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d’ataign^e extraordinairement pctite , qui
cauFe beaucoup dc dommagcs aux jeunes
plantes.
Le quatrieme chapitre cxpose les opcra-
tiotis successlves du jardinage dans les 1z
mois de l’annee. L’entretien des orange-
nes , occupc le cinquiemc ; & les Jardi-
niers y trouveront bien des observations qui
Tont nquvelles pour eux. II s’agit dans le
sixieme de quelques plantes & arbres ctran-
gers , ce qui fournic encore bien des cho-
ses peu communes & utiles. Les tiges &
les eignens Font l’objct du septieme cha-
pitre , oti l’on apprend ä connoitre les
qualitcs qui conslituent leur bcaute & icur
bonte.
Le huitieme Sc le neuviemc roulent sür
divers Fujets detachcs tels que la maniere
de se procurer de bonnes semcnces pour les
jardins , de les serner , de produire quel-
ques curioßtes artificielles ; on traitc ausii
de 1’eYaporation des plantes , de divers
jeux de la nature dans le regne vegetal,
de diverses Fortes de iiayes vives , de char-
miiks , Scc.
Le dixiemc chapirre fournit une litte d’ar-
bres Sc arbustes ctrangers qu’on peut tenir
en plcin air dans notre clirnät ; d’ou l’on
pasie ä ceux qu’il faist renfermer dans des
Ferres , ä la maniere de tracer des allees ,
de construire des cabinets , aux plantes qui
servent ä la teinture , ä ccllcs qu’on cul-
tive pour la cuisine , Scc.
Les herbes 6c les plantes propres au four-
rage Font l’objec du onzieme chapitre; le
douzieme ofire encore des remarques dc-
rachees , & le treizieme est un. catalogüe
des arbres , des plantes & des Femences
que l’Auteur poss’ede , Sc que l’on peut fe
procurer chez lui. Les arbres Sc les plantes
Font au nombre de inj Sc les Femences
de 11 5. On n’avoit encore en Allemagne
rien d’aulsi curieux Sc d’aussi complct dans
ce genre.
ANNONCES ET
Nous avsns tranFcrit lepirre de M.
Schwaloff a Ninon de l’Enclos ; que l'Au-
teiar en Foit RuiTe 00 Francois , eile n’en
est pas moins charmante j si eile vient
reellement des bords de la Newa , eile
eioit digne de venir de ceux du Lac de
Geneve ; il paroir des declarations qui ar-
testent qu’elle nous est arrivec de plus loin;
nous laissons ä nos Lecleurs le Foin de
les apprecier; & ils Font bien les mairres
d’erj croire cc qu’ils voudront. On a falt
une reponFe ä cette epitre j on ne Fera
pas fäche de la trouver ici; on y recon-
noitra aiFement la touche brillante ele-
gante & faule de M. Borat.
Quoiqu’en air dir votre set gerne humain.
Je tiens toujours a ma philosophie ,
J’cn conviendrai , j’eus l’esprit libertin :
Ce für par choix , plus que par fantaisie j
Et je voudrois en reprendre le train ,
Pour vous payer de votre apologie.
Mais, le Lethe temperant nos ardeurs ,
Nous investit de son onde naourante;
Sous nos bcrceaux il yerse les langueurs j
AVIS DIVERS.
Avec ses ssots , c’ell l’ennui qui serpente.
Vous le savez ; unonibte ne peut rien,
Que regretter l’amour Sc ses carelFes,
Ses premiers feux , l’heureux temps des foibleises,
Ce temps ii court, que j’employai si bien!
Une ombre , helas ! froidement immortelle,
Au doux plaisir nc peut tendre les bras,
Ne peut aimer , ni meme etre insidelle 5
Et l’isnpuissänce eil l'enfer d’ici bas.
Causons du moins , 8c faisons connoissance.
Eh ! depuis qtiand vos arides gla^ons ,
Aux jolis vers donnent-ils la naissance ?
Les cis , le gout, la gaite de la France ,
S’envolent-ils vers de froids horisons ?
Je me souviens , ( c’cst beaucoup lut ces rives , )
Que , de mpn temps, votre Czar createür ,
Voulut polir vos ames inaftives ,
Et detruisit pour etre fondateur.
Guides tous deux par l’amour des conquetes ,
Moi, je tournois, 3c lui coupoit des tetes j
Rien n’cst moins gai qu’un tel legislateur.
Au d®6les Sceurs il faut plus de deinen« ,
Un sol , des moeurs , des climats temperes ,
Et da repos 8c de la tolerance :
Le Knout sied mal ä leurs loisirs sacres.
Mais , a present le Nord se civilise ,
Je le vois bien : c’eil que chez vo«s , dit-o»,
L’autorite fair sseurir la raison ■,
Et que le tröne en impose a l’eglise,
d’ataign^e extraordinairement pctite , qui
cauFe beaucoup dc dommagcs aux jeunes
plantes.
Le quatrieme chapitre cxpose les opcra-
tiotis successlves du jardinage dans les 1z
mois de l’annee. L’entretien des orange-
nes , occupc le cinquiemc ; & les Jardi-
niers y trouveront bien des observations qui
Tont nquvelles pour eux. II s’agit dans le
sixieme de quelques plantes & arbres ctran-
gers , ce qui fournic encore bien des cho-
ses peu communes & utiles. Les tiges &
les eignens Font l’objct du septieme cha-
pitre , oti l’on apprend ä connoitre les
qualitcs qui conslituent leur bcaute & icur
bonte.
Le huitieme Sc le neuviemc roulent sür
divers Fujets detachcs tels que la maniere
de se procurer de bonnes semcnces pour les
jardins , de les serner , de produire quel-
ques curioßtes artificielles ; on traitc ausii
de 1’eYaporation des plantes , de divers
jeux de la nature dans le regne vegetal,
de diverses Fortes de iiayes vives , de char-
miiks , Scc.
Le dixiemc chapirre fournit une litte d’ar-
bres Sc arbustes ctrangers qu’on peut tenir
en plcin air dans notre clirnät ; d’ou l’on
pasie ä ceux qu’il faist renfermer dans des
Ferres , ä la maniere de tracer des allees ,
de construire des cabinets , aux plantes qui
servent ä la teinture , ä ccllcs qu’on cul-
tive pour la cuisine , Scc.
Les herbes 6c les plantes propres au four-
rage Font l’objec du onzieme chapitre; le
douzieme ofire encore des remarques dc-
rachees , & le treizieme est un. catalogüe
des arbres , des plantes & des Femences
que l’Auteur poss’ede , Sc que l’on peut fe
procurer chez lui. Les arbres Sc les plantes
Font au nombre de inj Sc les Femences
de 11 5. On n’avoit encore en Allemagne
rien d’aulsi curieux Sc d’aussi complct dans
ce genre.
ANNONCES ET
Nous avsns tranFcrit lepirre de M.
Schwaloff a Ninon de l’Enclos ; que l'Au-
teiar en Foit RuiTe 00 Francois , eile n’en
est pas moins charmante j si eile vient
reellement des bords de la Newa , eile
eioit digne de venir de ceux du Lac de
Geneve ; il paroir des declarations qui ar-
testent qu’elle nous est arrivec de plus loin;
nous laissons ä nos Lecleurs le Foin de
les apprecier; & ils Font bien les mairres
d’erj croire cc qu’ils voudront. On a falt
une reponFe ä cette epitre j on ne Fera
pas fäche de la trouver ici; on y recon-
noitra aiFement la touche brillante ele-
gante & faule de M. Borat.
Quoiqu’en air dir votre set gerne humain.
Je tiens toujours a ma philosophie ,
J’cn conviendrai , j’eus l’esprit libertin :
Ce für par choix , plus que par fantaisie j
Et je voudrois en reprendre le train ,
Pour vous payer de votre apologie.
Mais, le Lethe temperant nos ardeurs ,
Nous investit de son onde naourante;
Sous nos bcrceaux il yerse les langueurs j
AVIS DIVERS.
Avec ses ssots , c’ell l’ennui qui serpente.
Vous le savez ; unonibte ne peut rien,
Que regretter l’amour Sc ses carelFes,
Ses premiers feux , l’heureux temps des foibleises,
Ce temps ii court, que j’employai si bien!
Une ombre , helas ! froidement immortelle,
Au doux plaisir nc peut tendre les bras,
Ne peut aimer , ni meme etre insidelle 5
Et l’isnpuissänce eil l'enfer d’ici bas.
Causons du moins , 8c faisons connoissance.
Eh ! depuis qtiand vos arides gla^ons ,
Aux jolis vers donnent-ils la naissance ?
Les cis , le gout, la gaite de la France ,
S’envolent-ils vers de froids horisons ?
Je me souviens , ( c’cst beaucoup lut ces rives , )
Que , de mpn temps, votre Czar createür ,
Voulut polir vos ames inaftives ,
Et detruisit pour etre fondateur.
Guides tous deux par l’amour des conquetes ,
Moi, je tournois, 3c lui coupoit des tetes j
Rien n’cst moins gai qu’un tel legislateur.
Au d®6les Sceurs il faut plus de deinen« ,
Un sol , des moeurs , des climats temperes ,
Et da repos 8c de la tolerance :
Le Knout sied mal ä leurs loisirs sacres.
Mais , a present le Nord se civilise ,
Je le vois bien : c’eil que chez vo«s , dit-o»,
L’autorite fair sseurir la raison ■,
Et que le tröne en impose a l’eglise,