DOI issue:
Nr. 6
DOI article:Palustre, Léon: Michel Colombe, 2: les sculpteurs français de la Renaissance
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.24585#0552
MICHEL COLOMBE.
529
Après le cardinal d’Amboise, c’est Marguerite d’Autriche que nous
voyons recourir au talent de Colombe. Seulement les renseignements que
l’on possède sur l’une des œuvres commandées par cette princesse sont
tellement incomplets que l’on ne sait pas trop s’il s’agit d’un médaillon
ou d’un buste1. Quant au tombeau de Philibert le Beau, notre grand
sculpteur n’en fit jamais qu’un projet « en petit volume, selon le pour-
H. GOUTZWILLET^
ÉTAT ACTUEL DU TOMB-EAU DE GUILLAUME GUÉGUEN, A NANTES.
traict et très belle ordonnance de maistre Jehan Perréal de Paris, paintre
et varlet de chambre ordinaire du roy2 ». Ce dernier, qui se mêlait de
tout, ne tarda pas à tomber en disgrâce, et un beau jour on vit arriver des
Flandres un « maître-maçon » nommé Van Boghen, à qui Marguerite
avait confié, en même temps que la direction des travaux de l’église de
Brou, celle du mausolée de son époux. Le coup, sans doute, fut sensible
à Michel Colombe, qui se trouvait également mis de côté, bien qu’il n’eût
rien fait pour cela. Du moins nous supposons que le grand sculpteur
était encore vivant lorsque se passèrent les événements dont il vient d’être
1. B. Fillon, Documents, etc., p. 19.
2. Leglay, Analecles historiques, loc. cit.
xxix. — 2e PÉRIODE.
67
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Après le cardinal d’Amboise, c’est Marguerite d’Autriche que nous
voyons recourir au talent de Colombe. Seulement les renseignements que
l’on possède sur l’une des œuvres commandées par cette princesse sont
tellement incomplets que l’on ne sait pas trop s’il s’agit d’un médaillon
ou d’un buste1. Quant au tombeau de Philibert le Beau, notre grand
sculpteur n’en fit jamais qu’un projet « en petit volume, selon le pour-
H. GOUTZWILLET^
ÉTAT ACTUEL DU TOMB-EAU DE GUILLAUME GUÉGUEN, A NANTES.
traict et très belle ordonnance de maistre Jehan Perréal de Paris, paintre
et varlet de chambre ordinaire du roy2 ». Ce dernier, qui se mêlait de
tout, ne tarda pas à tomber en disgrâce, et un beau jour on vit arriver des
Flandres un « maître-maçon » nommé Van Boghen, à qui Marguerite
avait confié, en même temps que la direction des travaux de l’église de
Brou, celle du mausolée de son époux. Le coup, sans doute, fut sensible
à Michel Colombe, qui se trouvait également mis de côté, bien qu’il n’eût
rien fait pour cela. Du moins nous supposons que le grand sculpteur
était encore vivant lorsque se passèrent les événements dont il vient d’être
1. B. Fillon, Documents, etc., p. 19.
2. Leglay, Analecles historiques, loc. cit.
xxix. — 2e PÉRIODE.
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