EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1889
LES INDUSTRIES D’ART
II.
l’orfèvrerie
ivant de grâce, de sentiment et
de distinction, l’orfèvrerie n’a
rien à redouter du naturalisme
à outrance qui menace la sta-
tuaire et qui sévit déjà sur la
peinture.
Cette réflexion, je l’emprunte
au discours de réception que
prononçait l’an dernier M. Ar-
mand Calliat, devant l’Acadé-
mie des Sciences, des Belles-
Lettres et des Arts de Lyon.
Cet homme de goût a la bonne
fortune rare d’être aimé et compris de ses concitoyens et Lyon
possède une académie qui accueille de simples orfèvres : il est vrai
que cet orfèvre écrit aussi bien qu’il dessine.
Si je lui emprunte cette idée, c’est que j’essaie de m’en servir
pour ne pas tomber dans des redites. — La mission que j’ai acceptée,
de promener le lecteur dans l’exposition des orfèvres est délicate. —
Je ne veux pas répéter ce que j’ai dit ici-même en 1878 et pourtant
je retrouve les mêmes exposants, et parfois les mêmes objets exposés ;
je ne veux pas non plus empiéter sur un autre examen, rapport
officiel, que j’ai la tâche de faire pour le jury de la classe 24. J’essaie
donc de sortir de ce mauvais pas en m’accrochant à la phrase de
1. Yoy. Gazette des Beaux-Arts, t. II, 3e période, p. 73.
LES INDUSTRIES D’ART
II.
l’orfèvrerie
ivant de grâce, de sentiment et
de distinction, l’orfèvrerie n’a
rien à redouter du naturalisme
à outrance qui menace la sta-
tuaire et qui sévit déjà sur la
peinture.
Cette réflexion, je l’emprunte
au discours de réception que
prononçait l’an dernier M. Ar-
mand Calliat, devant l’Acadé-
mie des Sciences, des Belles-
Lettres et des Arts de Lyon.
Cet homme de goût a la bonne
fortune rare d’être aimé et compris de ses concitoyens et Lyon
possède une académie qui accueille de simples orfèvres : il est vrai
que cet orfèvre écrit aussi bien qu’il dessine.
Si je lui emprunte cette idée, c’est que j’essaie de m’en servir
pour ne pas tomber dans des redites. — La mission que j’ai acceptée,
de promener le lecteur dans l’exposition des orfèvres est délicate. —
Je ne veux pas répéter ce que j’ai dit ici-même en 1878 et pourtant
je retrouve les mêmes exposants, et parfois les mêmes objets exposés ;
je ne veux pas non plus empiéter sur un autre examen, rapport
officiel, que j’ai la tâche de faire pour le jury de la classe 24. J’essaie
donc de sortir de ce mauvais pas en m’accrochant à la phrase de
1. Yoy. Gazette des Beaux-Arts, t. II, 3e période, p. 73.