Annee 1777.
( 711 )
Num 91,
AU X DEUX-PONTS.
AK E C PRIEILt GE
DE
ALTESSE
GAZETTE UNIVERSELLE
De Litterature.
SCIENCES.
Psychologie.
^ychc’ogis;he V~ersu-
c’ne , sicc. c’est-ä di-
re, Ejjais de Psycho-
logie , pour fervir de
supplement a la lo-
gtque esoteriqtie. A
Francfort Sc Leip -
fick 1777. 1 vol.
in 8°.
De tous les Phi-
losophes qui ont tente de dillequer Tarne
humaine , le plus heureux , ou , si i’on
veut , le meins derailonable , a ete M.
Bonet de Geneve ; & cependant avec tonte
sa philosopliie , M. Bonet ne nous a rien
appris que Ton ne sut deja , concernant
la natare de Tarne. Ce n’est cependant pas
a cet Labile Physicien qu’il faut s’en.pren-
dre, mais au sujet» cout-ä-fait incompre-
hensible, sür lequel il s’est exerce ; sujet
qu’il n’eüt pas du choisir, & qui depuis
Platon, le plus sublimede raisonneurs^ jus-
qu’au R. P. Hayer, le plus verbeux des Ecri-
vains , a ete conslammenr I’ecueil de la
m&aphysique , & le triomphe des imbe-
ciles & des sots : car, la verice est que
sür cette matiere le R. P. Hayer disserte
tout auisi savamraent que Platon , quoi-
qu’il y ait infinimenc plus loin du di sei-
ple de Socratc au Recollcc de Paris , que
de l’etoile Syrius au cenrre de la teure. Ör,
si Platon chez les anciens, M. Bonet chez les
modernes , si Mailebranche & Jes plus il-
lufires Metapbysiciens n’ont e-crit que des
reves , toutes les fois qu’ils ont enrrepris
de donner une idee diltmde de j’atne,
de Tcsprit & des etres purrmenr iutellec-
tuels j l’anonyme a-t-il eu raison de se
croire plus lumincux dans ces nouveäux
elsais , qu’il s uppose devoir servir de sup-
plement a Ja legiqne etbteiique ? Neus
laillous sux ledeurs de son ouvrare le
Y y y y
( 711 )
Num 91,
AU X DEUX-PONTS.
AK E C PRIEILt GE
DE
ALTESSE
GAZETTE UNIVERSELLE
De Litterature.
SCIENCES.
Psychologie.
^ychc’ogis;he V~ersu-
c’ne , sicc. c’est-ä di-
re, Ejjais de Psycho-
logie , pour fervir de
supplement a la lo-
gtque esoteriqtie. A
Francfort Sc Leip -
fick 1777. 1 vol.
in 8°.
De tous les Phi-
losophes qui ont tente de dillequer Tarne
humaine , le plus heureux , ou , si i’on
veut , le meins derailonable , a ete M.
Bonet de Geneve ; & cependant avec tonte
sa philosopliie , M. Bonet ne nous a rien
appris que Ton ne sut deja , concernant
la natare de Tarne. Ce n’est cependant pas
a cet Labile Physicien qu’il faut s’en.pren-
dre, mais au sujet» cout-ä-fait incompre-
hensible, sür lequel il s’est exerce ; sujet
qu’il n’eüt pas du choisir, & qui depuis
Platon, le plus sublimede raisonneurs^ jus-
qu’au R. P. Hayer, le plus verbeux des Ecri-
vains , a ete conslammenr I’ecueil de la
m&aphysique , & le triomphe des imbe-
ciles & des sots : car, la verice est que
sür cette matiere le R. P. Hayer disserte
tout auisi savamraent que Platon , quoi-
qu’il y ait infinimenc plus loin du di sei-
ple de Socratc au Recollcc de Paris , que
de l’etoile Syrius au cenrre de la teure. Ör,
si Platon chez les anciens, M. Bonet chez les
modernes , si Mailebranche & Jes plus il-
lufires Metapbysiciens n’ont e-crit que des
reves , toutes les fois qu’ils ont enrrepris
de donner une idee diltmde de j’atne,
de Tcsprit & des etres purrmenr iutellec-
tuels j l’anonyme a-t-il eu raison de se
croire plus lumincux dans ces nouveäux
elsais , qu’il s uppose devoir servir de sup-
plement a Ja legiqne etbteiique ? Neus
laillous sux ledeurs de son ouvrare le
Y y y y