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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 21.1880

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https://doi.org/10.11588/diglit.22841#0209
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198

GAZETTE DES, BEAUX-ARTS.

Or M. Dumas n’admet pas dans ses catalogues, non plus que dans la seconde de scs
publicalions dont nous allons parler, d’autre gravure que le dessin original du peintre
ou du sculpteur, reproduit en fac-similé. Cette façon d’illustrer un salon n’a sans
doute plus besoin d’être défendue; elle est appliquée maintenant un peu partout; mais
il nous sera bien permis d’en revendiquer la priorité d’application en faveur de la
Gazette des Beaux-Arts.

Le Salon illustré de 1879, que nous avons à présenter à nos lecteurs, se distingue
du catalogue en ce que c’est à la fois une œuvre littéraire et une œuvre artistique.
Disons d’abord quelques mots de l’économie générale de cette importante et belle
publication.

Elle forme deux volumes in-8° royal, et rien n’a été négligé pour leur donner
l’apparence de livres de grand luxe.

La partie artistique comprend deux cents dessins et seize eaux-fortes exécutés par
les artistes eux-mêmes d’après leurs propres œuvres, et renferme divers documents
officiels qui intéressent les artistes. Elle se divise en deux séries qui forment chacune
un volume.

La première série se compose de cent vingt dessins reproduisant les œuvres prin-
cipales des sections de peinture et de sculpture, exposées par les artistes hors concours,
exempts, etc.

La seconde série comprend : 1° la liste officielle des récompenses décernées par
le jury, les nominations dans Tordre de la Légion d’honneur et la liste des œuvres
acquises par l’État; 2,° quatre-vingts dessins reproduisant les œuvres récompensées par
le jury, dans Tordre même des nominations, la liste officielle des nominations résul-
tant des concours pour les grands prix de Rome, ainsi que les dessins des sujets des
sections de peinture et de sculpture, et ceux des projets primés au récent concours do
la ville de Paris pour une statue de la République.

On le voit par cette nomenclature, la publicatlen de M. Dumas ne porte pas uni-
quement sur le Salon, elle embrasse également les plus gros événements artistiques
de 1879; c’est donc un annuaire où les curieux du jour et les historiens de l’avenir
pourront se renseigner exactement sur le mouvement do l’art dans le courant de
celte année.

Les eaux-fortes d’artistes qui forment l’illustration d’honneur de cet ouvrage sont
généralement bien venues; nous signalerons en première ligne un paysage de M. ISau-
verie et une très délicate pointe sèche de M. Casanova. Parmi les dessins, il n’en est
aucun qui ne présente un intérêt marqué; le Salon est déjà assez loin de nous pour
qu’on puisse se rendre compte de la justesse et de la véracité des impressions qu’ils
traduisent. En outre des deux croquis que nous mettons sous les yeux du lecteur, il
faut noter particulièrement les dessins de MM. Fritel, Sauvage, Salmson, Hagborg,
Rouffio, Sargent, Perraut et Rodin. Ces artistes ont eu, d’une façon plus marquée que
leurs collègues du Salon illustré, un rare bonheur d’exécution au point de vue des con-
ditions de la gravure; leur talent de peintres ou de sculpteurs se trouve doublé, à
leur insu certainement, du talent de l’illustrateur.

L’an prochain, leur nombre sera plus considérable encore, nous n’en doutons pas,
car tous les collaborateurs du Salon de 1880 seront édifiés sur ce qu’ils peuvent
attendre de l’héliogravure, et, au moment de faire leurs dessins, ils n’auront plus
d’hésitation sur le choix du papier à employer et de l’outil le plus approprié à la tra-
duction de leur œuvre, plume ou crayon. Cette petite question des moyens est très
 
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