalier de St.
Louis, était parti, il y a environ un an, pour Confîantinople ; là , il dirigeoit l’école
d’artillerie, ci - devant gouvernée par le Baron de Botte. Comme il est décidé qu’il n’y
aura point de guerre , entre la, & ja Porte, c’est ce qui a pressé le retour de cet
Officier à Pmrnr. Il déclare que h nation Turque conçoit .facilement , exécute avec a-
dreffe & agit avec beaucoup de célérité; il allure qu’il seroit aisé de lui enseigner tous
les arts, avec là certitude de. l’y .voir faire des progrès rapides ; il ajoute que ce peu-
ple est honnête , plein de bonne foi, susceptible d’honneur, brave & aimant. Ainsi, nos
voiageurs ont donc calomnié, son.caraétere ; mais Mr de 3r. jfaww ajoute qu’on ne sau-
roit trop blâmer la durelé,. là. ^éraison , l’inconséquence du Gouvernement Yzo c, qui n’a
d’autre soin que celui de'fermer toutes les avenues, par où pourvoient arriver les lumiè-
res parmi les Mnüozmftdzzr. Ai'nsi l’àbsurdité régné au Serrait & au Divan. On a- apris
par le même Ossicier que Mrde Jyoi , .Directeur des constru&ions navales , éleve de Mr
Croignard, étoit occupé sar les chantiers de la marine Turque à. faire bâtir des vaiffeaux
& des frégates, tels qu’on en construit à Br eft. C’est également un Officier François }
qui a fait rétablir les courtines d’O^/Goîv.
Extrait d'une lettre particulière de Vienne , du I?. Juillet,
Le Conseil de guerre a ensin prononcé la sentence contre les Officiers de h régie
<des vivres ; en conséquence ’Lcgisseïd a été condamné à être pendu; Ettlinger à traîner
les bateaux la reste de ses jours , & le Conseiller de 5 . . à être ca.ff'é & à faire uns
îestitution de 5000 florins. On «voit raison de présumer que Je Souverain , n'écoutant
que son humanité naturelle, la peine portée contre le premier coupable seroit commuée ;
Eegisseld a donc obtenu grâce de la vie; le 9, le 10 & le 11, on l’a vu ici expofé ,
pendant une heure, au pilori , avec le nommé Ettlinger , ancien Secrétaire de la régie
$es vivres; les deux coupables devront balaier les rues de la capitale , en attendant le
premier transport qui devra se rendre à Peterwaradin,
Les troupes qui doivent se rendre aux Pays-Bas sont toutes prêtes. La réponse
que les Etats de Brabant feront aux dépêches expédiées par le courier, parti d’ici, le 3,
décidera de tout; ainsi on ne saura rien de bien certain avant le 18 ou le i$>. ,Cenx qui
sont au fait de l’état aétuel des affaires aux Pays-Bas, prévoient que cette réponse ne
sera rien moins que favorable, & qu’il faudra bien en venir à des mesures énergiques,
En attendant, on remarque iQ que les liens d’amitié qui subsistoient. entre V Autriche &
U Ruiïie sont en ce moment plus tesi'errés que jamais. 2) Que la meilleure intelligence
jregne entre notre Cour & celle de Ferjailles< de sorte que si cette derniere n agit pas
directement contre les Brabançons , on est assuré au moins qu’elle ne leur prêtera aueni»
secours. 3) Que de notre côté nous sommes sur un bon pie avec le Cabinet de Ber*
Un , & que cette Puissance < ainsi que la France doit d'ailleurs, pour le prélgnt, tourne*
Soute son attention du c$té de la Ihlldtid?,
commerce procuroit aux deux Nations.
Des dépêchés importantes , reçues. aujourd'hui du Duc teDorfet à Paris, font l'ob-
jet d’une consérence des Minières. L’indécision*du.Cabinet sur les assaires de Hollande
ne pourra gueres plus longtems exister ; mais si. à cet égard la Cour renonçoit au listême pa-
cifique dont elle saitprofestion ,. il y aurait certainement du changement au Ministere , donÊ
les Membres sont toujours divisés sur la conduite que PAngleterre devroit tenir à ce sujet,
P. S. Le Comte Lw/s, Envoie du Roi de Prujfe , continue d’avoir de fréquens entre-
tiens avec les Miniftres de cetbe Cour ; & cet Ambassadeur reçoit & envoie très sbuvent
des depeches a Betltn. Le Duc d. Pot h , dont le retour e toit, attendu cette année en
Angleterre, s’arrêtera maintenant à Hanovre, où il eft à la tête delà Régence. A juger
des arrangemens qui se concertent, il semble que l’on,cramt la guerre inévitable, Le
parti de Mr Fox recommence à,paroitre rempli d’espe'rance qu'un changement arrivera
au Ministere en sa faveur; persuade que la.plupart des Ministres actuels s’oposent vivement
à tout ce qui tendroit à replonger la Nation dans les horreurs de la guerre.
Banque 14.5; Indes 162 1/4; Sud , , . ; Annuités 71 1/4.
De Paris , le 15 Juillet. Mr de St. Remi, Capitaine d’artillerie & Chevalier de St.
Louis, était parti, il y a environ un an, pour Confîantinople ; là , il dirigeoit l’école
d’artillerie, ci - devant gouvernée par le Baron de Botte. Comme il est décidé qu’il n’y
aura point de guerre , entre la, & ja Porte, c’est ce qui a pressé le retour de cet
Officier à Pmrnr. Il déclare que h nation Turque conçoit .facilement , exécute avec a-
dreffe & agit avec beaucoup de célérité; il allure qu’il seroit aisé de lui enseigner tous
les arts, avec là certitude de. l’y .voir faire des progrès rapides ; il ajoute que ce peu-
ple est honnête , plein de bonne foi, susceptible d’honneur, brave & aimant. Ainsi, nos
voiageurs ont donc calomnié, son.caraétere ; mais Mr de 3r. jfaww ajoute qu’on ne sau-
roit trop blâmer la durelé,. là. ^éraison , l’inconséquence du Gouvernement Yzo c, qui n’a
d’autre soin que celui de'fermer toutes les avenues, par où pourvoient arriver les lumiè-
res parmi les Mnüozmftdzzr. Ai'nsi l’àbsurdité régné au Serrait & au Divan. On a- apris
par le même Ossicier que Mrde Jyoi , .Directeur des constru&ions navales , éleve de Mr
Croignard, étoit occupé sar les chantiers de la marine Turque à. faire bâtir des vaiffeaux
& des frégates, tels qu’on en construit à Br eft. C’est également un Officier François }
qui a fait rétablir les courtines d’O^/Goîv.
Extrait d'une lettre particulière de Vienne , du I?. Juillet,
Le Conseil de guerre a ensin prononcé la sentence contre les Officiers de h régie
<des vivres ; en conséquence ’Lcgisseïd a été condamné à être pendu; Ettlinger à traîner
les bateaux la reste de ses jours , & le Conseiller de 5 . . à être ca.ff'é & à faire uns
îestitution de 5000 florins. On «voit raison de présumer que Je Souverain , n'écoutant
que son humanité naturelle, la peine portée contre le premier coupable seroit commuée ;
Eegisseld a donc obtenu grâce de la vie; le 9, le 10 & le 11, on l’a vu ici expofé ,
pendant une heure, au pilori , avec le nommé Ettlinger , ancien Secrétaire de la régie
$es vivres; les deux coupables devront balaier les rues de la capitale , en attendant le
premier transport qui devra se rendre à Peterwaradin,
Les troupes qui doivent se rendre aux Pays-Bas sont toutes prêtes. La réponse
que les Etats de Brabant feront aux dépêches expédiées par le courier, parti d’ici, le 3,
décidera de tout; ainsi on ne saura rien de bien certain avant le 18 ou le i$>. ,Cenx qui
sont au fait de l’état aétuel des affaires aux Pays-Bas, prévoient que cette réponse ne
sera rien moins que favorable, & qu’il faudra bien en venir à des mesures énergiques,
En attendant, on remarque iQ que les liens d’amitié qui subsistoient. entre V Autriche &
U Ruiïie sont en ce moment plus tesi'errés que jamais. 2) Que la meilleure intelligence
jregne entre notre Cour & celle de Ferjailles< de sorte que si cette derniere n agit pas
directement contre les Brabançons , on est assuré au moins qu’elle ne leur prêtera aueni»
secours. 3) Que de notre côté nous sommes sur un bon pie avec le Cabinet de Ber*
Un , & que cette Puissance < ainsi que la France doit d'ailleurs, pour le prélgnt, tourne*
Soute son attention du c$té de la Ihlldtid?,