LEOPOLD ROBERT
D’A P RÈS
SA CORRESPONDANCE INÉDITE1
III.
ous avons laissé Robert au moment où,
après avoir remporté le second prix de gra-
vure, il rêvait une couronne nouvelle et un
triomphe plus complet. Sa correspondance
ne reprend qu’en avril 1815. Napoléon vient
de rentrer en France et les études que le
jeune artiste poursuit sans relâche ne l’em-
pêchent pas de suivre d’un œil attentif et
perspicace les préparatifs du grand drame
dont le dernier acte va se jouer. Son esprit
actif ne néglige rien. Tout en lisant Thu-
cidycle, Xénophon et le divin Bossuet avec son ami Ulysse Sandol, il
visite le Musée d’artillerie et les Catacombes, fait ses réflexions sur
l’organisation de la garde nationale et les préparatifs pour la défense de
Paris, assiste à la fête du Champ de mai et donne un croquis plein de
vie et de vérité de l’aspect de Paris pendant les Cent-Jours.
« Paris, 14 avril 1815.
« Mes chers parents !
(( J’étais loin de supposer, en vous écrivant ma dernière lettre, que des
événements aussi extraordinaires arriveraient. Que de changements j’ai
1. Voir Gazette des Beaux-Arts, 2e période, t. V, p. 361, et t. VJ, p. 5.
D’A P RÈS
SA CORRESPONDANCE INÉDITE1
III.
ous avons laissé Robert au moment où,
après avoir remporté le second prix de gra-
vure, il rêvait une couronne nouvelle et un
triomphe plus complet. Sa correspondance
ne reprend qu’en avril 1815. Napoléon vient
de rentrer en France et les études que le
jeune artiste poursuit sans relâche ne l’em-
pêchent pas de suivre d’un œil attentif et
perspicace les préparatifs du grand drame
dont le dernier acte va se jouer. Son esprit
actif ne néglige rien. Tout en lisant Thu-
cidycle, Xénophon et le divin Bossuet avec son ami Ulysse Sandol, il
visite le Musée d’artillerie et les Catacombes, fait ses réflexions sur
l’organisation de la garde nationale et les préparatifs pour la défense de
Paris, assiste à la fête du Champ de mai et donne un croquis plein de
vie et de vérité de l’aspect de Paris pendant les Cent-Jours.
« Paris, 14 avril 1815.
« Mes chers parents !
(( J’étais loin de supposer, en vous écrivant ma dernière lettre, que des
événements aussi extraordinaires arriveraient. Que de changements j’ai
1. Voir Gazette des Beaux-Arts, 2e période, t. V, p. 361, et t. VJ, p. 5.