Gazette universelle de littérature (1775)

DE L’IMPRIMERIE DUCALE.

(i) Hyacinthl Ceruthi Specîmen analyticum de v tribus centralibus ; de Corporibus qu<e ipov.en.tur en
Je&ïmibùs conlcïs ; de centra gravitatif & œquibibrii & de mosu corporum inter j e connexorum. r.crtt t
i-yz.Typis Paulli Junchi, in-8 •

■ peut réduire les principes à u&e telle {im-
plicite, & exactitude que sans les tirer
• d’ailleurs , ils leur soiept tellement propres
qu’on en déduise , comme d’une soarce
continuelle, routes les vérités qui leur ap-
partiennent. C’est , sur-tout, dans cette
partie intéreHante des mathématiques;, qui
regarde le- mouvement des corps, qu’on
pourreit l’exécuter. L’unique objet sur le-
quel roule la méchanique , est le mouve-
ment consédéré en abstrair, de • même que
-l’étendue considérée en elle même, est ce-
lui de la géométrie. M. d’Alemberc dans
ses elsais philosophiques, & dans d’autres
parties de ses ouvrages mathématiques a fait
voir , qu’il desiroit que sans aller emprun-
ter des principes ailleurs, on ^formât une
méchanique indépendante de tout principe
d’expérience/& qui fut, pourainsi dire, con-
centrée dans ses Eléments. Quoique un
très grand nombre d’habiles Mathémati-
ciens aient traité du mouvement considéré
fuivant quelqu'une de ses parties, en sui-
. vaut toute son étendue; jusqu’à présent oh
- n’a pas .mis entièrement ce lystême en exé-
cution, & c’est précisément cct objet qu’on
a eu intention de remplir dans les éléments
de méchanique , qu’on annonce au public,
& de former un systême de méchanique
Amplement analytique ", entièrement indé-
pendant des principes de toute autre Sciea-
,ce; enfin tel. que le desire M. d’Alemberc.
J’ai dit un systême Amplement analytique ,
parce que, quoique depuis Descartes on
ait appliqué heureusementl’analyseà toutes
les Sciences physiques & mathématiques , &
principalement à la méchanique , qui n’est
autre chose que la Science du mouvement ;
cependant cette derniere n’a pas encore été
parfaitement réduire à des principes & à .
un systême purement analytique. Le public
jugera si on exécute ce plan dans l’ou- i
vrage , qu’on veut .publier. Il suffira à l’Au- <
teur d’avoir indiqué aux autres une nou-
velle 'route , qui puilse être utilement ap-

planie & petfeé'tioHnée. Il est probable quet
son ouvrage ne sera pas tout à fait desa-
: gréable aux amateurs de cetre Science puis-
qu’ils/ont vu avec plaisir l'elsai , qui en
fut publié l’année 1772. ( 1 ) pour connoître
auparavant la maniéré de penser des Sau-
vants sur cette matière, & pour se déter-
miner ensuite à supprimer l’ouvrages, ou à
le mettre au jour,’--Moniteur l’Abbé Ccruti
si avantageese^nent connu dans la Republi-»
que des Lettres par plusieurs ouvrages très
applaudis, ayant donc été engagé par des
hommes supérieurs à le publier, & des Ju-
ges compétents dans cette matière lui ayant
fait entendre, qu’en suivant la méthode in-
diquée dans cet estai, son systême de mé-
chanique ser,bit plus utile, que tous ceux
qui ont paru jusqu’à présent , sur-tout, pour
les commençants ; il ' s’est résolu de le pu-
blier dans toute son étendue. Il espere que
les Amateurs de cetre Science voudront
bien concourir au siiccès de son entreprisç
en s’assbeiant pour cet ouvrage. On a pré-
séré la langue Françoise à l’Italienne; quoi-
que cette derniere surpalse de beaucoup,
l’autre par son abondance , sa douceur ,
son expression & par bien d'autres préro-
gatives , cependant le François par sa pré-
cifîon & son exactitude parole plus propre
aux Sciences : d’ailleurs cette langue s’est
rendue si universeile en Italie , & dans tout
pays cultivé qu’elle a paru la plus propre
à rendre, aussi l’ouvrage universel, & à là
portée de cous les Savants, & des Amateurs.
L’association est de y paules Romains/
qu’on né payera qu’au moment , que l’ou-
vrage sera délivré : bien entendu , que
ceux qui voudront s’alfocier , auront
la bonté d’envoyer leur billet de sbus-
cription , ou le' certisicat de quelque per-
fonne connue. L édition , le papier le for-
mat, &c. seront- assurcmcnt du goût deê
Connoilseurs , dignes de l’importance .de
l’ouvrage , & de la brillante réputation de
son Auteur.