LES REMBRANDT
DE L’ERMITAGE IMPÉRIAL DE SAINT-PETERSBOURG
QUARANTE PLANCHES GRAVEES A LEAU-FORTE
PAR M. MASSA LO F F
Membre de l'Académie impériale des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg.
M. Massaloff n’est pas un gra-
veur nouveau pour les lecteurs de
la Gazette des Beaux-Arts • ils ont
vu, et ils se le rappellent certaine-
ment, son nom au bas de deux plan-
ches exécutées d’après des Rubens
de Munich. M. Massaloff, qui n’était
alors qu’un élève émancipé venu de
Russie pour étudier sous la direction
de M. Léopold Flameng, est à cette
heure un artiste en pleine possession
de son art. Pour lui l’eau-forte n’a
plus de mystère et sa main exercée
obéit docilement à l’impulsion que
lui imprime son esprit. Sans préoc-
cupation d’aucune sorte, il attaque plus ou moins vivement, selon les
effets qu’il veut produire, le vernis qui couvre la plaque : ici, multi-
pliant les traits accentués pour obtenir des ombres intenses que renfor-
cent au besoin des coups de burin; là, effleurant délicatement le
métal avec une pointe sèche pour raffiner le modelé ou donner aux
noirs plus de velouté. Maître du procédé, M. Massaloff ne doit plus
désormais avoir qu’un souci : serrer d’aussi près que possible le dessin
DE L’ERMITAGE IMPÉRIAL DE SAINT-PETERSBOURG
QUARANTE PLANCHES GRAVEES A LEAU-FORTE
PAR M. MASSA LO F F
Membre de l'Académie impériale des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg.
M. Massaloff n’est pas un gra-
veur nouveau pour les lecteurs de
la Gazette des Beaux-Arts • ils ont
vu, et ils se le rappellent certaine-
ment, son nom au bas de deux plan-
ches exécutées d’après des Rubens
de Munich. M. Massaloff, qui n’était
alors qu’un élève émancipé venu de
Russie pour étudier sous la direction
de M. Léopold Flameng, est à cette
heure un artiste en pleine possession
de son art. Pour lui l’eau-forte n’a
plus de mystère et sa main exercée
obéit docilement à l’impulsion que
lui imprime son esprit. Sans préoc-
cupation d’aucune sorte, il attaque plus ou moins vivement, selon les
effets qu’il veut produire, le vernis qui couvre la plaque : ici, multi-
pliant les traits accentués pour obtenir des ombres intenses que renfor-
cent au besoin des coups de burin; là, effleurant délicatement le
métal avec une pointe sèche pour raffiner le modelé ou donner aux
noirs plus de velouté. Maître du procédé, M. Massaloff ne doit plus
désormais avoir qu’un souci : serrer d’aussi près que possible le dessin