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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 29.1884

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Nr. 2
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Courajod, Louis: Le buste de Pierre Mignard: du musée du Louvre
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https://doi.org/10.11588/diglit.24585#0172
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162

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

est de Desjardins, qui l’avait sculpté d’après nature et que sa fille fit
entrer dans la composition du monument. L’original du buste est dans
le xvii® siècle. » C’était un renvoi au buste de Mignard, n° 293 des
Petits-Augustins, qui était catalogué depuis l’an V, après être entré vers
germinal, an IV. On comprendra, en lisant la fin de cet article, pourquoi
Lenoir employait le mot original afin de distinguer entre eux les deux
bustes de Mignard.

Au moment de la suppression du Musée des Monuments français, le
tombeau de Mignard fut attribué en bloc à l’église Saint-Roch. On lit
dansl’ÆVui des objets rendus ou donnés aux églises de Paris : «A Saint-

Roch.N° 3A3. — Mausolée de Pierre Mignard, tome Y, p. 138. »

C’est là qu’on peut le voir actuellement, dans deux endroits différents de
l’église. Le buste de Mignard et l’ancienne base en brèche grise du mo-
nument, sur laquelle est gravée l’épitaphe, sont placés dans la première
chapelle à main droite. La figure agenouillée de Mme de Feuquières, par
Lemoyne, a été transformée par les fabriciens de Saint-Roch en une Ma-
deleine et employée à la composition du Calvaire1 au fond de la cha-
pelle du chevet. Le monument primitif de l’église des Jacobins est gravé
dans les Antiquités nationales de Millin, tome 1er, n° h, pl. h, p. /|2, et
dans le Musée des Monuments français, pl. 19A.

III.

Je crois avoir suivi pas à pas la piste des deux seuls portraits de
Mignard, sculptés de son vivant, qui nous aient été signalés par des his-
toriens dignes de foi. Les deux marbres sont conservés et personne,
j’imagine, ne niera que ce sont ceux de l’église Saint-Roch et du Musée
du Louvre. Mais je m’attends à une objection. Comment, me dira-t-on,
pouvez-vous affirmer qu’au milieu de ces longs et continuels déplace-
ments, l’un des deux n’a pas été substitué à l’autre et qu’à travers des
confusions si souvent renouvelées, c’est bien le buste de Desjardins qui
est arrivé au Louvre? Je réponds que le hasard m’a fourni un élé-
ment de critique certain, et que les confusions momentanées ne m’em-
barrassent pas. 11 me suffit que la transmission collective me soit maté-
riellement démontrée. INous possédons un moyen de constater à priori
l’identité des deux ouvrages. Qu’on se rappelle, en effet, les termes du
testament de Mignard. Mignard, pour empêcher toute confusion à propos

Cf. Bon de Guilhermy, Itinéraire archéologique de Paris, p. 242; — Inscrip-
tions de la France, t. Ier, p. 504.
 
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