( )
diamants de l’Europe se ttottvpit autrefois ä
Amsterdam , appärccnant ä uh certain Gre-
goire Sajsras , de la Familie de Gogia-Mina-
fian., qui ctoit au fauxbourg AeJulsi, de
la ville d’Ispahän. Cette pierre doit etre dc
la plus belle eau > & de la plus parfaite
beaute, pesant 779 grains ; on l’a trouvee
dans une vieille cävcrne des Indes orienta-
les. Mais malheureusement on l’a taillee
fort mal dans les Indes , en forme pyrami-
dale. Si Fön vouloit ä present en faire un
brillant parfait , cela la reduiroit a envi-
ron yco grains. Ce diamant doit avoir etc
acquis par 1’Imperatrice de Rusiie. Or as-
surc qu’il y a dans les tresors du Roi de
Portugal un diamant brüt du Bresil qui
pese 16 80 carats ; mais on a peut-ctrc
cransforme les grains en carats.
Les JouaiUiers & les Auteurs qui ont
£crit sür le prix des diamants , fournissent
diverses tables , qui s’eloignent allez les
unes des autres. M. Jesferies est celui qui a
mis le plus de pr^cision dans cette matiere;
& il a pose pour principe, que le prix des
diamants bruts , & celui des diamants tail-
lees est comme le quarre de leur pesanreur.
Cependant cela n’est appliquable qu’aux
diamants qui ont deux carrats & au-de-lä.
Les plus petits, dont la plupart n’ont qu’un
carrat, suivant leur naasfe & leur beaute ,
& ce qu’il a coüte pour les travailler, ont
un prix qui va aujourd’hui de 30 a yo ecus
Je carrat. Avant que d’evaluer ceux qui
sont plus gros , il faut examiner le degre
dc leur perfcftion , qui. d^cide de ce que
vaut le carrat ou le gräin. Cet examen fair,
quelle que soit la grosseur du diamant , il
n’y a rien de plus aise que de le taxer d’a-
pres la regle suivante. On multiplie d’a-
bord le poids du diamant par lui-meme ;
& ce nombre est ensuite multiplie par 1c
prix fixe d’un carrat ou d’un grain; la
semtne qui en resulte fait le prix du dia-
mant. Exemple. Combicn vaut un diamant
de cinq carrats, le carrat a 50 ecus. Mui-
tipliez le poids de la pierre par lui-meme:
5 fois 5 font 15 , multipliez cette somme
par le prix d’un carrat : 25 fois jo font
üjd*; prix total du diamant.
BELLES-LETTRES
AnTIQ VITES.
A complette and. generalviev.&c. Tableau
general & corriplet des moetirs „.cdutumes', ar-
mes , habits j fee. des habitants de V Angle-
terre depuis 1‘a.rrivee des Saxons , jufquau
regne de Henri Kill, an ec un precis des
meeurs des Bretone, Jous le Gouvernement des
Romains. Par M. Joseph Strutt. A Londrcs
1774, chez Thanes. in-^“. Tome r.
La curiosire & l’indolence , deux qua’ites
qui paroisTent incompatibles, ne laisient pas
de se trouver frequemment enscmble j on
voudreit satisfaire la premiere ; mais on
craint la peine; c’est le lot de la plupart des
kommes ; ils doivent savoir gre aux Sa-
vanis antiquaires qui se chargent de leur
applanir la route, & quelquefois dc la faire
seuls pour leur rapporter & leur mettre sous
les yeux ce qui peut les int^relser. M. Strutt
a, sur-töut, droit a leur reconnoisiancc j
il a pärcouru les anciens manuserits , cn a
eopie des details inrerelsawts , & jusqu’aux
figures, dont quelques-uns sont ornes qu’il
a fait graver dans le volume que aous au-
noncons. Pcut-etre artache-t-il trop d’im-
portance ä cette dcrnicre partie ; ces pre-
miers essais des arts peuvent aider ä en sui-
vre rhisteire ; mais faudra-t-il regarder les
portraits qu’ils presentent comme de fide-
les representations de la nature ; & les vete-
ments dont les figures sont habillees, sont-
ils ceux dont on se servoit dans le tenaps
ou on les a dessines ; cela est au moins
domeux. Les premiers Peincres ne travail-
loient pas d’apres la nature; ils travaiiloient
d’apres leur Imagination ; & ils s'ecartoient
de la premiere dans la ferme croyance
qu’ils rembellilsoient. Les verements de plu-
sieurs des figures qu’on trouve ici , n’ont
jamais ete en usage cn Angletcrre, & peut-
etre nulle part; nous voyons dans la XI
planche , par exemple , un Berger avec sa
houlette, & dans tout le costume de l’Ar-
cadie.
Les details sür les meeurs sont tres pi-
quants; ils sont compilcs en general dans
les meilleurs Ecrivains 5 on y remarque les
changements prodigicux qui se sont intro-
diamants de l’Europe se ttottvpit autrefois ä
Amsterdam , appärccnant ä uh certain Gre-
goire Sajsras , de la Familie de Gogia-Mina-
fian., qui ctoit au fauxbourg AeJulsi, de
la ville d’Ispahän. Cette pierre doit etre dc
la plus belle eau > & de la plus parfaite
beaute, pesant 779 grains ; on l’a trouvee
dans une vieille cävcrne des Indes orienta-
les. Mais malheureusement on l’a taillee
fort mal dans les Indes , en forme pyrami-
dale. Si Fön vouloit ä present en faire un
brillant parfait , cela la reduiroit a envi-
ron yco grains. Ce diamant doit avoir etc
acquis par 1’Imperatrice de Rusiie. Or as-
surc qu’il y a dans les tresors du Roi de
Portugal un diamant brüt du Bresil qui
pese 16 80 carats ; mais on a peut-ctrc
cransforme les grains en carats.
Les JouaiUiers & les Auteurs qui ont
£crit sür le prix des diamants , fournissent
diverses tables , qui s’eloignent allez les
unes des autres. M. Jesferies est celui qui a
mis le plus de pr^cision dans cette matiere;
& il a pose pour principe, que le prix des
diamants bruts , & celui des diamants tail-
lees est comme le quarre de leur pesanreur.
Cependant cela n’est appliquable qu’aux
diamants qui ont deux carrats & au-de-lä.
Les plus petits, dont la plupart n’ont qu’un
carrat, suivant leur naasfe & leur beaute ,
& ce qu’il a coüte pour les travailler, ont
un prix qui va aujourd’hui de 30 a yo ecus
Je carrat. Avant que d’evaluer ceux qui
sont plus gros , il faut examiner le degre
dc leur perfcftion , qui. d^cide de ce que
vaut le carrat ou le gräin. Cet examen fair,
quelle que soit la grosseur du diamant , il
n’y a rien de plus aise que de le taxer d’a-
pres la regle suivante. On multiplie d’a-
bord le poids du diamant par lui-meme ;
& ce nombre est ensuite multiplie par 1c
prix fixe d’un carrat ou d’un grain; la
semtne qui en resulte fait le prix du dia-
mant. Exemple. Combicn vaut un diamant
de cinq carrats, le carrat a 50 ecus. Mui-
tipliez le poids de la pierre par lui-meme:
5 fois 5 font 15 , multipliez cette somme
par le prix d’un carrat : 25 fois jo font
üjd*; prix total du diamant.
BELLES-LETTRES
AnTIQ VITES.
A complette and. generalviev.&c. Tableau
general & corriplet des moetirs „.cdutumes', ar-
mes , habits j fee. des habitants de V Angle-
terre depuis 1‘a.rrivee des Saxons , jufquau
regne de Henri Kill, an ec un precis des
meeurs des Bretone, Jous le Gouvernement des
Romains. Par M. Joseph Strutt. A Londrcs
1774, chez Thanes. in-^“. Tome r.
La curiosire & l’indolence , deux qua’ites
qui paroisTent incompatibles, ne laisient pas
de se trouver frequemment enscmble j on
voudreit satisfaire la premiere ; mais on
craint la peine; c’est le lot de la plupart des
kommes ; ils doivent savoir gre aux Sa-
vanis antiquaires qui se chargent de leur
applanir la route, & quelquefois dc la faire
seuls pour leur rapporter & leur mettre sous
les yeux ce qui peut les int^relser. M. Strutt
a, sur-töut, droit a leur reconnoisiancc j
il a pärcouru les anciens manuserits , cn a
eopie des details inrerelsawts , & jusqu’aux
figures, dont quelques-uns sont ornes qu’il
a fait graver dans le volume que aous au-
noncons. Pcut-etre artache-t-il trop d’im-
portance ä cette dcrnicre partie ; ces pre-
miers essais des arts peuvent aider ä en sui-
vre rhisteire ; mais faudra-t-il regarder les
portraits qu’ils presentent comme de fide-
les representations de la nature ; & les vete-
ments dont les figures sont habillees, sont-
ils ceux dont on se servoit dans le tenaps
ou on les a dessines ; cela est au moins
domeux. Les premiers Peincres ne travail-
loient pas d’apres la nature; ils travaiiloient
d’apres leur Imagination ; & ils s'ecartoient
de la premiere dans la ferme croyance
qu’ils rembellilsoient. Les verements de plu-
sieurs des figures qu’on trouve ici , n’ont
jamais ete en usage cn Angletcrre, & peut-
etre nulle part; nous voyons dans la XI
planche , par exemple , un Berger avec sa
houlette, & dans tout le costume de l’Ar-
cadie.
Les details sür les meeurs sont tres pi-
quants; ils sont compilcs en general dans
les meilleurs Ecrivains 5 on y remarque les
changements prodigicux qui se sont intro-