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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 21.1880

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Montaiglon, Anatole de: Antiquités et curiosités de la ville de Sens, 1
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https://doi.org/10.11588/diglit.22841#0032
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ANTIQUITÉS ET CURIOSITÉS DE LA VILLE DE SENS. 27

Quant à Bacchus Hélios, qui porte des moustaches et la barbe entière,
il a clans les cheveux du lierre à feuilles lancéolées et tient un long
sceptre droit. Ampelus, qui porte un bâton de vigne et se tourne vers
le dieu, est en dehors du char et marche à côté de Bacchus, avec lequel
il se groupe absolument, car son bras gauche doit être posé sur les reins
du triomphateur. Le centaure et la centauresse qui traînent le char por-
tent, moins sur leur tête que sur leurs deux bras, un grand cantbare à
deux anses où l’on voit les lignes ondulées du liquide divin. Alors que le
char de la Lune est uni, celui du Soleil est plus riche; il est orné de
dessins, et ses roues n’ont que six jantes, alors que celles du char de la
Lune en ont huit.

Quant à l’homme nu qui se retourne en sonnant d’une conque, il
semble avoir passé dans son bras la rêne du cheval du jeune cavalier
qui le suit. Ce personnage qui, les bras et les jambes nues, porte la
chlamyde et les brodequins, doit être Phosphores, l’étoile du matin, qui
précède le Soleil.

Des trois divinités marines qui sont en bas et lui font cortège,
l’homme barbu, qui est l’Océan, et la femme de droite ont des cornes
au-dessus de leurs chevelures; celles de la femme sont cassées. Le bas
de leurs bustes s’épanouit en une sorte de ceinture bizarrement coupée.

La plaque de Diane se divise de même en trois parties. En haut, la
Vénus dans une coquille, vue par devant et soulevant sur sa tête le
manteau sur lequel elle se détache, est probablement l’étoile du soir, et
le chien avec lequel joue une femme couchée est peut-être une des con-
stellations. L’enfant nu, assis au coin et devant un panier, qui tourne le
dos à la femme, a aux épaules deux petites ailes très visibles. Au lieu,
comme il semble au premier abord, de piler avec un bâton, ce qu’il tient
et ce qu’il semble tirer pour le mettre dans le panier est en réalité une
longue guirlande, changée en bâton uni par l’usure, et dont la forme
ainsi que le large ruban enroulé autour en spirale se voient un peu sur
les côtés et tout à fait sur la portion, très bien conservée au fond, qui
retombe des branches de l’arbre où cette guirlande est posée en fourche.

Dans la zone centrale, l'homme nu, qui a deux petites ailes sur la
tête et un coquillage dans la main droite, n’est pas, comme il semble,
sur la tête des bœufs de la déesse et ne les guide pas ; il est sur un plan
plus éloigné et traîne sur la mer, au moyen de deux longues rênes,
l’espèce d’îlot rocailleux sur lequel il est en avant d’une femme nue et
droite qui porte sur sa main gauche une large corbeille plate pleine de
Heurs.

Diane, dont la tête est entourée comme d’une auréole par un voile
 
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