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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2. Pér. 37.1888

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Nr. 3
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Darcel, Alfred: La technique de la bijouterie ancienne, 2
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https://doi.org/10.11588/diglit.24191#0264
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LA TECHNIQUE

DE LA

BIJOUTERIE ANCIENNE

(deuxième et dernier article'.)

Si l’antiquité la plus reculée a connu
la fusibilité de l’or qui lui a permis de
réunir en un seul morceau des pépites
inutilisables à cause de leur exiguïté, elle
n’a connu que plus tard la soudure. Mais
encore faut-il ici, comme pour tous les
perfectionnements de la technique de
l’orfèvre, tenir compte du pays. Celle-
ci était connue des Egyptiens dès la
xviii® dynastie, 1800 ans avant notre ère.
En effet la sépulture de la reine Aali-Hotep renfermait un scarabée dont
les pattes sont soudées à l’or. Une bague de Touthmès III, conservée
au Louvre, est garnie de rondelles de renfort à l’extrémité des spa-
tules, fixées de la même manière. Or, tandis qu’en Egypte on conti-
nuait’d’employer la soudure d’or comme dans le pectoral de Ramsès II
trouvé dans le Serapéum, ce qui nous reporte à la xixe dynastie,
1400 ans avant le Christ, les Grecs assemblaient encore avec des
rivets les différentes lames d’or nécessaires pour établir une pièce
entière : c’est ainsi qu’est fabriqué un oiseau d’or découvert dans
les ruines d’Ilios. Les ouvriers qui travaillaient fort probablement
le bronze en même temps que l’or, ainsi que nous l’avons noté d’après
un passage de VOdyssée, employaient le même procédé élémentaire
dans les deux cas. Ce ne serait qu’au vine siècle qu’un certain Glaucos
de Chio aurait inventé la soudure et l’aurait introduite en Grèce.

On sait que cette soudure est faite d’or à bas titre, c’est-à-dire plus

1. Voy. Gazette des Beaux-Arts, livraison précédente, t. XXXVII, p. 146.
 
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