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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 21.1880

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Nr. 3
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Fillon, Benjamin: Nouveaux renseignements sur Marc-Antoine Raymondi: lettre à M. Georges Duplessis
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https://doi.org/10.11588/diglit.22841#0247
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MARC-ANTOINE RAYMONDI.

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son décès, ce dernier devait avoir au moins vingt ans en 1530, date
approximative de l’événement.

III

Avant de voir s’il est possible de déterminer la valeur du contingent
artistique de ce fils, résumons, en peu de mots, les notions recueillies
présentement sur le père, en admettant pour exactes celles que j’ap-
porte, lesquelles concordent, du reste, avec le peu qu’on savait déjà.

Marc-Antoine Raymondi naît à Argine, près de Bologne, vers 1 /i80
(son portrait, peint en 1512, accuse environ trente ans);

Il étudie le dessin, l’orfèvrerie et la gravure dans l’atelier de Fran-
çois Raibolini, dit le Francia, peintre, orfèvre, graveur et médailleur
célèbre ;

Il grave d’abord les dessins de son maître, s’inspire de son ensei-
gnement dans le maniement du burin, et acquiert ainsi une notoriété
constatée par le poète Giovanni Achillini, dont il fait le portrait1;

Il se perfectionne, à partir de 1506, dans les procédés matériels de
son art, par l’étude des estampes des maîtres de la haute Italie, et de
celles d’Albert Durer, dont il copie quelques-unes, sans que le goût alle-
mand indue sensiblement sur sa manière, encore moins sur son dessin;

Il se rend en 1500 à Venise, où il reproduit d’autres gravures du
maître de Nuremberg ;

Il s’arrête, en allant de Venise à Rome (1510), à Florence, et y prend
copie du carton de Michel-Ange, dont il grave un fragment, connu sous
le nom des Grimpeurs, dès son arrivée à Rome ;

Il s’établit dans cette dernière ville en 1510, et entre dans l’atelier de
Raphaël, introduit peut-être par Timoteo Viti, qui avait pu le connaître
jeune dans celui de Francia. Il se pourrait aussi que Raphaël, en quête
R’un artiste capable de multiplier ses œuvres par le burin, ait fait
appeler Raymondi, dont les estampes devaient lui être passées sous les
Yeux. Celle de la Lucrèce, chef-d’œuvre exquis, fut son début dans la
nouvelle carrière ouverte à son génie. A dater de ce jour, son nom est
mdissolublement uni à celui de son nouveau maître ;

R se lie d’amour, peu de temps après son arrivée, avec une noble
Romaine, du nom de Benedetta Verino, qui lui donne, vers 1511, un
flIs) appelé Giorgio au baptême ;

G Voir le Viridario de ce poète, composé en 1504 et édité à Bologne en 1513.
 
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