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Gazette universelle de littérature — 1774

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https://doi.org/10.11588/diglit.44754#0705
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Poesie

* Ce vers ressemble bcaucotip .4 cclui qu’oti
trouve dans le dialogue de Pegase & du Vieiilaid.
L’Auteur allure que le sien etoit fair auparavant 5 &
il ajoure ä presenc: Changer ce vers , ;e n’en ar
pas le courage-, c’eft le seul de ma pieee dont ss
sois sür aujaura'hud-

Ami , dont la raison doir eclairer la mienne,
Sur le Cöreau ßicte tu veux que je revienne
Des cnfanrs d’Apollon grossir l’essäim nombreux. •
Alcippe, comme toi, s’ils etoient genereux,
Amis de l’equite, bienfaisants , doux, sinceres ;
Enfants du meine Dieu , s’ils vouloient etre freies j
Sans doute, j’aimerois ä suivre tes conseils 5
Mais parmi tes egaux, je .cherche tes partils,
Et je ne vois qu’qrgueil , que haine , jalousie ’
Le temple de la gloire elf l’antre de l’envie * 5
De cet antre odieux Minerve a craint l’acces,
Et j’irois y chercher un dangeteux succes!
Toi meine , dont la voix vers ce temple m’appelle .
Sur le tröne oelatant oü siege l’immortelk .
Th peins ce nionstre etique, au regard tenebreux ?
Qui n’a jamais souri qu’aupres des ma+hcineux ;
DesAinants .de la gloire il ssetrit la courönne;

Reponse d’un jeune Poete qui veut ab andon-
ner les Mufes, d un ami qui lui ecrit pour
l’en detoürner, piece qui a concouru pour
le prix de l’Academie Franpoife. A Paris t
1774. Chez Lacombe , Libraire, rue
Christine, in-Z°.
n Loisque l’Academie ne couronne au-
» cune des pieces du concours, le Public
» est autprise a croire qu’elle les a jugee«
» teures mauvaises : j’ai craint qu’elle n’cüc
» porte ce jugerrient sür ma pi^ce ; quel-
» ques Academiciens m’ayant raüure, j’ose
cssayer 1c goiit du Public. Heureux 1 11
»je detruis les preventions defavorables
» qu’il pourroit avoir conpues contrc 11103.
» concurrents & contre moi « .
C’est ainsi que l’Auceur se justisie d’avcir
‘fait imprimer son ©livrage; il n'avoit pas
besehl d’apologie '■> l’Academie , cette annee,
a dte tres-severe j pluiieurs pieces l’ont prou-
ve, & celle-ci le prouve peut-etre encore
daväntage; il y a surement beaucoup de
merite ; mais peut-etre les portrait-s que Je
Poere y a seines, & dont quelques-uns peu-
verit föürnir des applicatioris ä la malignite».
sont ils une des causes veritables de l’exclu-
siou que l’Academie a donnee ä cette piece
En voici le debut

( ^9 5 )
lement douze Graveurs dans la maison de
M. Bank, qui les fait graver a ses fiaix,
sous la direeftion du D. Solander , avec
des attentions inouies, en comparant exac-
tement jusqu’a la moindre fibrille avec la
nature. Deux cents de ces estampes etpient
deja faires , lorsque le Tradusteur Alle—
mand ecrivoit la preface dont nous ren-
dons compte ; & il doir y en avoir bien
davantage aujoürd’hui. La deseription
seientifique de tout ce que ces estampes re-
presenteront , demandera pour le moins
seize ä dix liuit volumes insolio. C'est
bien ici le lieu d’exalter Mrs. Bank & So-
lander : & pour nous acquitcer tout d’un
coCp de ce devoir , nous dirons qu’ils sont
superieurs a tous les eloges.
Quel est ä preseht l’objet general de tous
ces voyages , le dernier but au quel ten-
denr toutes ces decouvertes ? C’est de cons-
tater l’existence d’un continent meridional,
&: d’en determiner l’etendue. La question
est-etie decidee ? On peut repondre que
non , mais qu’elle approche de sa deci-
lion. Füt-elle dans le cas de la pierre phi-
losophale , l’cffet des rechercbes n’en se-
roit pas meins precieux. Comme les Al-
chymistes , au cas qu’ils n’ayent pas trouve
cette pierre , ont rencontre chemin fai-
sant quantit^ de produits tres importants;
de meme hos Navigateurs ont par-
couru les mers de l’Hemisphere Meri-
dional , & ont fair alsez de traversees en
tout sens pour frayer & assurer la routeä
ceux qui viendront apres eux ; i's ont ef-
face des cartes de la naer du Nord, quan-
tite d’illes qu’on y avoit semees sans fon-
dement, & y en ont place une foule d’au-
tres entierement inconnues jusqu’a ce jour,
& dont la decouverte a ete tour-ä-fait im-
prevue; ils ont re&ifie les cartes marines
& terrestres ä une infinite degards d’a-
pres les observations les plus surcs; ils ont
extraordinairement agrandi la connoissance
du genre humain , & des objets de la Na-
ture ; enfin ils ont saisi pluiieurs vues &
fait diverses ouverrures interelsantes, tant
pour les Sciences que pour. le cOmmerce.
C’ea est asiez pour justifier toutes ces hel-
les edirions , qui paroiilent presque ä la-
sois du recuqil dc ces voyages»
 
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