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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 1.1889

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Nr. 2
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Gruyer, Gustave: Les livres à gravures sur bois, 4: publiés à Ferrare
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https://doi.org/10.11588/diglit.24445#0168
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LES ILLUSTRATIONS UES LIVRES DE FERRAllE. 149

du monde, jolies, élégamment vêtues et coiffées, apportent un vête-
ment d’une coupe particulière et une boite de parfums à deux
religieuses. — Une autre fois (f. cclxii), c’est à travers la grille d’un
parloir que deux soeurs reçoivent les suggestions de la coquetterie.
Elles regardent deux jeunes femmes qui sont assises dans le parloir
et qui causent avec elles sous la surveillance d’une vieille religieuse.
Les jeunes femmes portent des robes aux tissus précieux, aux fines
broderies, des colliers et des bijoux ; l’arrangement de leurs cheveux,
différemment disposés, a dû coûter beaucoup de temps et de peine,
mais témoigne d’un goût exercé : il rehausse à merveille la beauté
majestueuse de l’une et la grâce délicate de l’autre qui fait presque

JEUNES GENS A LA GRILLE d’üN CLOITRE.

(Gravure tirée des « Epistole de Sancto Hieronymo ». — Ferrare, 1497.)

penser à certaines tètes des statuettes de Tanagra. — Les visites au
parloir ont encore bien d’autres inconvénients, plus sérieux et plus à
redouter. Dans la gravure placée au début du chapitre consacré à la
« rifrenatione délia lingua » (f. cclix v°), le parloir est occupé par
quatre figures de femmes assises. La plus jeune, vue de profil, est
vraiment charmante; mais son bavardage va probablement trop loin
et elle aborde peut-être quelque sujet trop léger, car les trois reli-
gieuses qui l’écoutaient à l’intérieur du couvent semblent scan-
dalisées : deux d’entre elles s’empressent de fermer le guichet par-
dessus la grille, et l’autre se bouche les oreilles. — Quelquefois ce
sont de jeunes visiteurs qui se présentent. La gravure du verso
du f. cclviii nous en montre deux regardant à travers la grille
avec une curiosité qui ne paraît pas absolument innocente. Ils sont
coiffés de toques à plumes ; sur leurs épaules retombent de longs
cheveux; leur joli costume du xve siècle ne dissimule rien de leurs
 
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