Gazette universelle de littérature (1777)

die a M. le Baron d’Antigni, Träteur Royal
de la ville de Strasbourg. Estampe insolio ,
papier Royal, gravee a Bäle pat Chrißian
de Mechel, avcc une feuiile pour la des-
cription.
Tout le mondeconnoitle superbe monii-
ment qui fera passer le nom de M. Pigalle ä
la posterite , avec celui du Heros qui enest
l’objet. Les persounes qui ne sont pas ä
portee de voir ce beaii mausolee, pour-
ront satisfaire leur curiosit6 , en jettant
les yeux sür l’estampe que nous annon^ons,
& qui fait bcaucoup d’honneur ä M. de
Mechel. Nous ne pouvons ä ce sujet nous
empechcr de rapporter ici l’inscription que
feu M. le Ptofesseur Schoepssin avoit four-
nie pour ce monument, quoiqu’on ne l’ait
pas adoptee, & qu’on ait juge ä propos
d'y en substituer une plus couite , qui n’a
pas satisfait tout le monde :
Mauritius a Saxonia comes
Elecius Curlandis. & Semigallia Dux
Francis. Archimarescallus j

ANNONCES ET
Lettre de M. de Voltaire a M. le Comte
de Lamberg , Auteur du Memorial d’un
Mondain.
7 Fev. t-j'j-j.
Monsieur,
Un vieillard de quatre-vingt-trois ans,
qui sera bientöt delivre des souffrances de
route espece auxquelles il faut se soumet-
tre dans cette vie , & qui conserve encore
un peu de goüt pour tout ce qui peut
eclairer l’esprit & lui plaire , eil tres con-
sole par l’honneur que vous lui avez fait
en lui envoyant vos amusantes observa-
cions.
Mon etat tres douloureux ne me perraet
pas de vous remercier ayec la meine gaietd

Ad Fotitenoatn, Rocoam, Lasseldam.
Pr&liator triumphans j
Ad Rhettum & Lißam
Sine pr&lio viftor:
Praga, Egra , Bruxella ,
Trajecio ad Mofam, expugnatis ,
Poliorcetes ;
Imperio & libris de re bellica jcriptls
Cssar ;
Militum amore
Turennius ;
Orbem virtutis pr&conem ,
Ludovicum remuneratorem ,
Vivus & mortuus
Hoc Mausolso expertus;
Inter pugnas & ßrages
Invulnerabilis Heros,
Catnborti quiescens,
Oppreßus eß sebre.
A. MDCCL. statis LV.
Corpus Argentinum atlatum
Pofl viginti sex annos D. Thoms
Templo illatum
Gallia conßernata dolore.

AVIS DIVERS.
que vous ectivez ; si les maladies qui me
persecutent me donnoient un peu de re-
lache, j’aurois la consolation de m’entre-
tenir avec un tres aimable mondain , de
tous les personnages que j’ai connus &
dont il parle si judicieusement dans son
livre. La colonie du vieux malade de Fer-
ney est aussi malade que lui ; il faudroic
un homme tel que vous pour lui rendre la
vic.
Pendent opera interrupta minaque
Mworum tenues , equataque maenia simo,
Le fondateur entuure de ruines & de
maux , vous presente , Monsieur , ses tres-
Humbles respe&s.
Voltaire,

DE L’IMPRIMERIE DUCALE.