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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 6.1872

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Nr. 3
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Lecoy de La Marche, Albert: L' Académie de France à Rome d'après la correspondance de ses directeurs, [11]: (1666 - 1792)
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https://doi.org/10.11588/diglit.21408#0239

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

tion arrivé : c’est vous, Monsieur, qui l’avez fait naître, et c’est à nous à
seconder vos veues par nos soins et par l’exemple.

J’ai trouvé M. d’Agincourt fort maigri : il a fait dans la plus grande
partie de l’Italie des recherches très-satisfaisantes sur le renouvellement
des arts; mais ces recherches, faites, j’ose dire, avec passion, l’ont fati-
gué... L’exposition des ouvrages des pensionnaires a esté veue favorable-
ment par les seigneurs romains et les artistes. M. le cardinal de Bernis,
qui aime les arts, a veu avec plaisir cette troisième exposition ; il a même
esté surpris de voir des ouvrages de cette jeunesse se soutenir, pour la
couleur, avec les copies d’après les grands maîtres qu’ils avoient égale-
ment exposées. Le sr Peiron avoit un tableau qu’il a fait pour M. l’abbé
de Bernis, représentant Bélisaire recevant Vhospitalité d'un puissant qui
avoit servi sous lui, qui lui a fait beaucoup d’honneur.

19 janvier 1780.

J’ai l’honneur de vous faire mes sincères remerciements, ainsi que
ceux de ma femme, sur le logement que vous avez bien voulu m’accorder
[à Paris] : c’est une obligation que je joindrai à toutes celles que je vous
ai, qui ne finiront qu’avec moi... Le sr Peyron, à qui j’ai témoigné,
Monsieur, l’envie que vous aviez de voir un dessein du tableau de Béli-
saire qu’il a fait pour M. l’abbé de Bernis, m’a dit qu’il avoit prié
M. Watelet, il y a un an, de vous offrir le dessein arresté de cette com-
position, qu’il avoit envoyé à l’Académie. Depuis ce tems-là il n’a pas eu
réponse à ce sujet; il a l’honneur de vous l’offrir de nouveau.

IX. LETTRES DE LAGRENÉE.

19 décembre 1781.

Grâce à Dieu, je n’ai pas encore eu d’occasion d’user de rigueur en-
vers les pensionnaires; quand ils m’obligeront, par leur indocilité, à
changer ma manière d’être (ce que j’espère qui ne m’arrivera pas), vous
pouvez être assuré que j’emploierai la fermeté que vous me recommandez.
Je sçais que, dans le nombre des pensionnaires, il y en a qui ont déplu à
M. Vien ; mais les torts qu’ils peuvent avoir eu de son temps ne peuvent
influer sur moi pour les traiter avec une fermeté qu’ils n’ont point encore
méritée. Je les traite avec douceur, je ne m’en cache pas, mais non avec
une familiarité qui ne conviendroit pas de ma part, et dont ils pourroient
abuser. Ils n’entrent jamais chez moi sans être annoncés, à moins que
le soir, le matin, quand ils me viennent prier de voir leur ouvrage. Ils ne
 
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