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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 2.1889

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Nr. 2
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Havard, Henry: L' ameublement, [1]: les industries d'art à l'exposition
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https://doi.org/10.11588/diglit.24446#0192
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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

ment, en nous appliquant surtout à mettre en relief les progrès con-
sidérables qui ont été réalisés dans les dix dernières années. Avant
d’aller plus loin, qu'il nous soit permis, toutefois, d’émettre un regret :
c’est que les nations étrangères se trouvent si incomplètement repré-
sentées, cette fois, au Champ de Mars. Pour des raisons qu’il n’est
pas besoin de rappeler ici, un certain nombre de gouvernements
ont cru devoir se dispenser de prendre part officiellement à cette
grande fête du travail. Beaucoup d’industriels et les plus importants
ont malheureusement pensé qu’il était de leur devoir de se conformer à
ce regrettable exemple. Ces abstentions, n’hésitons pas à le dire, sont
éminemment regrettables. Elles nous privent de points de comparaison
précieux. Elles nous empêchent de connaître bien des choses qu’il
nous eût été utile de savoir. Nos ébénistes, en effet, conviennent
volontiers qu’à l’Exposition de 1878, la section si remarquée du mobi-
lier anglais a été, pour un certain nombre d’entre eux, particulière-
ment suggestive, et tous ceux qui s’occupent du mobilier ont conservé
un précieux souvenir de la délicieuse chambre à coucher que
MM. Holland et fils avaient exposée, des fins dressoirs et des meubles
à étagère de MM. Collinson et Lock, des sièges et des tables délicates
dans le style de la Reine Anne, envoyés par MM. Brown frères, Jackson
et Graham,Shoolbreed, James etCie de Londres et Lamb de Manchester.
Or cette année, aucune de ces maisons n’expose. Pour nous consoler
de toutes ces abstentions, nous n’avons guère que les envois de
MM. Edwards et Roberts dont quelques meubles en palissandre,
traités dans le goût rocaille et rappelant la Régence, attestent assuré-
ment une grande habileté, mais ne nous apportent, hélas! aucun
enseignement précieux.

Ce qui se produit pour l’Angleterre se répète ailleurs. L’Italie
nous a envoyé, il est vrai, une certaine quantité de meubles en chêne
et noyer sculptés, mais la qualité est loin de répondre au nombre,
et quand nous aurons promené le lecteur devant les compartiments
bondés de buffets, de tables et de sièges littéralement couverts de
sculptures plus ou moins rudimentaires, notre instruction commune
n’y aura rien gagné. Le seul avertissement que l’on tire de là c’est
que l’excès d’ornementation est un défaut capital. Mais depuis long-
temps la démonstration de cette vérité n’était plus à faire.

Dans les autres pays c’est la même pauvreté. En Belgique où les
bons ébénistes abondent cependant, nous ne rencontrons guère que
la contrefaçon des meubles parisiens, contrefaçon un peu hâtive et
qui vise surtout le bon marché. A l’exception de magnifiques parquets
 
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