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Ecrivain seulement. L’edition que nous
en annon^ons est ’tres' soignee , & peut
aller de pair avec ce qu’il y a de mieux
dans ce genre. Cer Auteur, ebntemporain
de Domitien, ost un des plus di'fficiles a
escpliquertäht a cause de la grasde va-
rie-.e des objets qu’il presente , que parcc
ch’i! a detachc des mörceaux de l’histoire
de divers tenaps & de divers peuples, saris
v joindre les determinätions qui caradlc-
risent ces temps & ces peuples; outre cela,
il a proptement forme son ouvrage d’extraits
tifes de differenrs Auteurs qu’il a obscurcis
en les abregeant.
M. Schwcbel qui a deja donne de bonnes
preuves de sa capacite par des editions
d’Onosandre & de Vegecc, & qui a promis
de publier celle des Tafticiens Grecs , n’a
rien neglige de ce qui pouvoit redtisier &
edlaircir le texte de Frontin ; il s’cst servi
pour cet esset des ineilleures editions , 5c
des remarques des Editeurs qui l’ont pre-
ccde , en particulier d’Oudendorp , aux-
quelles il a joint les siennes; le tour eft
dilpose avec beaucoup d’ordre & de nettetc,
& sür - tout de la maniere la plus propre
ä mettre la jeunesse sür les voies de la
bo.ine latinite. M. Schwebe! ne s’occupe
peut-etre pas assez de recherches sür les
sources dass lesquelles Frontin a puise ses
recits; il n’indique pas davantage les par-
ttcularites historiques qui y ont du rap-
pen ; il est vrai que ces recherches sont
etrangeres ä la Litterature, propremewt
dite, & que ceux qui s’y livrent grossissent
quelqucfois trop les volumes par des di-
gressions pousiees au-dela de leurs j uftes
bornes ; il y a cependaut des cas ou le
Ledlesr peut avoir besoin de certains eclair-
cissements historiques ; pourquoi , par
excmple , ne lui pas dire qui sont cct
Antigone & fon fils dont Frontin parle ,
chap. IV i. i®? les apophtegmes de ?lu-
tarque contiennent cette explicaticn ; mais
on desireroit que l’Editeur a’eüt pas laissc
aux LeÄeurs la peine d’y reccurir , &
ptv.sieurs auroient eu besoin qu’oft les leur
indiqtiät. M. Schwebei n’a pas voulu se
deteurner de son pnncipal but , q*ui £toit
de bien xeprelentcr la latinite de son Au»
)
teur. Il est fort abondant dan? les' expli-
cations qu’il donne des expresfions, termes
ou phrases qui tiennent a sanden art mi-
litaire. A cette occasion , il avance que
le langagc Etrusque n’etoit originairement
qu un dialefte du Grec; mais il lui seroit
peut-etre difficile de prouver cette affet-
tion ; le' style de Frontin n’est d’ailleurs
pas elegant. La vie de cet Auteur que 1c
Marquis Poleni avoit mite a la te.te de son.
edition du traite des aqueducs , a dte reim-
primee ici.
T H E A T R E.
P^accolta di Tragedie , &c. Recueil de
Tragedies. Par M. l’Abbe Ubaldo dd
Mari, Chanoine de Latran. Avec cette
epigraphe :
Mac eft conditio vivendi...... .
Refponfura. tua numquam eft per sama labori,
Horat. Serm. Hb. z. Jdt. 8>
A Pife. in- Aft.
Ces Tragcdics n’cnt jamais de jou'cs,
& ne le seront vraiscmblablcment jamais >
1’Auteur ne paroit avoir vti le theätre que
du f®nd de so» cabinet , & ce n’est
pas de la qu’on en saisit les effecs ; il ne
semble pas connoitre davantage les palEons,
les mouvements qu’elles produisent, &
sans cette conuoissance , comment peut-
on se Harter de les saire parier ? Il a voulu
aller au-devant de ces objeftions 5c de
bien d’autres dans une prefaec oü il donne
une idde de sa maniere d’envisager la
Tragedie; c’est une cspect de poetique a
sa fa<jon ; on comaicnce a s’accoBtumcr
en Italic comme en France a voir les
pieces nouvelles accompaguees de nouveaux
trattes de l’art dramatique , ou fon com-
bat les preccptes des grands maitres, parcc
qu’on n’a pas ptulcs suivre , & ou l’on
estaye de leur en substituer de nouveaux
qui ne font pas fortune ; au refte , la
poetique de M. de’ Mari a un merite, celui
de ne contenir que dix-sept pages, & de
Ecrivain seulement. L’edition que nous
en annon^ons est ’tres' soignee , & peut
aller de pair avec ce qu’il y a de mieux
dans ce genre. Cer Auteur, ebntemporain
de Domitien, ost un des plus di'fficiles a
escpliquertäht a cause de la grasde va-
rie-.e des objets qu’il presente , que parcc
ch’i! a detachc des mörceaux de l’histoire
de divers tenaps & de divers peuples, saris
v joindre les determinätions qui caradlc-
risent ces temps & ces peuples; outre cela,
il a proptement forme son ouvrage d’extraits
tifes de differenrs Auteurs qu’il a obscurcis
en les abregeant.
M. Schwcbel qui a deja donne de bonnes
preuves de sa capacite par des editions
d’Onosandre & de Vegecc, & qui a promis
de publier celle des Tafticiens Grecs , n’a
rien neglige de ce qui pouvoit redtisier &
edlaircir le texte de Frontin ; il s’cst servi
pour cet esset des ineilleures editions , 5c
des remarques des Editeurs qui l’ont pre-
ccde , en particulier d’Oudendorp , aux-
quelles il a joint les siennes; le tour eft
dilpose avec beaucoup d’ordre & de nettetc,
& sür - tout de la maniere la plus propre
ä mettre la jeunesse sür les voies de la
bo.ine latinite. M. Schwebe! ne s’occupe
peut-etre pas assez de recherches sür les
sources dass lesquelles Frontin a puise ses
recits; il n’indique pas davantage les par-
ttcularites historiques qui y ont du rap-
pen ; il est vrai que ces recherches sont
etrangeres ä la Litterature, propremewt
dite, & que ceux qui s’y livrent grossissent
quelqucfois trop les volumes par des di-
gressions pousiees au-dela de leurs j uftes
bornes ; il y a cependaut des cas ou le
Ledlesr peut avoir besoin de certains eclair-
cissements historiques ; pourquoi , par
excmple , ne lui pas dire qui sont cct
Antigone & fon fils dont Frontin parle ,
chap. IV i. i®? les apophtegmes de ?lu-
tarque contiennent cette explicaticn ; mais
on desireroit que l’Editeur a’eüt pas laissc
aux LeÄeurs la peine d’y reccurir , &
ptv.sieurs auroient eu besoin qu’oft les leur
indiqtiät. M. Schwebei n’a pas voulu se
deteurner de son pnncipal but , q*ui £toit
de bien xeprelentcr la latinite de son Au»
)
teur. Il est fort abondant dan? les' expli-
cations qu’il donne des expresfions, termes
ou phrases qui tiennent a sanden art mi-
litaire. A cette occasion , il avance que
le langagc Etrusque n’etoit originairement
qu un dialefte du Grec; mais il lui seroit
peut-etre difficile de prouver cette affet-
tion ; le' style de Frontin n’est d’ailleurs
pas elegant. La vie de cet Auteur que 1c
Marquis Poleni avoit mite a la te.te de son.
edition du traite des aqueducs , a dte reim-
primee ici.
T H E A T R E.
P^accolta di Tragedie , &c. Recueil de
Tragedies. Par M. l’Abbe Ubaldo dd
Mari, Chanoine de Latran. Avec cette
epigraphe :
Mac eft conditio vivendi...... .
Refponfura. tua numquam eft per sama labori,
Horat. Serm. Hb. z. Jdt. 8>
A Pife. in- Aft.
Ces Tragcdics n’cnt jamais de jou'cs,
& ne le seront vraiscmblablcment jamais >
1’Auteur ne paroit avoir vti le theätre que
du f®nd de so» cabinet , & ce n’est
pas de la qu’on en saisit les effecs ; il ne
semble pas connoitre davantage les palEons,
les mouvements qu’elles produisent, &
sans cette conuoissance , comment peut-
on se Harter de les saire parier ? Il a voulu
aller au-devant de ces objeftions 5c de
bien d’autres dans une prefaec oü il donne
une idde de sa maniere d’envisager la
Tragedie; c’est une cspect de poetique a
sa fa<jon ; on comaicnce a s’accoBtumcr
en Italic comme en France a voir les
pieces nouvelles accompaguees de nouveaux
trattes de l’art dramatique , ou fon com-
bat les preccptes des grands maitres, parcc
qu’on n’a pas ptulcs suivre , & ou l’on
estaye de leur en substituer de nouveaux
qui ne font pas fortune ; au refte , la
poetique de M. de’ Mari a un merite, celui
de ne contenir que dix-sept pages, & de