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Gazette universelle de littérature — 1774

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https://doi.org/10.11588/diglit.44754#0695
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.» que vous y 'avez. appellces , les arts que
» vous avez fair eclorre , le comaaerce que
» vous avez faic sseurir ; & je porterai sa
» nation a un degre de splendeur & d’opu-
» lence qu’elle n’a jamais atteint; je con-
» duirai du fond du Nord les Souverains
» aupres de son ttone pour admirer sa sa-
» gelte & sa magnificehce , & apres un re-
» gne long & ssorissant , je le reunirai a
» vous , regrette de son peuple , & des na-
» tions memes qui furent toujours les en-
» aemies de sa Monarchie. »

Platarchi Chaeronenßs qu& superßunt, &c.
Toutes les oeuvres de Plutarque , en Grec &
en Latin , revues d’apres les principales idi-
tions , 6* enrichies des notes des Savants, &
de celles de l'Ediieur, M. Jean - Jacques
Reiske. A Leipßck 1774 , chez■ Georgi ,
Tome 1 , gr. in ■ S“.
Ce Tome I contient les vics suivantes
avcc leurs paralleles , Thesee , Romuhts ,
Lycurgue , Numa, Solon , Publicola , The-
mistocle , Camille , Pericles & Fabius Ma-
ximus. On ne sauroit allez admirer le tra-
vail , la patience , l’ardeur & le zele , avec
lequel M. Reiske , qui vient ä peine de finit
sa grande entreprise des Oraceurs Grecs „
continue d’enrichir la Litteratpre dc belle?
editionsde ce que l’antiquireGrecque nous a
transmis de plus precieux. Plutarque de-
meurera toujours un des Ecrivains les plus
eftimables., & les plus utiles. Les edirions
complcces de ses oeuvres etoient rares; Sc
l’on s’empressera , sans doute , d’acque'rir
celle-ci qui reunit roiis les avantages que
les precedentes ont possede.
M. Reiske dir. avec sa «andcur ordinaire,
tont ce qu’il a fair pour rendre son tiavaii
aussi bon qu’il pouvoit l’etre , & en meme
temps tout ce qu’il auroit voulu & n’a pu
faire. Son idee n’avoit jamais ete de don-
ner une edition de Plutarque. II n’en avolt
lu jusqu’ici cue les oeuvres mclees , & n’a-
voit pas jete les yeux sür les vies. II avois
meine deja renvoye a Munich un manuscris
de Demosthene, auquel se trouvoient joia-
tes quelques-unes des vies de Plutarque.
Mais , sollicice par l’Imprimeur de presider
ä cette Edition, il a mieux aime deferer ä
cettq demande t que de permettre que i’edi-
tiun fut abandonnee aus soins de quelqu’ua
qui , spit par incapacite, soit par negligen-
ce, ne la icndrcit pas digne d’cuc Offerte

■ Oraißon funebre de Louis XV a Poi.de
France & de Navarre , prononcee dans l'E-
glise de Toul ufe le 7 Septembre 1774. Par
M. l’Abbe de Vanmalle , grand Vicaire. A
Toulouße , chez Dalles & Vitrat, Impri-
"jtne'uxs Libraires. in 2J.
Tons les eloges funebres du feu Roi doi-
vent necessairement se ressembler ; nous l’a-
vons observe en parlant des premiers ; le
meme sujet trair£ par tanr des mains diffe-
rentes est toujours le meme sujet ; c’est le
meme homme , les m'mes evenements , les
memes vercus ä peindre & ä celdbrer ; les
Orareurs s’en acquittent plus ou rnoins bien
suivant leurs talents. Ce discours prenonce ä
Toulo rse merite d’ctre distingue de la foule;
on y trouve des details heureux , des re-
flexjons sqlides . & le sentiment qui est
l’ame de l’eloquence & que rien ne suppleg.
Nous transcrirons ce morceau ou apres avoir
parle des differentes guerres qui ont eclate
sous le dernier regne , l’Orateur paÄe a 'a
derniere ; « qucl homme eut pu prevair
3t qu’un Eleffeur de Brandebourg braveroit
» la France , l'Autriche, l’Empire .. la Rus-
» sie , la Suede arraces pour le coqteair?
» Que son gerne vainqueur de ces puissan-
» ces, padant da.ns l’ame de ses allies, les
t rendron mvincibles comme lui ; & que
» l’Autriche qui n’avoit pu, par 200 ans de
» guerre & de cnmbats,affoibiir la France,
» la mettroit par son Union avec eile sür le
»9 penchant de sa ruine. Francois , vou'ez-
j» vous connoitre la veritable cause de vos
» desastres ? ce n’est ni le fcr de nps en-
» Bemis j si Phabilite de leurs Generaux,
»qui ont cause nos malheurs. N’ea accu
» sons pas meme nos soldats j kur courage

» fut toujours le meme ; mais notre luxe
» notre mollelse, notre fureur pour les piai-
» sirs, voilä l’cnnemi qui nous avaincusj
»c’est au sein d’une Cour voluptueuse,
» c’est au milieu de nos villes carrompues
»que s’est formee la foudre qui a censu-
» me nos ssottes Sc nos armees. »
 
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