LES ILLUSTRATIONS DES LIVRES DE FERRA RE.
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Dans la planche suivante (f. ccliv), huit sœurs font acte de soumission
devant la supérieure siégeant à gauche sur une sorte de trône monu-
mental. La symétrie qu'on remarquait tout à l’heure est remplacée
ici par une disposition des figures plus indépendante; les poses sont
plus variées, les groupements moins conventionnels. — Ailleurs
(f. cclvi), la supérieure passe devant quatre sœurs qu’elle inter-
roge ou auxquelles elle adresse des recommandations. Au fond
s’ouvre une grande baie circulaire qui encadre un bouquet d’arbres.
— Le pouvoir de l’abbesse ne s’exerce pas toujours sans rigueur. Au
f. cclvii, on l’aperçoit assise à gauche, une discipline à la main : à
ses pieds sont à genoux trois religieuses dont le torse est nu. Adroite
LES SUGGESTIONS DE LA COQUETTERIE.
(Gravure tirée des « Epistole de Sancto Hieronynjo ». — Ferrare, 1497.)
s’élève un autel avec une croix, un livre ouvert et un vase; une
lampe est suspendue au plafond et deux petites fenêtres carrées
éclairent la pièce.
Les religieuses ne sont pas seulement soumises à leur abbesse,
elles le sont aussi au prêtre qui dirige leur conscience. Aussi nous
fait-on assister à une confession (f. cclvii v°). A gauche, le prêtre est
assis, séparé par une cloison à guichet de la pénitente qui déclare
ses fautes. Quatre autres religieuses sont agenouillées à droite au
pied d’un autel surmonté d’un Christ bénissant et portant le globe du
monde. — Il y a beaucoup d’ingénuité dans cette planche, mais il y
a encore plus de talent dans celle qui nous montre l’évêque exerçant
sa juridiction à l’intérieur du monastère (p. cclviii). Elle est séparée
en deux parties par une colonnette : dans celle de gauche, l’évêque
bénit un jeune prêtre ; dans celle de droite, il bénit un groupe de reli-
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Dans la planche suivante (f. ccliv), huit sœurs font acte de soumission
devant la supérieure siégeant à gauche sur une sorte de trône monu-
mental. La symétrie qu'on remarquait tout à l’heure est remplacée
ici par une disposition des figures plus indépendante; les poses sont
plus variées, les groupements moins conventionnels. — Ailleurs
(f. cclvi), la supérieure passe devant quatre sœurs qu’elle inter-
roge ou auxquelles elle adresse des recommandations. Au fond
s’ouvre une grande baie circulaire qui encadre un bouquet d’arbres.
— Le pouvoir de l’abbesse ne s’exerce pas toujours sans rigueur. Au
f. cclvii, on l’aperçoit assise à gauche, une discipline à la main : à
ses pieds sont à genoux trois religieuses dont le torse est nu. Adroite
LES SUGGESTIONS DE LA COQUETTERIE.
(Gravure tirée des « Epistole de Sancto Hieronynjo ». — Ferrare, 1497.)
s’élève un autel avec une croix, un livre ouvert et un vase; une
lampe est suspendue au plafond et deux petites fenêtres carrées
éclairent la pièce.
Les religieuses ne sont pas seulement soumises à leur abbesse,
elles le sont aussi au prêtre qui dirige leur conscience. Aussi nous
fait-on assister à une confession (f. cclvii v°). A gauche, le prêtre est
assis, séparé par une cloison à guichet de la pénitente qui déclare
ses fautes. Quatre autres religieuses sont agenouillées à droite au
pied d’un autel surmonté d’un Christ bénissant et portant le globe du
monde. — Il y a beaucoup d’ingénuité dans cette planche, mais il y
a encore plus de talent dans celle qui nous montre l’évêque exerçant
sa juridiction à l’intérieur du monastère (p. cclviii). Elle est séparée
en deux parties par une colonnette : dans celle de gauche, l’évêque
bénit un jeune prêtre ; dans celle de droite, il bénit un groupe de reli-