A R T S.
sern-
AVIS D I V E
R S
L’Acaddmie royale des Sciences a tenu
Ic xx du mois de Novenffire dernier, salb
qui ruinent les
inutile daus la
versoicnt autour d’eux des torrents de Itt«
miete, 8cc.
Ces pieces graves ne sont pas les meil-
leures du recueil; st celles auxquelles on les
a jointes, forment avec dies une disparate
stnguliere;on pcut dire qu’a leur tour , elles
les deparent un peu.
miet contient cinq pieces qu’on a lues avec
plarlir, lorsqu’elles onc parü pour la pre-
miere feis , & que l’on ne sera pas fache de
lire encore: la Statue de Cupidonoxs les Oral-
sons d'Hylas , le 1 lacet, conte, Galant
malheureux , 1’Inconsiance V Homme rulne,
sont les titres de ces pieces , sür lesquellcs
il est inurile de s’arrecer.
Le second recueil n’offre qu'un petit poemc
sür les elements; nous en avonsrendu comp-
te en 1770.
Le troisieme recueil contient un plusgrand
nombre de pieces, dont la plus considerable
est un petit poeme dont le sujet est le triom-
phe del’Ameur, qui parvient a faire ccsserles
rigueurs de la Muse Erato.
Tous ces morceaux offrent, les uns du
naturel, les autres de la fäcilite, & souvcnt
de l’esprit & des graces. Le dernier recueil
est d’un genrc tour different; c’est la traduc-
tion de trois nuits d’Young: savoir; la qua-
trieme, la doozieme & la quinzieine. Ces
pieces auroient pu sans douteetre mieux pla-
cees qu’ä cöte des triomphes del’Amourclian-
tes avec gaite.
( 77y )
Rappöttant les rayons de la divinitc,
Ils reveuoiens gaiment parcourir leur carriere
Et 1 ' ’
Chirurgie.
Die Kunsi, &c. L'art de rendre le genre
humaln fecond. A Langenfla^. 1774. Ches
Martini , zzz 8°.
11 convient de faire connor.re lesmauvais
ouvrages aussi bien que les bons.asin d’epar-
gner les frais dejes acheter, & la peine de les
lire. Celui que nous annon^ons ici, n’est pas
fair pour un fiecle tel que ie notre. C’est ua
rechauffe tres pudril des visions d’Albert 1c
grand & d’autres rapsodies semblables. On
y passe en revue les causes de la sterilits 5
& l’or-i y indique les moyens d’y remedier,
mais dans tout cela il n’y a pas la moindre
ombre de savoir ni de jugemenr. Si l’ano-
nyme ayoit lu le traite de M. Gruner, de
caufis fier'litatls ad mentem Keterum, inpri-
mis Hypocratis} il lui auroit ete aise d’en
tirer de quoi dtoffer un peu mieux son hvre,
st nous pouvons nous exprimer ainsi. Avec
cela son style est insupporrable; & tout cela
est mele de traits d’ignorance & de supers-
tition, qui tiennent de la barbariedes siecles
de fer & de plomb. Que l’Auteur renonce ä
ecrire , ou qu’il choisisse des sujets plus ä sa
portee, s’il s’en trouve en effet qui le soient,
Nous l’avons deja dir, la censure pourroit
etre utile , st, au lieu de mutiler les bons
ouvrages, comme eile ne le fait que trop
souvent, eile empechoic la publication de
ees produftions informes ,
Ltbraires & font un poids
Ättcrature.
A cette heurc oü la atüt enveloppe la terre ...
Et le ciel laitfe encor reposer son toimerre'!
L’adultere execrable , en son crime aifermi,
Monte a cette heute meine au lit de son ami
Les mortels, qui le jour frissonnent 8c palissent,
Sans craindre l’ceil du ciel, dans l’ombre s’cnhar-
dissent. __
Les atlres de la nuit ont-ils dona cte faitS
Pour tramer les complots 8c servir les forfaics !
Eh! verteilt ils sür nous leurs clartes lecourables,
Pour guider le poignard , en cachanr les coupables?
Laiilbns ces vils mortels que le crime con'duit,
Se noutrir de venin , 8c ramper dans la nuit.
Aucrefois vers le ciel , des mortels magnanimes ,
Dirigerent le vol de leurs ames sublimes.
Ces sages Iramottels, Dieux de l’antiquite ,
Bienfaiteurs de leur siecle 8c de l’huiuanite,
Consultant de la nuit les lueurs respedtahles ,
En les rendanr meilleurs eclairoient leurs
blables.
Ciceron Aristote Sc Seneque 8c Platon,
De l’univers moral embranbient Thorison,
C’etoit-la que leur ame enssammee , agrandie
Puisoit aves transport le mepris de la vie.
Pleins d.e l’Etrc eternel qu’ils avoient medite,
ANNONCES E
sern-
AVIS D I V E
R S
L’Acaddmie royale des Sciences a tenu
Ic xx du mois de Novenffire dernier, salb
qui ruinent les
inutile daus la
versoicnt autour d’eux des torrents de Itt«
miete, 8cc.
Ces pieces graves ne sont pas les meil-
leures du recueil; st celles auxquelles on les
a jointes, forment avec dies une disparate
stnguliere;on pcut dire qu’a leur tour , elles
les deparent un peu.
miet contient cinq pieces qu’on a lues avec
plarlir, lorsqu’elles onc parü pour la pre-
miere feis , & que l’on ne sera pas fache de
lire encore: la Statue de Cupidonoxs les Oral-
sons d'Hylas , le 1 lacet, conte, Galant
malheureux , 1’Inconsiance V Homme rulne,
sont les titres de ces pieces , sür lesquellcs
il est inurile de s’arrecer.
Le second recueil n’offre qu'un petit poemc
sür les elements; nous en avonsrendu comp-
te en 1770.
Le troisieme recueil contient un plusgrand
nombre de pieces, dont la plus considerable
est un petit poeme dont le sujet est le triom-
phe del’Ameur, qui parvient a faire ccsserles
rigueurs de la Muse Erato.
Tous ces morceaux offrent, les uns du
naturel, les autres de la fäcilite, & souvcnt
de l’esprit & des graces. Le dernier recueil
est d’un genrc tour different; c’est la traduc-
tion de trois nuits d’Young: savoir; la qua-
trieme, la doozieme & la quinzieine. Ces
pieces auroient pu sans douteetre mieux pla-
cees qu’ä cöte des triomphes del’Amourclian-
tes avec gaite.
( 77y )
Rappöttant les rayons de la divinitc,
Ils reveuoiens gaiment parcourir leur carriere
Et 1 ' ’
Chirurgie.
Die Kunsi, &c. L'art de rendre le genre
humaln fecond. A Langenfla^. 1774. Ches
Martini , zzz 8°.
11 convient de faire connor.re lesmauvais
ouvrages aussi bien que les bons.asin d’epar-
gner les frais dejes acheter, & la peine de les
lire. Celui que nous annon^ons ici, n’est pas
fair pour un fiecle tel que ie notre. C’est ua
rechauffe tres pudril des visions d’Albert 1c
grand & d’autres rapsodies semblables. On
y passe en revue les causes de la sterilits 5
& l’or-i y indique les moyens d’y remedier,
mais dans tout cela il n’y a pas la moindre
ombre de savoir ni de jugemenr. Si l’ano-
nyme ayoit lu le traite de M. Gruner, de
caufis fier'litatls ad mentem Keterum, inpri-
mis Hypocratis} il lui auroit ete aise d’en
tirer de quoi dtoffer un peu mieux son hvre,
st nous pouvons nous exprimer ainsi. Avec
cela son style est insupporrable; & tout cela
est mele de traits d’ignorance & de supers-
tition, qui tiennent de la barbariedes siecles
de fer & de plomb. Que l’Auteur renonce ä
ecrire , ou qu’il choisisse des sujets plus ä sa
portee, s’il s’en trouve en effet qui le soient,
Nous l’avons deja dir, la censure pourroit
etre utile , st, au lieu de mutiler les bons
ouvrages, comme eile ne le fait que trop
souvent, eile empechoic la publication de
ees produftions informes ,
Ltbraires & font un poids
Ättcrature.
A cette heurc oü la atüt enveloppe la terre ...
Et le ciel laitfe encor reposer son toimerre'!
L’adultere execrable , en son crime aifermi,
Monte a cette heute meine au lit de son ami
Les mortels, qui le jour frissonnent 8c palissent,
Sans craindre l’ceil du ciel, dans l’ombre s’cnhar-
dissent. __
Les atlres de la nuit ont-ils dona cte faitS
Pour tramer les complots 8c servir les forfaics !
Eh! verteilt ils sür nous leurs clartes lecourables,
Pour guider le poignard , en cachanr les coupables?
Laiilbns ces vils mortels que le crime con'duit,
Se noutrir de venin , 8c ramper dans la nuit.
Aucrefois vers le ciel , des mortels magnanimes ,
Dirigerent le vol de leurs ames sublimes.
Ces sages Iramottels, Dieux de l’antiquite ,
Bienfaiteurs de leur siecle 8c de l’huiuanite,
Consultant de la nuit les lueurs respedtahles ,
En les rendanr meilleurs eclairoient leurs
blables.
Ciceron Aristote Sc Seneque 8c Platon,
De l’univers moral embranbient Thorison,
C’etoit-la que leur ame enssammee , agrandie
Puisoit aves transport le mepris de la vie.
Pleins d.e l’Etrc eternel qu’ils avoient medite,
ANNONCES E