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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 21.1880

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https://doi.org/10.11588/diglit.22841#0391
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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

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Valois. 11 était de nature à tenter l’ambition de M. Quantin. La tâche,
quoiqu’il fût seulement question de l’architecture et des arts qui s’y
rattachent intimement, comme la sculpture, la peinture sur verre, était
énorme, périlleuse; il n’en a pas été effrayé. Les amis des arts peuvent
s’en réjouir, ainsi que les amateurs de livres de luxe.

La première livraison est consacrée à la Flandre, à l’Artois et à la
Picardie. Elle était une excellente pierre de touche de l’œuvre de M. Pa-
lustre, car ces trois provinces, que l’on pouvait croire assez pauvres en
vestiges du xvi0 siècle, ont conservé, au contraire, un certain nombre de
monuments intéressants et peu connus de cette époque. M. Palustre les
a étudiés avec un soin minutieux, et il nous les fait connaître. Ce sont,
pour ne citer que les principaux : la Bourse de Lille (extrême fin du
xvie siècle), un des ensembles les mieux conçus au point de vue décora-
tif qu’il y ait en France; le Clocher de Saint-Amand (commencement du
xvii° siècle), près de Valenciennes, dont une grande eau-forte de M. Sa-
doux donne une superbe et pittoresque reproduction; le Tombeau de
Charles de Lalaing (milieu du xvie siècle), au musée de Douai; morceau
d’un style très large que M. Palustre attribue, non sans raison, à Georges
Monoïer; l’Hospice d’Hazebrouck (commencement du xvtr siècle); le
superbe Hôtel de ville d’Arras (1573), et, aux environs de la même ville,
le charmant Bailliage d’Aire (1595); à la cathédrale de Saint-Omer, le
remarquable Tombeau de Sidrach de Lalaing (153A), œuvre authentique
du même Georges Monoïer, dont l’eau-forte de M. Sadoux nous fait
apprécier toute la délicatesse; puis, la Maison de la rue des Vergeaux, à
Amiens; les Vantaux de l’église Saint-Wulfran (1550), à Abbeville; la
Chapelle de Tilloloy (règne de François Ier) et ses délicieux vitraux dus à
Bléville, artiste saint-quentinois ; nombre de Fonts baptismaux excellents
à Folleville, à Hangest, à Saint-Riquier, etc.; enfin, le Tombeau de
Raoul de Launay, à Folleville, chef-d’œuvre exquis du commencement
du xvie siècle, dont nous donnons ici même une eau-forte.

La deuxième livraison est consacrée à l’Ile-de-France (Oise), et elle
nous révèle, comme la précédente, des monuments bien dignes d’atten-
tion. D’abord, elle nous conduit au chef-lieu, à Beauvais, où la Renais-
sance a laissé dans les vantaux en bois sculpté de la cathédrale et dans
les vitraux de Saint-Etienne des œuvres d’un grand prix. Les vantaux du
transept nord appartiennent à l’art ogival du xve siècle; ils sont d’un
dessin exquis. Ceux du transept méridional, que nous reproduisons ici,
sont l’œuvre célèbre de Jean le Pot. Tout ce que dit M. Palustre sur
les dramatiques vicissitudes de l’histoire de la cathédrale de Beauvais,
sur la grande lanterne de 15h mètres de haut, construite par Jean Vast
 
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