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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 6.1872

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Nr. 3
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Darcel, Alfred: Exposition rétrospective et monuments du Vendomois
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https://doi.org/10.11588/diglit.21408#0186

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178

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

été ouverte. Tandis que l’un tenait ses séances dans l’Hôtel de ville,
ancienne porte de la ville, sur le Loir, quelque peu modifiée et agrandie,
l’autre était distribuée dans quelques salles du musée-bibliothèque. Cet
édifice nouvellement construit est surtout disposé pour recevoir des livres
et des œuvres d’art plutôt que des tableaux, car toutes ses salles sont
éclairées latéralement; aussi ces derniers ne sont-ils ni remarquables
ni nombreux.

Grâce aux démolitions le musée de sculpture est un peu mieux pourvu.
Les pièces les plus importantes proviennent du tombeau de François de
Bourbon, comte de Vendôme, mort en 1495, et de sa femme, morte
en J 546. C’est à la Renaissance assez avancée qu’appartiennent ces frag-
ments qui consistent en deux pilastres décorés de grotesques et de
trophées, et en une frise ornée de chimères à longues queues en volutes
feuillagées.

En avant est couchée l’effigie tumulaire de Catherine de Vendôme,
femme de Jean de Bourbon, mort en 1412, dont le buste est dressé contre
ses pieds. Ces deux marbres, malheureusement très-mutilés, appartien-
nent à l’école française du xve siècle dont la naïveté scrupuleuse sut se
conserver si longtemps, comme un goût de terroir, malgré les influences
italiennes.

Quelques fragments d’architecture du moyen âge sont encore à
remarquer, surtout un ancien trumeau de l’église démolie de Saint-
Michel, œuvre de la fin du xve siècle trop surchargée de détails.

Les silex taillés par éclats ou perfectionnés par le polissage remplissent
toute une vitrine. Cette région de la France a possédé, en effet, plusieurs
ateliers de fabrication d’armes et d’ustensiles en silex.

Quelques poteries romaines, d’autres qui sont mérovingiennes, des
bronzes de même origine dont la provenance n’est point indiquée, gar-
nissent les vitrines en compagnie d’antiquités égyptiennes que nous
aimerions mieux voir ailleurs. Il ne faudrait point réunir ce qui est
naturellement si divers. Dans un musée provincial ce qu’il faut, c’est
localiser les découvertes faites dans le sol. Le musée de Besançon a su
adopter cette méthode en complétant le classement dans les vitrines par
un dessin, appliqué sur le mur, des fouilles qui ont donné les choses
exposées, et nous voudrions voir suivre partout cette méthode instruc-
tive qui est excellente.

Parmi ces antiquités nous avons remarqué une pointe de fer assez
longue, à section carrée, soudée sur une douille circulaire encore emman-
chée d’un fragment de hampe en bois. Cela étant annoncé comme un
piium romain, nous en avons fait un croquis à l’intention de M. Jules
 
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