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Gazette universelle de littérature — 1774

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https://doi.org/10.11588/diglit.44754#0788
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€hi ne sauroit a la verite abandonner la
Bible, sans renoncer ä la religion; mais il
ne faut pas regarder comme la Bible , tout
ce que les Auteurs du canon y ont fait
entrer. Les livres historiques de l’Ancien-
Testament a l’exception du Rentateuque
ne sont que des chroniques , des docu-
ments , qui seroient mieux placcs dans des
Archives, que mis entre les mains du peu-
ple pour en faire une letfture journaliere.
» J’avoue , dit l’Aureur, car il faut le
» laisser parier lui-meme, que la deroute
» des Pbilistrns exterminds avec une ma-
» choired’äne, n’a jamais et£ de mon gout;
» & que je ne puis digerer le cantiquc des
3) cantiques. Il peut avoir (es beautes com-
» me un pceme Oriental , mais il ne fut
> jamais fait pour Kodifikation. Tous les
»»autres ecrits de Salomon , ne me parois-
» sent que les produ&ions d’un grand Phi-
i» losophe de ces temps-lä qui n’avoit gu£-
»re de religion , & qui ne connoissoit
J» point la Doftrine de la Redcmprian. L’A-
» pecalypsc n’etoit pas encore au nombrer
.1» des livres Canoniques lorsque le Con-
eile d’Ephese sc eint au IV siecle, & eile
» n’y a £t^ iatroduite que dans des temps
3> ou la ertique eroit un art inconnu. Que
» perdroit la religion si l’on ötoit de la Bi-
31 ble ces ouvrages qui font naitre d’eter-
33 nelles clameurs de la part des Antago-
» nistes du Chriftianisme.
De ces ressexions l’Ecclesiastique conclut
qu’il faudtoit imprimer , sur-tout, pour
les paysins une Bible domestique , propre
a £tre lue avec intelligente & edification ;
eile pourroic contenir un abrege bistorique
des faits , depuis la creation jusqu’ä la nais-
sance du Sauveur; les pfeaumes & les plus
beaux texres des Prophetes, Le nouveau
Testament comiendioit les Evangiles fon-
dus dass une bonne Harmonie ,& les Epi-
ires debarra/Ties de plusieurs epincs que leurs
Auteurs meme ont senties.
JvRISPRUDENCE.
Sagaio sopra l’impunita legittima o l‘a~
silo , &c. Lßai fiir ■Timpuniti ligitimt »u
tafyle Avw 6CUC Epigraphe;

ßabit impunitdltm Ute tccipientibus ftociturant }
nee dantibus. Sinec de Ira. Lib. x. C. 16.
A Livourne 1774 , chez J. Vincent FalornL
in-8°.
La queslion qu’on examine ici est inte-
ressante; mais ce n’est peur-etre pas dans
les pays ou le droit dasyle est ^tabli, qu’on
peut en diseurer tous les points , comme
les Ltfteurs le defireroienr. Lasyle Caere y
sera, sur-tout, un article delicat a traiter.
on ne le condamne point dans cette bro-
ebure. » Il fut accorde aux Eglises, die
n l’Auteur, par la clemence & l’autorit^
» des Souverains aux sollicitations pressan-
jj tes de la charite Cbrdtienne. Les Minis-
» tres de I’Eglise en le deniandaat , n’a-
» voient pas pour but d’interceder en fa-
» veur des coupables , & de les soustraire
» absolument a la rigueur des loix; les
» Princcs ne pensoient pas non plus a leur
» alsurer l’impunit^. » . Ils ne prevoyoient
pas quelle s'etabliroit; mais ce n’est pas
le ptemierabus qu’on no pr^voit point &
qui arrive; il seroit peut-etre temps de le
detruire par-t®ut gu il a encore heu. On
y a vu jquelquefois des scelerats sc poster
ä la porte des Eglifes , y attendre patiem-
ment leurs ennemis , & les egorger, pour
ainfi dire, sür le seuil du Tcmple, pour
pouvoir s’y retirer plus promptement & plus
commodement-, apres les avoir assassrnes 5.
un seul fait de cette nature devroit faire
par-tout fermer les Eglises j.glles ne doivertf
jamais erre ouvertes au crime, & l’a»
sy'e qu’il y trouve , est peut - £trc propre
ä l’cnhardir.
"Nous donnerons ici la d^finition que
l’Autenr donne de l’impunit^ legitime j
il entend par ce mot, la surcte qu’accor-
dent les loix ä ceux qui par quelque ac-
tion precedente & coupable , ont une raison
suffisante de craindre l’animadversion des
autres j dans ce sens impunite , veut dire
asyle , puisque c’cst lui seul qui donne cette
suret£. Son livre est divise en cinq chapi-
tres, dont nous nous contenterons d’indi-
quer les sujetsi Dans le premier il est ques-
tion de I’impunit^ ou de l’asyle en general^’
dans le second on en traite seion le dr< ir na-
turel, dans le je. seion le droit des gens w
dans le 4c. seion l’ordxc dc la so«4>4 ci»
 
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