oui servent dans l’arméeOttemanne se mon-
te à plus de 80,000 hommes. On y compte
entr’autres 100 ossiciers Fr an cois ,70 Aile maiids
&’ 25 Polonais qui (Vivent l'étendard de
Aso/wsse?, parce qu’ils sont bien paies.
On dit que le Roi de Plagies a accorde
aux vaisseaux Rasses la permission de relâ-
cher dans ses ports. Si cela est , on saura
bientôt ce que dira la Cour à'Efpagne. —■
La République de Gènes est toujours fort
embarrassée sur le parti à prendre relative-
ment au port de Srecia dont la Ruflie lui
a également demandé l’entrée; si le Sénat
la refuse, il s’attirera le mécontentement de
V Autriche & de la Ruffie, s’il l’accorde les
Purssances qui sont intéressees à ce que la
Ruffie soit exclue de la Méditerranée ne
manqueront pas d’en témoigner toute leur
indignation. On mande de Gènes que de-
puis quelques semaines on voit croiser, à
la vue de ceste ville, 5 vaisseaux Anglaisj
on ignore à quel desiéin ; cependant on
n’est pas sans inquiétude.
De Vienne, le 12 Décembre.
Toutes les relations qu’on a reçues, par
îes lettres d’aujourd’hui, relativement à F’eZ-
g.rade, sont si variées qu'on ne peut enco-
re démêler d’autre vérité parmi toutes les
fables qu’on débite à ce sujet , linon que
Belgrade est toujours au pouvoir des Turcs.
On dit dans quelques unes de ces lettres ,
que partie de nos troupes, sous les ordres
du Général Gemmiugen, aiant pasié la Save,
ont voulu couper le chemin à une armée
Turque qui s’avançoit vers Belgrade, & qu’-
elles ont été repoussées ; dans d'autres, que
ce sont les Chrétiens de Belgrade, qui aiant
entendu que les Ottomans avôient inten-
tion , pour s’en défaire , de les massacrer
tous , avoient dépêché un émissaire au Com-
mandant des troupes Autrichiennes dans ces
quartiers, & qu’alors une partie de l’armée
avoit marché sur Belgrade , dans le dessein
de profiter de cette circonstance pour la sur-
prendre & s’en emparer; mais que ce coup
avoit manqué. On craint sort que la po-
pulace Turque, voulant se venger âes Chré-
tiens , nesassent un maiïacre général de ceux
qjui sont répandus dans l’Empire Ottoman ,
sur tout à Conftantinople.
Les dépêches d’un courier, venu de O«-
fiantinople, confirment l’avis que le Grand-
amiral y est arrivé à'Egipte avec toute sa
slotte ; que le Pacha ù'Oczakûw a été é.
étranglé, & que le Mufti, qui étoït trop
porté pour, la paix, vient d’être déposé.
De Vienne, le 14 Décembre.
La nouvelle la plus intéress’ante dont nous
pourrions entretenir nos Leéteurs, serait
sans doute celle de tout ce qui s’est passe
par raport à la prétendue conquête de Bel-
grade ; malheureusement c’est la chose du
monde sur laquelle nous pouvons le moins
nous expliquer de maniéré à les satisfaire.
Belgrade n’est point encore au pouvoir des
Autrichiens, c’est un fait; mais les Autri-
chiens ont-ils attaqué cette place? ont-ils
échoué dans leur entreprise? avoient - ils,
comme certaines personwes le prétendent,
quelque intelligence dans cette forteresse?
ce sont là toutes questions auxquelles dans
notre position il seroit bien difficile de ré-
pondre avec vérité & avec justefî’e. Bor-
nons-nous donc à dire qu’il n’est aucune-
ment douteux , comme on l’a prévu de-
puis longtems, que la concentration des
troupes étant plus fortes de ce côté que
d’aucun autre , toutes les dispositions qu’on
a faites , ne tendent à préparer au moins
les moiens propres à se rendre maîtres d’u-
ne place , qui nous a apartenu , jadis, &
qui seroit de la plus grande importance
pour nous. Ajoutons à cela qu’on ne peut
se resuser à croire que les troupes de part
& d’autre ont eu une aétion assés vive, non
pas à Belgrade même, mais à asse’s peu de
distance de cette ville, & qu’on 3 remar-
qué que la garnison de Belgrade pendant
tout ce feras a été asiés tranquile; qu’on
n’y a pas mêmespris îes précautions d’usage
pour la sureté d’une citadelle de cette im-
portance, tandis qu’on ne pouvoit ignorer
les mouvemens inquiétans quefaisoient les
troupes Autrichiennes, toutes choses qui
ont donné matière à bien des réssexions»
A en croire les lettres que l’on a reçues,
aujourd’hui, de ces contrées, les troupes
qui avoient passé la Save l’auroient déjà
repassée, mais l’on doute fort de la vérité
de cette nouvelle.
De Vienne , le 15 Décembre.
L’Empereur vient de nommer le Comte
François de Hartig, son Ambassadeur à la
Cour de Saxe, à la place du Comte d'O-
kellj.
Le bruit se répand aujourd’hui que Bel-
grade est emporté; mais aucun avis auten-
tique ne consirme cette nouvelle.
te à plus de 80,000 hommes. On y compte
entr’autres 100 ossiciers Fr an cois ,70 Aile maiids
&’ 25 Polonais qui (Vivent l'étendard de
Aso/wsse?, parce qu’ils sont bien paies.
On dit que le Roi de Plagies a accorde
aux vaisseaux Rasses la permission de relâ-
cher dans ses ports. Si cela est , on saura
bientôt ce que dira la Cour à'Efpagne. —■
La République de Gènes est toujours fort
embarrassée sur le parti à prendre relative-
ment au port de Srecia dont la Ruflie lui
a également demandé l’entrée; si le Sénat
la refuse, il s’attirera le mécontentement de
V Autriche & de la Ruffie, s’il l’accorde les
Purssances qui sont intéressees à ce que la
Ruffie soit exclue de la Méditerranée ne
manqueront pas d’en témoigner toute leur
indignation. On mande de Gènes que de-
puis quelques semaines on voit croiser, à
la vue de ceste ville, 5 vaisseaux Anglaisj
on ignore à quel desiéin ; cependant on
n’est pas sans inquiétude.
De Vienne, le 12 Décembre.
Toutes les relations qu’on a reçues, par
îes lettres d’aujourd’hui, relativement à F’eZ-
g.rade, sont si variées qu'on ne peut enco-
re démêler d’autre vérité parmi toutes les
fables qu’on débite à ce sujet , linon que
Belgrade est toujours au pouvoir des Turcs.
On dit dans quelques unes de ces lettres ,
que partie de nos troupes, sous les ordres
du Général Gemmiugen, aiant pasié la Save,
ont voulu couper le chemin à une armée
Turque qui s’avançoit vers Belgrade, & qu’-
elles ont été repoussées ; dans d'autres, que
ce sont les Chrétiens de Belgrade, qui aiant
entendu que les Ottomans avôient inten-
tion , pour s’en défaire , de les massacrer
tous , avoient dépêché un émissaire au Com-
mandant des troupes Autrichiennes dans ces
quartiers, & qu’alors une partie de l’armée
avoit marché sur Belgrade , dans le dessein
de profiter de cette circonstance pour la sur-
prendre & s’en emparer; mais que ce coup
avoit manqué. On craint sort que la po-
pulace Turque, voulant se venger âes Chré-
tiens , nesassent un maiïacre général de ceux
qjui sont répandus dans l’Empire Ottoman ,
sur tout à Conftantinople.
Les dépêches d’un courier, venu de O«-
fiantinople, confirment l’avis que le Grand-
amiral y est arrivé à'Egipte avec toute sa
slotte ; que le Pacha ù'Oczakûw a été é.
étranglé, & que le Mufti, qui étoït trop
porté pour, la paix, vient d’être déposé.
De Vienne, le 14 Décembre.
La nouvelle la plus intéress’ante dont nous
pourrions entretenir nos Leéteurs, serait
sans doute celle de tout ce qui s’est passe
par raport à la prétendue conquête de Bel-
grade ; malheureusement c’est la chose du
monde sur laquelle nous pouvons le moins
nous expliquer de maniéré à les satisfaire.
Belgrade n’est point encore au pouvoir des
Autrichiens, c’est un fait; mais les Autri-
chiens ont-ils attaqué cette place? ont-ils
échoué dans leur entreprise? avoient - ils,
comme certaines personwes le prétendent,
quelque intelligence dans cette forteresse?
ce sont là toutes questions auxquelles dans
notre position il seroit bien difficile de ré-
pondre avec vérité & avec justefî’e. Bor-
nons-nous donc à dire qu’il n’est aucune-
ment douteux , comme on l’a prévu de-
puis longtems, que la concentration des
troupes étant plus fortes de ce côté que
d’aucun autre , toutes les dispositions qu’on
a faites , ne tendent à préparer au moins
les moiens propres à se rendre maîtres d’u-
ne place , qui nous a apartenu , jadis, &
qui seroit de la plus grande importance
pour nous. Ajoutons à cela qu’on ne peut
se resuser à croire que les troupes de part
& d’autre ont eu une aétion assés vive, non
pas à Belgrade même, mais à asse’s peu de
distance de cette ville, & qu’on 3 remar-
qué que la garnison de Belgrade pendant
tout ce feras a été asiés tranquile; qu’on
n’y a pas mêmespris îes précautions d’usage
pour la sureté d’une citadelle de cette im-
portance, tandis qu’on ne pouvoit ignorer
les mouvemens inquiétans quefaisoient les
troupes Autrichiennes, toutes choses qui
ont donné matière à bien des réssexions»
A en croire les lettres que l’on a reçues,
aujourd’hui, de ces contrées, les troupes
qui avoient passé la Save l’auroient déjà
repassée, mais l’on doute fort de la vérité
de cette nouvelle.
De Vienne , le 15 Décembre.
L’Empereur vient de nommer le Comte
François de Hartig, son Ambassadeur à la
Cour de Saxe, à la place du Comte d'O-
kellj.
Le bruit se répand aujourd’hui que Bel-
grade est emporté; mais aucun avis auten-
tique ne consirme cette nouvelle.