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Gazette universelle de littérature — 1777

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[Num. 71-80]
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https://doi.org/10.11588/diglit.44757#0575
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eonvaincus de la solidite de la theorie de
l’Auteur lur les causes de l’hydropisie. II
termine son excellent ouvrage par l’indi-
cation du traitement iqui convient aux
vieillards dans les maladies aigues.

GOUVERNEMENT ECCLESIASTIQUE.
Memoire de la venerable Compagnie , sür
les moyens de remedier au decouragement
pour le Minißere ; avec les notes d’un par-
ticulier. Sans heu d’Impression. 1776. in 8°.
II s’agit ici des Eglises de Geneve. Les
fondions de Pasteurs y sont fort penibles,
& tres peu lucratives ; car les pensions
des Ministres ne sont que de 800 liv. a
la ville , & de400 ä la Campagne; & ils
sont obliges de faire quantite de sermons
& de prieres publiqties , qui ont ete eta-
blis dans l’origine de la Reformation de
Calvin , par une suice du zele qui anima
les premiers scdtaires , mais dont on pour-
roit & dcvroit diniinuer le nombre, plus
propre ä produire la satiete que l’edifica-
tion des fideles. II faut en outre , visiter
assidument les malades , remettre la paix
dans les familles divisees , veiller ä l’ob-
servation de toutes les parties d’une dis-
cipline severe & quelquefois minucieuse,
assistcr a des assemblees consistoriales , ä
des Conferences , &c. Or il faut convenir
avec la venerable Compagnie que les emo-
lumens des Ministres de l’Eglise ne sont
pas proportionnes aux peines attachees ä
leur erat; car |1 ne suffit pas qu’un Pasteur
Vive; il faut qu’il subsiste honorableraent,
& que la consideration dont il jouit dans
la soci&e , ajoute du poids a ses exhorta-
tions & ä ses censures. De la modicit^ des
revenus accordes aux Pasteurs , il resulce
que dans les principales familles, on ne
consacre plus aucun sujet au Ministere; ä
peine meine y a t-il quelques enfans du
bas peuple qui y aspirent j & quoiqu’ä ccr-
tains egards la differcnce des conditions
Importe peu, il est certain qu’un Pasteur,
dont le pere va prendre la mesure d’ha-
bits ou de souliers chez ses Paroissiens, leur
impose beaucoup moins que s’il tenoit a
une famille distinguee. Oblige de vivre
avec ses cgaux , il obtient diificilemcnc

l’entree des maisons d’un Ordre superieus,
& manque par -la les occasions de porter
dans plusieurs familles des consolarions &
des indirudlions.
Ces considerations & d’autres non moins
presiantes, ont engage , des 1769, 177z,
& 1774 venerable Compagnie du Con-
sistoire de Geneve , ä reprdsenter aux Ma-
gnisiques Seigneurs la necessite urgente de
remedier au mal present, & d’cn prevenir
les suires inevitables. On cxpose i«i plu-
sieurs moyens d’y parvenir. Le premier est
de diminuer considerablement le nombre
des sermons , afin qu’ii reste du remps aux
Pasteurs pour vaquer aux autres devoirs.
Mais le point essentiel est de pourvoir ä
leur subfistance , en leur donnant des
appointemens qui les delivrenr de l’in-
digence , & de tous les soins , de
toutes les mortifications & humiliations
qu’elle traine a sa suire. Les Pasteurs ac-
tuels , de peur qu’on ne les soup^onne d’a-
gir par des vues interesiees , de'clarent
qu’rls ne demandent point d’augmentation
pour eux ; mais ils se metrent par Jä en
droic de depeindre, avec d’aurant plus de
force, la facheuse situation de ceux qui
n’ont pour vivre que leur pension de 800
liv. Dans les temps rigoureux qui s’dcou-
lerent dcpuis 1557 jusou’en 1597, les ap-
pointemens des Ecclesiastiques furent au-
gmentes ä quarre reprises , & porte's de
250 ss. jusqu’a 600, & de 12 boisscaux de
bled jusqu’a 28. La ville vint, outre cela ,
au secours dc quelques Pasteurs qui avoient
des besoins extraordinaires. C’est un exem-
ple qu’on propose a.imirer, dans un temps
ou il est plus necestaire que jamais de
metrre les Ministres de la religion a l’abri
des railleries des mecreans , en leur pro-
curant une consideration solide qui en im-
pose meme aux yeux. Mais les Magistrats
de Geneve pourront repondre que si l’Erat
dtoit dans le cas de faire des augmenra-
tions dans les appointemens des Officiers pu-
blics , ceux qui sont charges du Gouver-
nement civil devroient attirer ses premiers
regards. A cela, la venerable compagnie
rdpond que les places de Magistraturc au-
xont toujours des aspirans , au lieu que
 
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