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Gazette universelle de littérature — 1774

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https://doi.org/10.11588/diglit.44754#0121
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/ u
sionne , la siitisFadlion mutuelle des ceux
afteurs qui ne s'entendent pas , & qui
croient s’entendre , offrenc beaucoup de
gaite.
Belville , quoique occupe de MisT Ixe-
son , ne lailse pas de trsuver Miss ^fallin-
gham ties aimable , & d’eo mediser aussi
la conquete ; il imagine qu’elle scra fäd-
le , par ce qu’elle l’a toujours traite avec
un honnetere qu’il prend pour une dispo--
sition ä l’aimer ; il n’eft pas discret; il
faic part de son projet eu Capitai'nc Sa-
vage, & il lui parle de ses conjeftures, en
les rcaüsant ; il inquietc le Capitaine , Cans
s’en appcreeyoir; nne conversaric-a qu’il a
avec Mils Walsingham , le detrompe un
peu , & lui fak voir beaucoup de diüfi-
cultes dans son projet ; il ne 1 abandonne
pas, mais il le suspend ; & en attendant ,
il vole ä MiiT Leeson , qui lui ofFre unc
conquete plus Cure & plus prochaine; Lady
Rachci Mildew , une Femme ßel-espric. ,
a decou.vert la retraite de Mill Leeson
qu’elle ne connoit pas; desqu’eile a a.pris
qu’elle se destine au theatre , eile veut
l’entendre declamer ; eile imagine de pro-
eurer ce plaisir a MislrilT Belville qu’elle
conduit dans cccte maison , M. le pretendu
Diredteur du theatre de Dublin ne tarde
pas a paroitre ; il ost deconcerte ä la vue
de sa Femme ; il finit 'par reconnoitre ses
torts qui lui sont pardonnes ; le frere de
MiiT Leeson , qui veuc venger l’honneur
de sa socur appelle Belville en duel ; ce-
iui-ci va au rendez-vous , desarme son
homme , & lui donne la vie. Ldeson avoit
seduit une Dcmoiselle de Familie qui de-
voit lui apporcer üne Fortune considerable;
cornrne il l’a determinee ä le suivre ea
EcosTe, tout croit pret pour ce voyage avant
son combat, & il n’est pas plutot libre
qu’il l’executc. Sa maitresse se trouve la
soetir de Belville qui court apres eile des
qu’il a appris sa fuite; il la rerrouve avec
Ion amant; sa fureur s’evanouit cn voyant
Leeson , qui n’a fair, apres tour, qu’user de
annonces et
Avis de M. d'Alembcrt sür rhiftoirs de
l'Academie Franfoife.
J’ai annoace dans raÄcmblcc publiquQ

la loi du Talion , 3c il consent a l’unir
avec sa seeur.
Mistriss Belville a toujours des soup^ons
sür la conduire de son mari, quoi qu’il lui
ait jure detre sage; Lady Rachel temoin
de ses serments a ausli quelque desiance ;
eile lui conseille de l’eprouver ; pour cclä,
eile imire la main de MisT Walsinghan ,
pour derire ä Belville uae lettre ties tendre
dans laquelle eile lui donne un rendez-vous
au bal; celui-ci eft avec Le Capitaine Sa-
vage lorsqu’il rc^oit ce billct; il le lic tout
haut, & va se preparer pour le bal. Le
Capitaine furieux contre sa maitresse, va
faire part de ce qu’il sair ä fon peie, qui
n’est pas moins pique , & qui consent ä
1c suivre pour tronbler Je rendez-vous , &
traiter MiiT WaJsmgham avec le mepris
qu’elle merire. La seen.e du bal se passe
sür le theatre ; Mistriss-Belville a pris le
deguisemenr qui doit la saire passer pout
Mils Walsingham ; eile a 1c plaisir d’cn-
rendre son mari qui ne la connoit poinc ,
& qui croit s’adreiler ä sa maitresse , dccla-
rer qu’il veut changer de conduire , faire
I dloge de sa femme , promettre de lui ctre
fidele , & asiurer qu’il n’cst venu que pour
rompre tout enga^ement. Le General & le
Capitaine arrivent; ils accabicnt la preten-
due Mifs Walfingham de reproches, veu-
lent qu’elle se demasque, eile le fair &
etonne beaucaup les interesses. On s’attend
bien qne tous sont contents ; le General
cede ä son fils l’aimable MisT donr il efi:
aime ; il se r^soud ä revenir a son an-
ciennc mauresse, & il epousc MisfTempete.
Cette piece , comme toutes les Come-
dies Angloises est chargee d’incidents qui
se stsccedent , & se preslent les uns les
antres ; mais ils ne se confondenr poinc ;
la marche quoique ambarrasfee esl tres
claire ; le style en est vif, brillant , agre-
able & gai. L'Aureur a rendu sa marotteä
Thalie, a laquelle la plupart de ses con~
freres avoicnt donne un mouchoir , & ouei-
ques' uns un poignard.
AVIS DIVERS.
de l’Academie, le ay Aoüt 1771, qpe
me proposois de contiaucr l’hstoire dc
CC(U Compagaic depuis l’ann^c J700, oü
 
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