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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 21.1880

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Nr. 3
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Fillon, Benjamin: Nouveaux renseignements sur Marc-Antoine Raymondi: lettre à M. Georges Duplessis
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https://doi.org/10.11588/diglit.22841#0244
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232

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

Jules II, et que continuèrent à émettre certains de ses successeurs. Il se
pourrait même que la mention du titre ait été apposée par une autre
personne que le possesseur du livre.

Quant au nom de Marc-Antoine, l’écriture dont on s’est servi pour le
tracer ne s’écarte pas du type de celle employée par bon nombre de ses
contemporains. Elle offre, dès lors, des garanties sérieuses de vraisem-
blance.

Vous avez le fac-similé du document sous les yeux et pouvez résoudre
ce problème, que je vous soumets, bien entendu, sous toutes réserves.

Quelque découverte ultérieure nous apportera peut-être la solution
désirée. Si elle démontre que nous sommes en possession d’un auto-
graphe authentique de Marc-Antoine, il en résultera que son père était
un lettré et que lui-même avait reçu une éducation libérale, comme le
faisaient déjà pressentir d’ailleurs la pureté de goût et le sentiment de
distinction native qui caractérisent ses œuvres, sentiment trop accusé
pour ne pas être tiré tout autant de son propre fonds que produit par
l'influence de Raphaël.

L’Aulu Celle, venu en ma possession, a été récemment trouvé à
Rome par M. Luigi Azzolini, auquel nous devons la découverte de plu-
sieurs autres autographes des plus rares et des plus précieux.

II

Le second document dont j’ai à vous parler, mon cher confrère,
vient confirmer implicitement les indications fournies par le premier. En
voici le texte :

Monsieur.

Vous sçavez déjà, par le parquet parly le 26 du moys dernier,
que je n’ay fait faute de prendre soin de vos intérests, et de tout ec que
vous m'avez commandé au départ, et n’ay failly non plus de continuer ce
que, Dieu mercy, j’ay heureusement commencé. La bcsonyne a esté fa-
cile avec l'aide de M. de Villeneufve, qui n’a cessé de me prodiguer ses
bons offices depuy mon arrivée. Ma prochaine vous aprendra ce que
j’auray tiré des banques et le compte qui en aura esté fait, ce que je ne
peux par la présente.

Le seigneur Jérôme m'a conduit hier éi la bouticque d'un libraire
de cestc ville de Bolongne, qu on prétend descendu d'un bas tard de Marc-
 
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