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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 8.1860

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Nr. 4
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Mouvement des arts et de la curiosité
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https://doi.org/10.11588/diglit.17224#0262

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256

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

rappellent que ce charmant boudoir a reçu le nom de Salon dos Fleurs, et représentent,
sous dos figures de femmes, la marguerite, la rose, le nénufar, la violette, le bleu et
la pensée. L'ensemble de cette décoration est conçu dans une gamme brillante et sans
fracas, et lumineuse sans fadeur; la peinture y lutte victorieusement contre l'éclat des
ors et la somptuosité des tentures, et l'exécution de ce grand travail fait honneur au
gracieux pinceau de M. Chaplin.

— MM. Mérimée, Charles Blanc et Paul Mantz viennent d'être élus membres hono-
raires à l'Académie des beaux-arts de Florence.

M. Viollet-le-Duc, qui appartenait déjà à l'Académie, a reçu le titre de professeur
correspondant.

— On sait que, pendant les dernières années de sa vie, le sculpteur Christian Rauch
avait entrepris le modèle de la statue du célèbre agronome Albert Thaer. La mort ne
lui permit pas de mettre la dernière main à son œuvre. On vient d'exécuter, d'après ce
modèle, une statue qui n'a pas moins de neuf pieds de haut, et qui a été récemment
inaugurée à Berlin.

— Nous avons le regret d'annoncer la mort d'un jeune artiste dont le talent faisait
déjà mieux que des promesses. M. Diaz fils vient d'être enlevé prématurément à sa
famille et à ses amis. Il avait à peine vingt-cinq ans. Grâce aux excellents conseils de
son père, il savait voir la nature, et, dès le début, il s'annonçait comme un paysagiste
épris de la lumière et de la couleur. Les quelques tableaux qu'il avait envoyés aux der-
nières expositions de province, faisaient concevoir la meilleure idée de ses aptitudes et
de son avenir. Alors que notre école a déjà donné tant de signes de défaillance, il est
triste de voir disparaître ainsi les jeunes artistes qui auraient pu, au moment décisif,
prêter le concours de leur talent aux tentatives de l'art nouveau.

— Le Salon des Arts-Unis, dont M. Charles Blanc a déjà présenté le programme
aux lecteurs de la Gazette, travaille activement à en réaliser les promesses. Le jardin
qui longeait la rue de Provence a été transformé presque tout entier en une vaste salle
d'exposition; la lumière, tombant du plafond, se distribuera avec une harmonie parfaite
sur les toiles, les statues, les groupes qui, renouvelés souvent, en feront un Salon per-
manent. Les dispositions intérieures sont déjà faites, et la décoration est confiée à des
artistes d'un goût éprouvé et dont la fantaisie a reçu du directeur la liberté la plus
franche. Un grand salon de conversation, des salles pour l'exhibition des aquarelles,
des dessins, des eaux-fortes, des bronzes, etc., une bibliothèque de livres et de publi-
cations d'art se partagent tout le rez-de-chaussée.

Le premier étage, qui a ses entrées spéciales, est consacré à un établissement mo-
dèle de photographie, avec salons d'attente et d'habillement, ateliers commodes pour
le portrait et la reproduction des objets d'art.

Vers les premiers jours de décembre, le Salon des Arts-Unis, dans une fête d'un
goût tout nouveau donnée au profit des indigents de l'arrondissement, conviera, dans
une même pensée de charité, l'élite des gens du monde et des artistes.

Le rédacteur en chef : CHARLES BLANC.

Le directeur-gérant : EDOUARD HOUSSAYE.

PAKIS. -

IMPItlMKUlK DE J. CLAVK , Kl! Ë SA IIST-BKNOÎT, 7.
 
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