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Gazette universelle de littérature — 1774

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https://doi.org/10.11588/diglit.44754#0544
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» les campagnes. Tout ä coup , Jerusalem
» paroit ; ils se montrent ä Jerusalert»; mille
» vo.'x confonducs repetent Jerusaiem , Je-
» rusalem » Cetre version est anim^e.le
styie en est rapide & chaud j celui de lau-
tre est foible, trainant & froid; M. de Mi«
rabaud a rcndu Ma quando il fol gli aridi
campi siede , con raggi asiai serventi , e in
alto fiede , par lorfque le foleil mo/itant sür
1‘horifön eut repandu fa Iwniere dans les cam-
pagnes. Le Tasse n’a point peint le soieil
eclqirant les champs , mais les brulant,
Dans le 4c. cnant, le Diable asserable les
esprits infernaux ; on sair que ce cnant a
donne ä Milton l’idee de son poeme ; le
Roi des enfcrs exprime dans un discours
route sa haine contte l’Etre-Supremc qu’ila
voulu egaler , & qui l'en a puni ; il rap-
pelle pour nourrir certe haine , tous les af~
fronts qu’il a re^us; celui qui lui est le
plus sensible , est son amour pour l’hommc
qui est appelle ä remplir dans le ciel la
place qu’y onc perdu les esprits superbcs.

s J4l
» fi vous recevez ce dernier ouvrage avec
» indulgenee , vous accueillerez mon oin-
« bre ; car pour moi je ne suis plus, »
Depuis qu’il a dit qu’il n’etoit plus , il a
publie la nouvelle Heloise, Emile, &c. &c.
au rcste, nous ne pretendons point que
certe rradustion de la Jerusalem dehvrce
soic reeilement de lui ; nous repetons seu-
lement une conjerfture que l’on a faste avant
nous , ä laquelie la le&ure de l’ouvrage
donne de la vraisemblancc , meine dans
les legeres negligences qu’on y appcrcoit de
temps en temps , & dont pjusieurs etoient
si faciles ä corriger qu’on seroit teure de
croire qu’elles y onc ete laisiecs ä dessein.
Nous mectrons sous les yeux de nos
Ledteurs une ou deux octaves , avec la nou-
velle tradu<ftion,& celle de M. deMirabaud ;
ils compareront & jugeront eux-memes.
C’est ainsi que le Tasse peint l’armee des
Croises en marche/& bientöt appercevant
le but de leur entreprise.

Ali ha ciafcun al core, ed all al piede:
Ne del fuo ratto andar perö s'accorge :
Ada quando il fol gli aridi campi siede ,
Con raggi assai serventi, e in alto sorge 5
Ecco apparir Gerufalem si vede j
Ecco additar Gerufalem si scorge :
Ecco da mille voci unitamente
Gerujalemme salutar si sente.

Ne cie gli parve ajsai: Ada in preda a morte „
Sol per sarne piu danno , il siglio diede
Ei venne , e ruppe le tartaree porte .
E porre ofo ne’ regni r.oflri il piede.
E trar ne l’alme a not dovute in sorte r
E riportarne al ciel si rieche prede
fGnciter trionsando , e in nosiro scherna
L’insegne ivi fpiegar del vinto Inserno,

M. de Mirabaud a rendu ainsi cette oc-
save. « L’ardeur des Chretiens leur donne
«des alles ; ils volent plutot qu’ils »e
» marchent , & ils ne s’apper^oivent pas
« de la rapidite de leur course. Lorsque
j> le soleil montant sür l'horison eut re-
» pandu sa lumicre dans les campagnes ,
« Jerusalem se decouvrit a leurs yeux. On
» vit alors tous les soldats se montrer les
n uns aux autres la ville sainte : Jerusa-
r> lern fut alors saluee d’autant de voix
3j qu’il y avoit de guerriers dans l’aimee. »
Traduktion nouvelle. u Tous volent , oC
» leur vol n’est pas encore assez prompt au
« gre de leurs desirs j il leur semble que
j> la terre disparoisse trop lentement sous
« leurs pas. Enfin le soleil plus eleve dar-
de des rayons plus ardents, & brule

Traduction de ,M. de Mirabaud cc pouc
» nous faire uu affront plus sensible , son
» propre fils qu’il avoit livre a la mort, est
n venu dans mon empire ; il en a brise les
» portes , & apres avoir enleve malgre moi
» un grand nombre de mes sujets , il les a
» conduits en trionsphe dans les cieux. »
Ce n’est point lä le langagc de la haine &
de la furcur ; les premiers mo.ts pour nous
faire un asront plus fenfible offrent une
image foible & voisine du ridicule ; ils
nous rappellcnt ces deux vers , mis auflt
dans la bouche de Satan dans un poeme *
qui a para i’annec derniere.
Lui qui sür un gibet theätre d’infamie
Pour ruiner l’eilfer , expres perdit la vie.
* Chrisiophe Colomb Yoyez le aum. ss ,pag-44J
de l’anaee detaiere.
 
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