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Gazette universelle de littérature — 1774

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https://doi.org/10.11588/diglit.44754#0084
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parls! des produAions de la Nature qui ne
lailFcnt pas d’ctre abondantcs dans ce pays
& d’y oftrrr bien des singularitds; si qucl-
quefois on en a parle , ce n’est que d’une
maniere tres supcrficiclle , & fort eloignee
de satisfaire la curiositd des amateurs Sc-
des connoisseurs. M. -Ferber a fraye la
route a cer ;<5gard dans les lettres que nous
annon^ons ; les voyageurs qui suivront ses
traccs,, trouveront ici de bonnes notices ,
tres propres a les guider.
Ce voyage va de Vieune par Idria 8c
Venise dans toute la terre ferme d’Italie ,
ä l’exception de la Savoyc , & d’une grande
partie du Piemont ; l’Auteur rerourne par
le Tyrol, & finit sa route a Ratisbonne.
La premiere lettre est datec de Venise le
Septembre 1771 , Sc la derniere de Ra-
tisbonne, de maniere que le voyage n’a
dure qu’environ un an.
La mineralogie domine dans les rela-
tions de l'Autear; il paroit que c’etoit ce
qu’il aimoit le plus Sc ce qu’il savoit le
micux. 11 ne laisse passer ni colline, ni
montngne sans les decrire mineralogique-
ment; il a , sür -tout , considere avcc at-
tention les volcans, tant anciens que nou-
veaux ; il % trouve ä Habichtwalde dans
le pays de Helle , les traccs d’un ancien
Volcan, 8c il ne doute pas que les monts
bithumincux qui s’ofFrcnt dans les terri-
toirc de Padoue , de Viccnce & de Vero-
ne, n’aicnt autrefois vorai du feu. Quel-
quefois il joint ses conjeAures aux obser-
vations, 8c pour l’ordinaire elles sont ju-
dicieuscs & vraiscmblables; il n’affirme pas
que toutes les pierrcs precieuses, les aga-
thes , les jaspes, 8c les petrifications qu’on
rencontre dans ces montagnes , aient ete
produrtes par le feu des Volcans, parcc qu’il
a eu l’occasion de sc convaincre que ces
produAions tirent souvent leur origiae des
naatieres qui ont ete d’abord dans un erat
de ssuidire, 8c sc sont ensuite durcies; mais
il est persuade qu’il en cxistc de l’un 8c
de l’autrc genre.
LaSolfatara, selon toutes les apparen-
ces , a ete originairement un Volcan , qui
apres avoir long-tensps brüle , s’est affaisse
sür lui meine , 8c a forme une ouverturc

81 )
rondc,comme cclle.d’une ebaudiere , aycc
des bords relevcs tout autour.
11 existe encore des restes du Templc de
Serapis , pres de Pozzuolo , qui presenre-
ment ne sont plus guere eloignes durivageade
la mer. Trois colonncs d’un ancien mar-
bre grisätre , qu’on a trouvees placecs
dans leur ancienne situation , sont au-dessus
du niveau aAuel de la mer , d environ la
moitie de leur liautcur ; elles ont ete for-
temeut rongees dans l’espace d’un ou deux
travers de main, par des moules de mer, dont
les coquilles existent encore dans plusicurs
trous qu’clles ont creuses fort pres les
uns des autres. Or , comme ces coquilles
qui sont des Pholades , ou des Daclylites,
ne se tiennent jamais qu’ä la surface de la
mer, M. Ferber en conclut qu'autrefois ,
pendant un long Intervalle de temps , la
mer dans cette icöntree a ete plus haut©
de neuf pieds de Paris, quelle ne l’est a
present, 8c qu’elle s’est abaissee subitcmcnr
ä fon niveau aAuel.
Nous laissbns ä ceux que ces maticres
interessent , le soin de lire cet ouvrage j
ils ne regretreront pas le temps qu’ils yaiXr
ronc employe.
JüRISPRUDENCE.
Praticien du Chatelct de Paris, & de
toutes les Jurisdiciions ordinaires du Royaume*
contenaat i°. les regles de la procedure en.
general • 2 0. la maniere de proceder dans
nombre de cas particuiiers , ou se trouve
1'application des principes generaux ; le tout
avec des sormales pour en faciliter l'intel*
ligence : A Faris 1774, chez la veuve
Dcsainr, Libraire, rue du Foin S. Jac-
ques. ZZZ—8°.
Cet ouvrage utile 8c destind aux Prati-
ciens, paroit avoir ete fait sous les yeux
de M. le Lieutenant Civil de Paris; l’exac-
titude est se merite principal de tous
ceux de cette espeee ; c’cst dans ce cas ,
sur-tout , que les meprises des Autcurs sont
de consequence ; elles interessent la For-
tune, 8c souvent l’Aat des citoyens. L’Au-
teur n’a rien neglige pour les eviter, 8c
il a apporte toute son att^ntioa ä a’y faire
 
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