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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2. Pér. 35.1887

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Nr. 1
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Michel, André: Le Musée de Brunswick, 3
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https://doi.org/10.11588/diglit.24189#0016
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10

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

Il ne faut pas oublier surtout que le même Cornelis signait en
1583, — dix ans après le mémorable siège de Harlem, un an avant
la naissance de Franz Hais, vingt-quatre avant celle de Rembrandt,
alors que Ravesteyn n’était encore qu’un petit garçon, — le Repas
d’archers (n° 27 du Musée de Harlem), page saine, simple et puissante,
qui ouvre dignement le chapitre des tableaux de Corporations, l’un
des plus beaux assurément de l’histoire de l’art.

M. Riegel1 réclame une place distincte dans l’ensemble de l’École
Hollandaise pour le groupe d’Utrecht qui va de Jan Schoorel à Gérard
Honthorst, sans qu’il soit d’ailleurs possible d’établir de l’un à l’autre
une comparaison quelconque ; et il nous parait en effet, qu’à la con-
dition que cette place ne soit pas une place d’honneur, il n’y a aucune
raison de la lui refuser. Il va sans dire que Jan Schoorel, une des
figures les plus attachantes et l’un des maîtres les plus éminents,
sinon le plus éminent du XYie siècle hollandais, devrait être mis hors
concours et qu’Antonis Mor aurait aussi droit à un rang à part dans
cette école; ce qui la distinguerait alors, par rapport aux autres
membres de la famille hollandaise, ce serait une docilité plus grande
et une facilité d’assimilation plus marquée aux influences italiennes;
les noms de Abraham Bloemaert, Uytewael, Jan Bylert, Van Bronck-
horst, Gérard Honthorst, dont la Gemàlde Gallerie possède des œuvres
qui mériteraient — au moins comme documents — d’être étudiées à
part, serviraient à la caractériser,avec ceux de Poelenburg, Alexandre
Keirincx, Jan van der Lys, Daniel Vertangen, J. E. Esselins, Abraham
van Cuylenborch, qui pendant la première moitié du xvne siècle
peignirent — quelquefois avec beaucoup de talent — des paysages
italiens avec ruines, nymphes dansantes et tout ce qui s’ensuit. Si
l’on a pris la précaution de s’arrêter à Utrecht, en allant à Brunswick
-—■ et c’est un itinéraire que l’on peut recommander même aux gens
heureux qui savent tout, — on verra d’ailleurs que, parmi ces maîtres,
il s’en trouvait comme Jost Cornelisz Drooch Sloot (mort en 16G6,
date de naissance inconnue) pour s’intéresser aux choses de leur
ville et de leur pays. Seule, la série des Pèlerins de Jérusalem par
Schoorel mériterait en tout cas le voyage.

Nous ne trouvons rien de lui à Brunswick, sinon, s’il faut en
croire M. H. Hymans 2 qui a tous les droits d’être cru, son portrait

1. Beitr'dge zur niederlündischen Kunstgeschichte, II, 161 et suiv.

2. Le Livre des peintres, I, 282 (note). « Le portrait de l'homme aux gants, par
« A. Moro, du Musée de Brunswick, n’est autre que l’effigie de Jean Schoorel, ce
« dont il est d’ailleurs facile de se convaincre par l’examen de la planche du recueil
« de Lampsonius. »
 
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