AnnIe 1774J Nurn. 103.
AU X DEUX-PONTS.
GAZETTE UNIVERSELLE
De LlTTtRATURE.
SCIENCES.
Histoiri naturelle.
he spirit , Union os
the natural , moral
and. Divine Laws ,
Scc. L’esprit & l’union
des loix ^naturelles,
morales & divines :
A Londres 1774
chez Dodssey. in- 8 •.
Cet ouvrage est di-
vise en 11 le^ons ou
dialogues entre un Institureur , & son eleve;
son but est de fixer le sens de plusieurs
mots , qui reviennent souvent en morale a
& qui n’ont pas toujours la meine signi-
ßcation dans la bouehe de ceux qui s’en
servent; il y a peu de langues dans lesi.
quelles on n’eüt besoin d’un Dictionnaire ,
con^u ä peu - pres de cette manicre; les
bonnes definitions manquent pour la plu-
parc, & c’est peut-ctre la raifon pour la-
quelle les Moralistes le contredisent sou-
vent & ne s’cntcndcnt pas toujours. L’Au-
teuren promettant de desinit les mots, s’en
occupemoins que des opmions des Philoso-
phes, qui ne s’accordent pas aans tous les
points,& aulieu des definitions qu'il promec-
toir, il ne nous donne que des diseussions cri-
tiqucs & philosophiques 5 nous en cirerons
un elsai » Hobbes pretend que le premier etac
» des hommes etoic un erat de guerre , parce
» qu’ils tstoient egaux. Montesquieu pretend
» qu’ils etoient timides, & que cette timidite
r entrctient parmi cux la paix, & la concordc.
» Il estaisede voir que Hobbes se riompe ,
» puisquedans l’etat primitifoti d n’y avoic
» que le pere & le fils ou une eres petite
» Familie ; on ne pouvoic voir naturelle-
« ment que subordination , amour & paix,
non comme l’a dit Montesquieu , ä cause
de la timidite ; car parmi des Ettes egaux
n il n’y a ni timidit6 ni craiote, il y a
» plutoc de i’intrepidite & du courage ; les
jj preuves qu’il cherche parmi les säuva-
»ges prouYcnc contre lui ; le sauva^e
L LUU
AU X DEUX-PONTS.
GAZETTE UNIVERSELLE
De LlTTtRATURE.
SCIENCES.
Histoiri naturelle.
he spirit , Union os
the natural , moral
and. Divine Laws ,
Scc. L’esprit & l’union
des loix ^naturelles,
morales & divines :
A Londres 1774
chez Dodssey. in- 8 •.
Cet ouvrage est di-
vise en 11 le^ons ou
dialogues entre un Institureur , & son eleve;
son but est de fixer le sens de plusieurs
mots , qui reviennent souvent en morale a
& qui n’ont pas toujours la meine signi-
ßcation dans la bouehe de ceux qui s’en
servent; il y a peu de langues dans lesi.
quelles on n’eüt besoin d’un Dictionnaire ,
con^u ä peu - pres de cette manicre; les
bonnes definitions manquent pour la plu-
parc, & c’est peut-ctre la raifon pour la-
quelle les Moralistes le contredisent sou-
vent & ne s’cntcndcnt pas toujours. L’Au-
teuren promettant de desinit les mots, s’en
occupemoins que des opmions des Philoso-
phes, qui ne s’accordent pas aans tous les
points,& aulieu des definitions qu'il promec-
toir, il ne nous donne que des diseussions cri-
tiqucs & philosophiques 5 nous en cirerons
un elsai » Hobbes pretend que le premier etac
» des hommes etoic un erat de guerre , parce
» qu’ils tstoient egaux. Montesquieu pretend
» qu’ils etoient timides, & que cette timidite
r entrctient parmi cux la paix, & la concordc.
» Il estaisede voir que Hobbes se riompe ,
» puisquedans l’etat primitifoti d n’y avoic
» que le pere & le fils ou une eres petite
» Familie ; on ne pouvoic voir naturelle-
« ment que subordination , amour & paix,
non comme l’a dit Montesquieu , ä cause
de la timidite ; car parmi des Ettes egaux
n il n’y a ni timidit6 ni craiote, il y a
» plutoc de i’intrepidite & du courage ; les
jj preuves qu’il cherche parmi les säuva-
»ges prouYcnc contre lui ; le sauva^e
L LUU