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s’ecrié Wêè îMo’s qüe le divin Moîîere dants r neWVellt ôriginale y ttatâ Ufttsuitl
S’eft élevé dans la cariere ,
Au de-là des bornes de l’art.

On peut placer cet éloge de Moliere par
le petit cousin de Rabelais à côté des con-
tes que le petit cousin à publiés au com-
mencement de cette année *.
Spectacles.
Lettre à M. Palijfot fur le resus de
ses courtifannes , Comédie en trois ailes <&
en vers. Par l’auteur de la Comédie de
TEgdife Comédie refusée à Paris & jouée
en Province. A Paris 1775. Chez la veu-
ve Ducheshe , Libraire rue S. Jacques ,
Ruault Libraire rue de la Harpe ; Meri-
got quai des Auguslms. in
Le titre de cette lettre en indique suf-
fisanament l’objet ; on sait le bruit qu’à
faille refus des Courtifannes , Car tout par
le motif qae les Comédiens ont apporté ;
l'auteur de cette lettre ne les ménage point;
il desire qu’on ne leur laide plus le droit
de juger des productions dramatiques; cet-
te- fonétion de juge suppose en effet des
Cennoissances que quelques-uns ont sans
doute , mais qui ne peuvent être généra-
les. On rappelle dans cette lettre différen-
tes anecdotes que la Comédie desireroit
sans doute qu’on oubliât, & dont le soin
qu’on prend de les rappeller , perpétuera
peut être le sou venir.
Nous n’entrerons pas dans des détails
sur cette lettre & sur son but; nous nous
contenterons de rappeller une anecdote sur
seu M. du Belloi de l’Académie françoise;
on sait que le Roi sachant qu’iln’étoic pas
dans une siruation aisée , lui envoya une
bourse de cinquante louis par M. le Duc
de Duras , premier Gentilhomme de la
Chambre aujourd’hui Maréchal de France ;
S. M. à cette occasion dit ces mots re-
marquables par le sentiment paternel qu’ils
renferment. » Comme je veux faire du bien
j> à tous mes silets, les parts ne peuvent
s? être que petites. »
R O M A X.
The correfpondents , &c. Les correfpon-
Voyez le num. 14, pag. 181.

lettres. A Londres 1775 , che^Becket. in-H.
On nous annonce que ce Roman est ori-
ginal ; si l’on entend par là que i’Editeur
a les véritables originaux des lettres donc
il donne le recueil , nous ne le lui conres-
terons point ; mais s’il prétend qu’elles ont
été écrites par difsérentes personnes , c’est
une autre assaire ; celles-ci portent trop de
marques qui annoncent la même main.
Nous n’entrerons pas dans les détails dt£
Roman ; ils sont très simples , & peu in-
téressants ; leur mérite est dans la manière
dont ils sont rendus. Nous nous contente»
rens d’en extraire une fable qu’un des deux
correspondants envoie à l'autre , parce qu’iî
n’a rien à lui dire. <1 Un pauvre linot qui
n avoit perdu sa compagne pendant une
» saiso» rigoureuse , & qui n'étoit pas dis«
» posé à en chercher une autre , avoit
» beaucoup de peine à conserver son nid
» solitairc. II eut le malheur un jour de
» s’embarrasser dans un filet ; un autre ei-
» seau avec plus de force, l’auroit rom-
v pù & eut pris la fuite ; après avoir gémi
’> quelque temps , il s’adresia à un aigle
» qui habitoit la forêt voisine , & dont il
» étoit légèrement connu. Le généreux oi-
» seau lui accorda son secours , brisa le
” silet, le délivra & l’emmena avec lui ;
» l’aigle n’avoit jamais fréquenté les li-
” nots ; il trouva celui-ci aimable; il le
» crut supérieur à ceux de son espece , SC
« s’empressa de se l’attacher, On sait que
» parmi les oiseaux il y a des distintftions
» de rangs ; l’aigle ne dédaigna point d®
” deseendre à visiter souvent le linot au-
” quel il s’attachoit tous les jours davan-
w rage , & pour le voir plus souvent, il le
” détermina à quitter son nid , & à venir
» demeurer avec les oiseaux du premier
” rang , en lui disant qu’il avoit tout ce
” qu’il salloir pour paraître dans une plus
J’ haute sphere. Le linot avoit eu d'abord
” de la répugnance ; il la vainquit, quitta
” sa demeure tranquille , & sut présenté
s? dans ce qu’on appelle le beau mondp de la
» création ailée. La nouveauté attira d’a-
» bord un peu d’attention sur l’eiseau pré-
» sente ; mais bientôt & trop tôt on s’ap-
» perçut que l’aigle s’étoiç mépris, que le
 
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