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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 21.1880

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Nr. 4
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Chantelou, Paul Fréart de; Lalanne, Ludovic [Hrsg.]: Journal du voyage du cavalier Bernin en France, [12]
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https://doi.org/10.11588/diglit.22841#0396
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JOURNAL

DU

VOYAGE DU CAVALIER BERNIN1

EN FRANCE

PAR M. DE CHANTELOU

MANUSCRIT INÉDIT PUBLIÉ ET ANNOTÉ PAR M. LUDOVIC LALANNE

(suite)

e deuxième, le signor Mathie a porté au Cavalier un morceau
de mortier de la démolition de la tour de la grande prévôté,
qu’il a trouvé excellent; ils ont remarqué qu’il était de sable
de rivière, et il lui a dit ensuite que les ouvriers qui travail-
laient aux fondations ne font rien, et qu’un homme ne remue
pas plus de terre que ferait une poule en grattant. Le Cavalier m’a prié d’en
donner avis à M. Colbert, ce que j’ai fait sur-le-champ, étant allé chez lui et
l’ayant trouvé partant pour Versailles. 11 m’a dit que mon frère devait avoir
l’œil à cela. Lui ayant reparti qu’il n’était pas encore connu et n’avait pas
titre, il m’a nommé M. Madiot. Je lui ai dit aussi qu’on n’avait pas mené assez
de matériaux dans la basse-cour du palais Mazarin.

L’après-dînée, l’on a porté au Cavalier du mortier du bâtiment neuf du
Louvre, du côté de l’eau, de deux ou trois endroits différents, lequel s’est
trouvé ne valoir rien. M. de la Vrillière est encore venu voir le buste, ayant un
nommé Patel avec lui. Il a demandé aussi à voir les dessins que je lui ai
montrés par ordre du Cavalier. Comme Patel en discourait pertinemment, j’ai
demandé, ne le connaissant pas, à M. de la Vrillière, qui il était. 11 m’a
répondu que c’était un homme de sa connaissance et rien de plus; puis, s’en
étant allés, quelqu’un qui le connaissait m’a dit que c’était Patel, qui a été un
des entrepreneurs du Louvre.

Le soir, on est venu rapporter au signor Mathie le dessin de l’escalier de
M. de Lionne pour avoir quelque éclaircissement. Le Cavalier, ayant vu cela, a
quitté le travail et est venu prendre brusquement une plume et écrire au bas
de*ce dessin qu’il valait mieux exécuter le précédent. L’abbé Butti a cru que

1. Voir Gazette des Beaux-Arts, t. XV, 2“ période, p. 181, 305 et 501; t. XVI, p. 170 et 310;
t. XVII, p. 71 ; t. XIX, p. 283, et t. XX, p. 273, 417 et 185.
 
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