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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 6.1872

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Nr. 6
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Duplessis, Georges: Didot, Ambroise-Firmin, Étude sur Jean Cousin: [Rezension]
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https://doi.org/10.11588/diglit.21408#0478

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ETUDE SUR JEAN COUSIN

PAR A MB R OIS E-F IR § IN DIDOT 1

il n’y a pas, dans l’histoire de l’art fran-
çais, d’artiste dont le nom soit plus connu
que celui de Jean Cousin, il n’y en a pas
non plus dont les œuvres authentiques soient
plus rares. Jusqu’au moment assez rapproché
de nous où les études historiques prirent une
direction meilleure et où les érudits allèrent
aux sources mêmes de l’histoire chercher
leurs informations, Jean Cousin passait poul-
ie premier maître dont l’école française eut le droit d’être hère. Avant
lui, nos compatriotes, si l’on en croyait ceux qui avaient mission ou qui
s’étaient arrogé le droit d’informer le public, n’avaient aucun titre sérieux
à faire valoir ; ils avaient subi l’influence étrangère, avaient profité des
exemples des contrées voisines, et, dans l’art proprement dit, n’occu-
paient qu’un rang secondaire. Cette façon d’agir, cette disposition à faire
bon marché de sa gloire était souverainement injuste. Un pays qui a eu
l’honneur de donner le jour à une école de miniaturistes aussi habile
que la nôtre, école dont les représentants les plus illustres qui nous
soient connus s’appellent Jean Fouquet et Jean Poyet, un pays qui a
vu naître les architectes des cathédrales de Chartres, d’Amiens et de
Pieims, un pays qui, pendant tout le moyen âge, comptait un nombre
considérable de sculpteurs de mérite alors que nulle part ailleurs il
n’en existait d’aussi consommés dans leur art, un tel pays, disons-
nous, n’avait à envier à aucune nation étrangère ses titres de noblesse ;
il aurait dû, s’il n’avait montré en cela la légèreté que trop souvent il a

'1 • Un volume in-S°, Paris, '1872.
 
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