434
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
Portrait de jeune homme de Joos van Cleef, c’est la copie que Rubens
en a faite et qui se trouve aujourd’hui à la Pinacothèque de Munich.
Rubens posséda peut-être aussi l’original : du moins on lit dans le
catalogue de sa succession, sous le n° 225 : « Un portrait de Joos van
Cleve, sur bois ».
Nous ne suivrons pas plus loin l’histoire de l’art flamand. Son
importance est dans le développement graduel des diverses branches
de la peinture, notamment le paysage et le genre, et dans la prépa-
ration de la seconde floraison de la peinture dans les Pays-Bas avec
Rubens et Rembrandt. Ce xvie siècle est ainsi une époque de transition,
et la valeur purement artistique des œuvres qu’il nous a laissées
est des moindres ; il n’est d’ailleurs représenté au Musée de Berlin
par aucun morceau particulièrement important.
IIP
ÉCOLE ALLEMANDE.
DURER, HOLBEIN ET LES PETITS MAITRES
En dehors de l’Allemagne, et particulièrement à la National
Gallery de Londres, l’Ecole allemande est très maigrement représentée
par quelques bons tableaux de Hans Holbein ou d’Albert Durer. Cette
Ecole n’a pas non plus dans la capitale de l’Allemagne l’importance
qu’elle devrait y avoir et qu’elle a dans d’autres galeries allemandes,
comme celles de Munich et de Tienne. Cela tient à différentes causes.
D’abord, la Prusse a laissé, de tout temps, leurs trésors à ses églises,
où les tableaux se trouvent en général encore au-dessus des autels
pour lesquels ils ont été peints. Dans les régions où des églises ont
été détruites ou supprimées, comme par exemple sur les bords du
Rhin, au temps de Napoléon, on a attribué les peintures de ces
églises aux musées de province. D’un autre côté, le nombre des
bonnes peintures anciennes de l’Allemagne, qui sont tombées dans
la circulation, n’est pas grand, et pendant longtemps l’administration
des Beaux-Arts, chez nous, n’a pas profité des rares occasions qui se
sont présentées d’acquérir des œuvres des peintres marquants de la
vieille école allemande.
Des anciens biens de la famille de Brandebourg proviennent les
nombreux tableaux du peintre Lucas Cranach, qui était, en même
temps que l’ami des réformés, le peintre aulique des princes qui intro-
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
Portrait de jeune homme de Joos van Cleef, c’est la copie que Rubens
en a faite et qui se trouve aujourd’hui à la Pinacothèque de Munich.
Rubens posséda peut-être aussi l’original : du moins on lit dans le
catalogue de sa succession, sous le n° 225 : « Un portrait de Joos van
Cleve, sur bois ».
Nous ne suivrons pas plus loin l’histoire de l’art flamand. Son
importance est dans le développement graduel des diverses branches
de la peinture, notamment le paysage et le genre, et dans la prépa-
ration de la seconde floraison de la peinture dans les Pays-Bas avec
Rubens et Rembrandt. Ce xvie siècle est ainsi une époque de transition,
et la valeur purement artistique des œuvres qu’il nous a laissées
est des moindres ; il n’est d’ailleurs représenté au Musée de Berlin
par aucun morceau particulièrement important.
IIP
ÉCOLE ALLEMANDE.
DURER, HOLBEIN ET LES PETITS MAITRES
En dehors de l’Allemagne, et particulièrement à la National
Gallery de Londres, l’Ecole allemande est très maigrement représentée
par quelques bons tableaux de Hans Holbein ou d’Albert Durer. Cette
Ecole n’a pas non plus dans la capitale de l’Allemagne l’importance
qu’elle devrait y avoir et qu’elle a dans d’autres galeries allemandes,
comme celles de Munich et de Tienne. Cela tient à différentes causes.
D’abord, la Prusse a laissé, de tout temps, leurs trésors à ses églises,
où les tableaux se trouvent en général encore au-dessus des autels
pour lesquels ils ont été peints. Dans les régions où des églises ont
été détruites ou supprimées, comme par exemple sur les bords du
Rhin, au temps de Napoléon, on a attribué les peintures de ces
églises aux musées de province. D’un autre côté, le nombre des
bonnes peintures anciennes de l’Allemagne, qui sont tombées dans
la circulation, n’est pas grand, et pendant longtemps l’administration
des Beaux-Arts, chez nous, n’a pas profité des rares occasions qui se
sont présentées d’acquérir des œuvres des peintres marquants de la
vieille école allemande.
Des anciens biens de la famille de Brandebourg proviennent les
nombreux tableaux du peintre Lucas Cranach, qui était, en même
temps que l’ami des réformés, le peintre aulique des princes qui intro-