Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 21.1880

DOI issue:
Nr. 6
DOI article:
Bibliographie
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.22841#0600
Overview
loading ...
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
576

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

il se trouve encore aujourd’hui, et la série de lettres que nous avons
publiées dans les Nouvelles Archives de l’art français, lettres échangées
entre David, M. Guys, membre du bureau de santé à Marseille, le comte
d’Angiviller et M. de La Tour, intendant de Provence, ne sont pas tout
à fait à l’honneur de l’artiste et le montrent deux
ans après son retour à Paris désireux de rompre un
marché (le prix convenu en 1779 était de 550 livres)
qui ne lui semblait plus avantageux. Quoi qu’il en
soit, le Saint-Bock est un des ta-
bleaux les plus vigoureux de David et
le point de départ, avec quelques mor-
ceaux de Vien, de la réaction acadé-
mique qui s’étendit sur toute l’Europe.

Le Bélisaire du Musée de Lille lui
succède (1781) ; puis, avec l’immense
bruit que font les Horac.es exécutés
pendant le second voyage, s’ouvre la série de ses
triomphes ininterrompus : le Socrate de 1787,
Paris et Iléléne et le Brulus de 1789, le Serment
du jeu de paume, et les tableaux révolutionnaires :
le Portrait de Lepellctier Sainl-Fargeau et le
Marat, dont nous reproduisons ici l’esquisse au
crayon, d’une vérité si terrible, d’un accent si bes-
tial, exécutée par le maître sur nature et après
'assassinat. Cette esquisse appartient à M. Jules
David, de même que la toile originale, dont une
copie a passé entre les mains du prince Napoléon,
puis de M. Durand-Ruel. Les tableaux intermé-
diaires de Y Enlèvement des Sahines et du Lêonidas
aux, Thermopyles nous amènent aux œuvres odi-
le Bonaparte au mont Saint-Bernard, le Couronnement, la
Distribution des aigles et les portraits de la grande manière, au milieu
desquels brillent d’un éclat incomparable les portraits de Pie VII et
celui de Mme P.écamier. Jusqu’en 1810, année où fut exposé le tableau des
Aigles, le talent de David semble grandir en virilité et en énergie. Certains
groupes de cette dernière toile et du Couronnement suffiraient à placer
leur auteur au rang des maîtres qui, à travers toutes les vicissitudes du
goût et les ingratitudes de la mode, restent grands, forts et personnels.

cielles

LOUIS GONSE.
 
Annotationen